Sur l'île de Rügen, tout au nord de l'Allemagne, s'étend une barre d'appartements de vacances longue de… 4,7 km, lointaine héritière d'une station balnéaire voulue par Hitler. Alors que la rénovation est presque finalisée, nous sommes allés sur place recueillir l'écho de toutes les mémoires qui s'y télescopent, y compris celles de la RDA.
Par Karl De Meyer
A l'ouverture des rideaux, on pose pied sur un balcon aux dimensions généreuses et aux rambardes transparentes. De là, le regard est naturellement happé par la Baltique émeraude qui se dévoile derrière un mince rideau de pins. Les arbres dodelinent au gré d'une brise délicieuse. Des cormorans et des mouettes dominent la scène quand, au premier plan, d'autres espèces d'oiseaux occupent l'espace, entre de jeunes bouleaux : la région est courue des ornithologues amateurs. Des panoramas comme celui-ci, de nombreux hôtels de l'île de Rügen, une des destinations touristiques préférées des Allemands, en proposent.
Mais on n'est pas ici dans n'importe quel établissement. Sur la droite sont alignées des centaines de balcons strictement identiques – même taille, mêmes garde-corps, même espacement – sur quelque 500 mètres et cinq étages. Sur la gauche, une perspective similaire mais encore plus vertigineuse, sur un bon kilomètre. Ce que l'oeil ici embrasse n'est qu'une moitié du complexe résidentiel de Prora, long de quelque 4,7 km au total, situé au creux d'une baie magique, entre la pimpante station balnéaire de Binz et le port de Sassnitz.
« Le colosse de Prora », comme on l'appelle souvent en Allemagne, est né de la volonté d'Adolphe Hitler d'offrir aux classes populaires des vacances au grand air. L'architecte Clemens Klotz, proche du leader du mouvement Kraft durch Freude (la force par la joie), qui organisait les loisirs des Allemands sous le régime national-socialiste, a dessiné huit blocs gigantesques de 500 m chacun, répartis symétriquement autour d'une halle monumentale capable d'accueillir 20.000 personnes – la capacité d'accueil totale de la station.
Les travaux, démarrés en 1936, furent interrompus par la guerre et ces bâtiments intimidants n'ont jamais accueilli d'ouvriers en quête d'air iodé. Ils ont au contraire vu défiler des travailleurs forcés polonais et russes, des réfugiés allemands après la défaite de 1945, puis des soldats soviétiques, suivis par des fantassins est-allemands, enfin des fondations culturelles après la Réunification.
Ils ont dû attendre les années 2010 pour remplir leur vocation balnéaire. Mais pas vraiment pour les classes populaires, puisque le mètre carré, vendu autour de 3.000 euros il y a encore quelques années, s'y négocie aujourd'hui en moyenne 7.000 euros. On dit qu'il faut compter 10.000 euros pour les objets les plus prestigieux.
Lors des rénovations des années 2010, des balcons ont été ajoutés. Les photos en couleur de Prora et de Rügen illustrant cet article sont extraites d'une série de Thomas Kierok, « Vacances d'été sur les côtes allemandes » (2021).© Thomas KIEROK/LAIF-REA
Un passé aussi chargé, dans un pays où tout matériau historique devient facilement inflammable, laisse rarement indifférent. Stefan Damm, originaire de Cologne, patron d'une entreprise de services ferroviaires aujourd'hui installé à Berlin après une carrière internationale, séjourne ici toutes les deux à trois semaines depuis 2020. « Pendant longtemps, Prora a juste été pour moi un sujet d'interrogation, que j'apercevais depuis l'avion lorsque je me déplaçais régulièrement de Berlin à Copenhague ou Stockholm pour le travail. J'ai fini par googler le lieu et j'ai pensé 'quelle horreur' », raconte-t-il en faisant un café dans sa cuisine.
