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Bienvenue dans notre dossier éditorial « Quartiers de New York » présenté par BARNES New York. Nous vous invitons régulièrement à découvrir les différents quartiers de la ville dans les yeux de francophones qui y vivent ou y travaillent. Ils racontent leur quartier, avec leurs mots, leurs goûts, leurs habitudes.
Aujourd’hui, nous nous promenons dans l’East Village en compagnie de Laurène Hamilton, fondatrice de Your New York Story, dont la spécialité est d’organiser des visites de la ville dans lesquelles le théâtre, l’histoire et le arts se côtoient souvent. Laurène, c’est à toi !
 
“Quand on dépasse Astor Place pour s’engouffrer sur St Marks Place, les façades bien alignées du nord de Washington Square Park semblent déjà loin. Les derniers drapeaux de NYU virevoltent sur Lafayette Street, mais sur Bowery c’est Cooper Union qui trône fièrement. Alors quel est ce petit air qui donne un petit je ne sais quoi de subversif à East Village ? 
L’East Village (plan) est un véritable patchwork culturel. Prenez par exemple la bibliothèque Ottendorfer et son ancien dispensaire qui rappellent la petite Allemagne (Klein Deutschland). Ou bien le cinéma Village East by Angelika qui a pris place dans un ancien théâtre yiddish de 1926. Ou encore, le deli ukrainien Veselka, l’église St George et le musée ukrainien qui témoignent d’une âme slave fière et bien vivante. 
C’est sur ces différents apports culturels que viendront se greffer toute la créativité des années 70. East Village devient alors le terrain de jeu du Velvet Underground, de Keith Haring, Ann Magnuson, Patti Smith, Jean Michel Basquiat, Blondie et bien d’autres esprits libres et innovants. La contre-culture new-yorkaise se développe et s’installe dans la cave du Club 57, au sein du CBGB ou dans la boutique punk-rock de Trash and Vaudeville.  
Mais l’histoire du quartier se lit aussi sur les mosaïques urbaines de Jim Power. Cet ancien vétéran du Vietnam, puis SDF a décoré plus de 60 bases de lampadaires. Demandez à n’importe quel local d’East Village, il connaîtra Mosaïc Man.  
Si vous recherchez de l’authentique, du vintage, des petits restaurants ou de petites boutiques tenus par les mêmes familles depuis des générations (les « Mom and Pop shop »), East Village en est plein, notamment vers Alphabet City. Celui de Ray dont les Egg Creams flottent dans les souvenirs d’enfance de milliers de résidents d’East Village est un exemple parfait. 
Ailleurs, avec plus d’une trentaine de jardins communautaires, le visiteur a parfois l’impression d’être en France : des potagers, des ruches, des roses, du compost, du recyclage, des panneaux solaires ! East Village a une âme bien vivante et n’importe quel nouvel arrivant peut s’y intégrer facilement. C’est dans l’ADN du quartier. “Je m’engage donc je suis” pourrait être la devise d’Alphabet City. Allez parler à Bill du Museum of Urban Reclaimed Space pour vous en persuader. 
A East Village, vous croiserez des gens riches comme des familles qui achètent leurs provisions avec des tickets alimentaires; mais aussi des étudiants et des artistes excentriques. Le magasin culte Trash and Vaudeville n’est pas mort même si la réalité de l’immobilier a déplacé la boutique de quelques rues.”
Nous avons demandé a BARNES New York de compléter la visite en faisant un point sur l’immobilier. 
Le parc immobilier de l’East Village est très diversifié. Vous trouverez des maisons de type « brownstones », des appartements datant de l’avant-guerre et des immeubles de six étages.
Les bâtiments modernes sont également fréquents. Sur la 12e rue, se trouve le Steiner East Village, un condo (copropriété) qui dispose de plus de 1 500 m2 d’équipements collectifs, un parking et des jardins sur le toit.
Parmi les bâtiments célèbres, on compte le Christodora House construit dans les années 20. Avec ses de 16 étages, c’est le plus haut bâtiment de sa rue. Beaucoup les considèrent comme le « Dakota de l’East Village ». Pourtant, il s’agissait à l’origine d’un établissement correctionnel pour femmes, reconverti en 1979 en condos. Aujourd’hui, c’est l’un des bâtiments les plus chers du quartier. »
Le prix du mètre carré est d’environ 15 000 €.
Comptez : 
    $3,000 par mois pour un studio
    $3,500  pour un appartement d’une chambre 
    $4,500 pour un appartement de deux chambres 
    $6,000 pour un appartement de trois chambres 
Evidemment, nous n’avons pas pu nous empêcher de poser la question à Laurène : Y a-t-il des Français dans le quartier ?
“East Village aurait tendance à attirer des profils plutôt sans enfants. C’est un super quartier pour sortir, avec beaucoup de restaurants, et de bars. Ce n’est pas le quartier qui attire beaucoup de familles, avec une couverture métro plus limitée par rapport à d’autres quartiers. Mais pour un français en couple ou célibataire, c’est clairement une option intéressante. Il y a même un restaurant “Pardon my French” pour boire l’apéro à la française ou encore le bar clandestin “Please don’t tell”. L’été, Tompkins Square Park attire pas mal de français pour des projections de films dans le parc. 
Si je devais décrire ce quartier en 3 mots, je dirais : alternatif, fun, engagé 
La Plaza Cultura est un des plus grands jardins communautaires d’East Village. De nombreux événements gratuits y sont organisés. On peut venir y lire, se reposer, cueillir des herbes aromatiques. C’est un havre de verdure dans la ville qui permet de déconnecter. 
Les racines populaires d’East Village expliquent la présence de nombreux bains publics. Un des plus anciens, le “Russian and Turkish Baths” sur la 10ème rue date de 1892. C’est une sacrée expérience ! Ce lieu fréquenté par des habitués n’arbore pas d’orchidées pourpres ni de photos de galets au mur et encore moins de musique zen de vagues d’eau. Non ! Et c’est ce qui est génial ! On descend les marches menant au sous-sol et là, on a l’impression d’être dans un espace digne de l’ère soviétique 60 ans en arrière : lumière verdâtre, serviette de bain marron usées par les nombreux lavages, chaussons de bains noirs en plastique, distributeur de savon basique. Sauna, hammam et bain froid, on a le classique des bains russes. La cerise sur le gâteau pour moi qui suis guide : papoter dans le sauna avec des barbus tatoués me racontant les anecdotes du quartier : juste parfait pour peaufiner mon tour d’East Village ! 
Enfin j’adore aller admirer les murs de l’ancien club CBGB qui se trouve au 315 Bowery, aujourd’hui une boutique de vêtements. On y trouve plein d’affiches de concerts qui rappellent l’histoire musicale du quartier. Et bien sûr pour manger, Veselka et ses pierogis sont un must. J’y ai rencontré Ina, dans la grande pomme depuis 6 mois. Ina est une jeune femme ukrainienne sympathique dont la famille vit encore à Odessa. Elle aimerait découvrir Paris un jour. En attendant, Ina commence son rêve américain en espérant pouvoir faire venir sa famille un jour ici. Le temps passe, l’histoire se répète et New York est toujours aussi magique !”
Merci Laurène pour cette visite. On te retrouve sur le site Your New York Story
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Quartiers de New York – présentés par BARNES New York
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