Accueil / Restaurants – Gastronomie / Le Temps est venu !, du neuf dans le vieux Tassin
Voilà un second restaurant rendant hommage à Stéphane Ogier (superbe vigneron en Côte Rôtie) à travers ses cuvées. On connaissait l’excellent L’Âme sœur d’Olivier Paget (Lyon 3e), voici Le temps est venu ! de Nicolas Michel à Tassin. Apparemment, Stéphane Ogier sait choisir ses copains.
Le cuisinier s’est discrètement installé en début d’année dans une maison de bourg assez cossue du Vieux Tassin (à ne surtout pas confondre avec le côté horloge de la demi-lune). Elle se prolonge en un jardin-terrasse agréable, sans être totalement bucolique.
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De toute façon, l’essentiel est dans l’assiette (et dans la carte des vins, ajouterait Stéphane Ogier, évidemment très présent sur le terrain). Le chef a frotté son tablier chez Marc Meneau, Guy Martin ou Bernard Pacaud à L’Ambroisie. Il n’était pas destiné au steak-frites salade.
De fait, lorsqu’on observe les assiettes du menu déjeuner à 23 euros, on a la même impression que lors d’un surclassement aérien. L’œuf mimosa, habitué de la classe éco, gagne ici en sophistication. Il convole en entrée avec de la poutargue et de la livèche.
Comme on a rencontré récemment des gens qui ne connaissaient pas, et même qui ont compris moutarde tellement cela devient une obsession, on résume. La poutargue est une poche d’œufs de mulet séchée dont la texture rappelle la cire mais, contrairement à la bougie, c’est délicieux. Quand on parle de mulet, rien à voir avec les chevaux. C’est un poisson. Outre le goût marin, on y décèle de la noisette.
Dans le plat de Nicolas Michel, on pioche également des cacahuètes ainsi que de la livèche. La livèche, en revanche, n’est pas un poisson. C’est une forme de céleri. Il y avait aussi d’autres herbes qu’on n’a pas réussi à déterminer. Mais on était là pour déjeuner, pas pour disséquer.
Dans les « fritos » de crevette, rôti d’avocat et sauce cocktail, on reconnaît l’esprit joueur du chef. La réinterprétation de l’avocat-crevette, star des années 1980 aujourd’hui considéré aussi ringard que le melon au porto, réussit son revival. Grosses crevettes panées, avocats mixés jusqu’au velouté et sauce cocktail font leur effet Dorian Gray. La volaille au bleu et nage de carottes était parfaite. Quant au risotto safrané, artichaut et sauge sur un jus de viande réduit, c’est juste l’Italie.
On reviendra le soir pour les ravioles de crevettes, araignée, bisque d’étrille, et caviar avruga. Pour les classiques, la terrine est maison et le tartare coupé au couteau. Et, bon plan du midi pour les centrurbains : la gare de Tassin, voisine, est à dix minutes de la gare de Saint-Paul.
77 avenue du 8 mai 1945, Tassin-la-Demi-Lune. 04 78 34 45 84.
Fermé samedi soir et dimanche.
Notre avis. 4/4
Tarifs. Formule : 19 euros (midi) menus : 23 euros (midi), 29 et 36 euros.
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