Fan de Rügen, Stefan Damm passe avec son épouse, un jour de 2019, devant un panneau qui invite à la visite d'un appartement témoin. La qualité de la rénovation et la vue imprenable sur la Baltique interpellent le couple. Lorsque la famille revient quelques semaines plus tard, ce sont les enfants qui finiront de convaincre les parents, lorsque, euphoriques de voir la mer, ils se jettent spontanément à l'eau… au mois de décembre.
Stefan Damm prend alors contact avec des propriétaires et une courtière qui connaissait le complexe. Ils attirent son attention sur quelques défauts, par exemple la relative mauvaise isolation phonique entre appartements ou la faible hauteur de plafond (2,45 m), mais cela ne le freine pas ; il se dit aujourd'hui très heureux de son achat.
Maintenant qu'il est très au fait de l'histoire du lieu, il est troublé, pour ne pas dire gêné, quand on présente Prora comme une « station balnéaire de Force par la joie », qu'il s'agisse de certains promoteurs ou du centre de documentation tout proche de son appartement. « La construction n'a jamais été achevée, le site n'a jamais été exploité par Kraft durch Freude, insiste-t-il. Personne ne relève jamais que ce projet immobilier s'inscrivait dans le Zeitgeist de l'époque. Il y en avait de similaires en Italie. La maquette de Clemens Klotz a même gagné le Grand Prix de l'Exposition universelle de Paris en 1937 ! »
Dorothee Risse, cheffe de projet de la Freie Universität de Berlin, originaire de Rhénanie-du-Nord-Westphalie elle aussi, ne se posait pas vraiment de questions sur l'histoire du lieu, à l'achat en 2017. Elle la connaissait, bien sûr, mais jugeait la réhabilitation dans l'ordre des choses. « On ne parle pas d'un ancien camp de concentration, tout de même, justifie-t-elle encore aujourd'hui. Après l'acquisition, toutefois, certains amis ou connaissances m'ont dit que jamais ils n'auraient acheté ici, que le lieu avait à coup sûr un mauvais karma », raconte-t-elle depuis son balcon, d'où l'on aperçoit des lièvres de bonne taille bondir entre les dunes.
« Peu de temps après est paru un long article dans la 'Süddeutsche Zeitung' [un des deux quotidiens de référence en Allemagne, NDLR] qui critiquait la logique capitaliste de vente du complexe est-allemand à de riches Wessis [Allemands de l'Ouest, NDLR], poursuit-elle. Selon l'article, on aurait sacrifié la culture et la mémoire. A la télévision aussi il y a eu des reportages dénigrants. J'avoue que je n'ai pas apprécié d'être ainsi assimilée à des 'acheteurs d'immobilier de luxe'. J'ai été un moment déstabilisée. »
On retrouve dans tous les « nouveaux » Länder cette impopularité des Wessis ayant accumulé à l'Est des biens inaccessibles aux locaux. Au centre de documentation de Prora, des photos de 2013 montrent de nombreux graffitis sur les bâtiments en cours de rénovation, par exemple « Syltwessis go home », à savoir « Wessis de Sylt, rentrez chez vous ». L'île de Sylt, en mer du Nord, au large de Hambourg, est le refuge balnéaire des millionnaires, voire milliardaires.
Anja Springer, qui a ouvert à Prora, avec son mari Tino, un superbe café doté d'une vaste terrasse plantée de Sonnenkorbe, ces corbeilles en osier typiques de la région, a grandi à Bergen, capitale de Rügen. Elle explique ainsi le dépit : « Des investisseurs de l'Ouest qui ont fait travailler des locaux pour des salaires modestes ont gagné ici beaucoup d'argent. » Certains promoteurs ont aussi pu faire hausser les épaules aux autochtones par leurs choix décoratifs. Dans le bloc 4, un Bavarois a ainsi installé un café-restaurant baptisé « Edelweiss », centré sur les sports d'hiver, avec une cabine de téléphérique accrochée au plafond, des skis collés au mur, et au menu des Spätzle, ces pâtes typiques des régions montagneuses… à des années-lumière de la culture locale.
La rénovation quasiment achevée, Prora est aujourd'hui enfin devenue une station balnéaire.© Thomas KIEROK/LAIF-REA
A noter que l'un des investisseurs pionniers du site, Ulrich Busch, vient, lui, de l'Est. Mais sa réussite capitalistique a aussi fait grincer des dents, dans la mesure où son père, Ernst Busch, musicien et chanteur ultra-populaire du temps de la RDA, a composé des hymnes à la gloire du régime, que les écoliers apprenaient par coeur. Selon Katja Lucke, du centre de documentation (85.000 visiteurs en 2019), un problème majeur de Prora, « c'est que l'Etat fédéral, qui possédait tous les blocs, les a vendus les uns après les autres au privé sans avoir un concept global, après quoi on a retenu et appliqué essentiellement des projets d'utilisation touristique ».
La main publique, aujourd'hui, ne détient plus qu'une partie du bloc 5, où doit d'ailleurs emménager d'ici cinq ans le centre de documentation. Katja Lucke, Berlinoise (de l'Ouest !) n'est pas véhémente, mais elle laisse poindre, au détour de ses explications, un ton critique. Que l'on retrouve dans les (très) nombreux panneaux pédagogiques accrochés au mur. Quelques morceaux choisis : « A Prora se développe désormais une infrastructure de vacances où l'histoire n'apparaît presque plus » ; « Sur cette photo, on distingue la construction de terrasses sur le toit en dépit du classement comme monument historique ».
C'est en 1992 que le complexe est classé, ce qui met fin aux réflexions sur une éventuelle destruction totale, menées après la Réunification. Mais quand les investisseurs privés – à qui le classement donne des exonérations fiscales avantageuses – s'attellent à la rénovation, dans les années 2010, ils font comprendre aux autorités qu'on ne pourra s'en tenir à une conservation stricte des blocs tels que dessinés en 1936. « Les investisseurs ont notamment expliqué que les appartements ne seraient pas commercialisables sans balcon, indique Henry Schmuhl, de l'autorité régionale en charge des bâtiments historiques. Nous avons eu dès lors une longue conversation, et nous avons trouvé un compromis autour de balcons transparents qui laissent voir la façade. »
Le bloc 4 est lui orné de balcons différents, aux airs de loggias. Le fait qu'il ne soit pas visible depuis les trois premiers a, semble-t-il, permis cette audace. Il y eut aussi des débats sur l'aménagement des toits. De toute façon, les autorités ne cherchent pas (plus) l'homogénéité du site. « Dans les années 1990 et 2000, on se focalisait beaucoup sur la période nationale-socialiste, mais aujourd'hui, alors que nous planifions la rénovation du bloc 5, l'attention se porte aussi sur l'apparence qu'avait la façade dans les années de la RDA, pour une utilisation de caserne », annonce Henry Schmuhl.
La caserne de Prora avait une terrible réputation du temps de l'Allemagne de l'Est. Les conscrits redoutaient d'être soumis à son régime disciplinaire très strict. Andreas Bohmann, l'époux de Dorothee Risse, qui en 1987 a refusé de manipuler des armes, a eu la chance d'être aiguillé vers Merseburg, une caserne moins dure, non loin de Leipzig. Il reconnaît aujourd'hui l'ironie « d'avoir un appartement de vacances là où j'ai tant craint d'être basé il y a trente-cinq ans ». Prora a accueilli des centaines d'objecteurs de conscience qui, refusant d'utiliser des armes, étaient affectés, en tant que « Bausoldaten », à d'éreintants travaux de BTP.
A partir de 1982, nombre d'entre eux ont participé à la construction du port voisin de Mukran, où l'on voit, encore aujourd'hui, le reliquat des tuyaux utilisés dans la construction du gazoduc Nordstream 2 qui devait relier la Russie à l'Allemagne. Après avoir coûté un immense capital politique à Angela Merkel, notamment en Europe centrale, la mise en service de cette infrastructure gazière a été suspendue jusqu'à nouvel ordre après l'invasion russe de l'Ukraine. Non sans une période de flottement du chancelier Scholz qui a provoqué la colère des Polonais et des Baltes et souligné l'ambiguïté de la politique russe d'Angela Merkel . Le vent de l'histoire ne semble pas vouloir cesser de souffler sur cette île.
« Prora a toujours fait peur », résume Karsten Schneider, le maire de Binz (qui englobe Prora), depuis le fauteuil de son bureau, au-dessus duquel un tableau représente la station balnéaire au tournant du XXe siècle, alors qu'elle prenait son essor. « A l'époque national-socialiste, c'était un instrument de propagande ; du temps de la RDA, la caserne faisait peur aux conscrits ; après la réunification, cette immense ruine projetait une ombre inquiétante, on a retrouvé des cadavres de suicidés là-bas. Aujourd'hui, le nouveau quartier Prora inspire de la crainte, ici, notamment à nos professionnels de l'hôtellerie-restauration. »
Un camping à Binz, en 1976, sur l'île de Rügen. Cette station balnéaire voisine de Prora est alors très prisée des vacanciers de RDA.© ddrbildarchiv.de/Manfred Uhlenhu
L'offre touristique de Prora, de fait, est alléchante : les appartements, équipés selon les derniers standards, donnent tous directement sur la plage de sable fin. Les enfants peuvent y jouer en sécurité et même grimper aux arbres dans une « Kletterwald » aménagée pour leur faciliter l'escalade. « Un des concepts auquel nous réfléchissons, détaille l'édile, serait de rendre Prora attrayant pour les touristes plus jeunes, disons jusqu'à la quarantaine, qui souhaitent s'adonner à des sports aquatiques, faire la fête sur la plage, ne craignent pas le bruit, alors que resteraient à Binz les vacanciers plus âgés à la recherche de la tranquillité ; on éviterait ainsi une forme de cannibalisation entre les deux pôles et on créerait même une symbiose. »
Une telle répartition des rôles ne résoudrait pas forcément le problème de la massification des flux, qui provoque une certaine fébrilité chez les nouveaux arrivants de Prora. « Notre voisine du rez-de-chaussée, qui est ici tous les week-ends, vit très mal de voir des touristes arriver au portail et prendre des photos en rafale », raconte en souriant Dorothee Risse, qui confie éviter la saison estivale, pendant laquelle l'île est trop fréquentée à son goût.
Il n'a échappé à personne qu'un nouveau projet immobilier est lancé, derrière Prora, « en deuxième ligne » comme on dit. Sa commercialisation a débuté : les prix oscillent autour de 7.000 euros le m2. « Nous souhaitons éviter autant que possible la construction d'une deuxième ligne, car sinon viendrait une troisième, bientôt une quatrième, ce n'est pas gérable, indique Karsten Schneider. Notre ville de 6.000 habitants loge jusqu'à 30.000 visiteurs par jour au coeur de la haute saison, auxquels s'ajoutent entre 10.000 et 20.000 visiteurs quotidiens de passage, nous sommes à la limite. » Selon Miriam Gedrose, de l'auberge de jeunesse du bloc 5, « il y a depuis quelque temps une tension sur le devenir de ce nouveau quartier. Il devient vraiment vivant et c'est excitant. » Les gens du cru sont dans l'expectative.
Le maire avoue en avoir bavé depuis son élection, sans étiquette, en 2011. « J'ai été élu l'année de l'ouverture de l'auberge de jeunesse, aménagée avec des fonds publics. C'est elle qui a donné le signal de la réhabilitation à grande échelle de tout le complexe, en montrant ce qu'il était possible de faire. Pour un projet aussi gigantesque, j'aurais souhaité et même attendu des renforts administratifs substantiels de l'Etat fédéral et de la région. Ce fut et c'est encore une vraie gageure de mener ce chantier colossal, d'importance nationale et internationale, avec notre petite équipe. »
Le maire aurait peut-être dû demander de l'aide à l'occasion des régulières visites d'Angela Merkel, dont la circonscription incluait toute l'île, et qui a même convié François Hollande à dîner à Binz en 2014 ? « Quoi qu'il en soit, Prora a été une des raisons qui m'ont conduit à me représenter en 2018, car j'aimerais mener à bien ce projet, même s'il ne sera jamais 'fini' à proprement parler. »
Sous couvert d'anonymat, plusieurs professionnels du tourisme de Binz nous ont confié leur déception à l'égard de la mairie. « Depuis trente ans, ils n'ont su pas adapter la ville au développement du tourisme estival. Regardez la taille des bus municipaux, qui n'est pas du tout en ligne avec le trafic automobile qu'on a ici l'été. » Des locaux invitent les hôteliers à balayer devant leur porte : « L'offre hôtelière ne s'est pas modernisée, ils se sont reposés sur leurs lauriers. » La presse locale s'inquiète de l'inflation du nombre de vacanciers, mais Anja Springer, prenant de la hauteur, se montre sévère à l'égard de tous : « La vérité, c'est que l'île est monosectorielle, on n'a pas cherché la diversification. »
En attendant, ce jour-là, plusieurs navires militaires sillonnent la baie. Des hélicoptères de combat survolent les environs, parfois à très faible altitude. Des exercices conjoints des marines allemande et néerlandaise prévus de longue date, assurent les autorités. Il n'empêche, en ce 7 mai où le monde attend fébrilement le discours du 9 mai de Vladimir Poutine , les canonnades nocturnes prennent une résonance dramatique. Quelques jours plus tôt, un avion de chasse russe s'est approché de l'espace aérien allemand. Comme si le vent de l'histoire ne pouvait décidément cesser de souffler sur l'île.
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2 mai 1936 : pose de la première pierre au troisième anniversaire de la spoliation des syndicats libres.
Septembre 1939 : début de la guerre, les travaux sont suspendus.
1940 : des travailleurs forcés polonais reprennent les travaux.
1943 : arrivée de réfugiés hambourgeois après le bombardement de leur ville.
1945 : les Soviétiques occupent le site, des réfugiés arrivent des régions de l'Est perdues.
1951 : le site passe aux mains de la RDA qui le déclare vite zone militaire.
A partir de 1982 : les objecteurs de conscience commencent à bâtir le port de Mukran.
1990 : le site passe aux mains de la Bundeswehr (l'armée), qui en part dès 1992.
1992 : le complexe, ouvert au public, est classé monument historique.
2004 : l'Etat fédéral commence à vendre les blocs à des investisseurs privés.
2011 : ouverture de l'auberge de jeunesse.
2018 : le site obtient le statut de « Ostseebad » (station balnéaire de la Baltique »).
Posée dans la Baltique tout près de la frontière polonaise, Rügen est à la fois la plus grande (926 km2) et la plus belle des îles allemandes. Elle est connue pour sa lumière (c'est la région d'Allemagne la plus ensoleillée), ses pittoresques stations balnéaires de Binz, Sellin et Göhren, et surtout ses immenses falaises de craie, immortalisées par le peintre romantique Caspar David Friedrich. Elle accueille en moyenne plus d'un million de touristes chaque année (à 97 % des Allemands). L'île, reliée au continent par un pont depuis 1936, fait partie de la circonscription gagnée par Angela Merkel en 1990, où elle fut réélue sans discontinuer jusqu'en 2017. Une photo légendaire montre la candidate aux législatives de décembre 1990 posant en compagnie de pêcheurs du port de Lobbe. Devenue chancelière, Angela Merkel convie le président François Hollande à Binz en 2014.
Karl De Meyer
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