Voici, par circonscription, ce que disent les candidats aux législatives des 12 et 19 juin, lorsqu’on les interroge sur leur priorité absolue en matière de logement :
Sylviane Lopez (RN) : « Nous devons mieux répondre au besoin des familles du Pays basque. Construire moins et mieux au profit des locaux. Ralentir le bétonnage (déficit d’infrastructures de transports). »
Paul Darnet (Parti animaliste) : ne formule que des propositions concernant la condition animale.
Carlos Ribeiro (LO) : « Les propositions ci-dessus ne font qu’effleurer le problème du logement des travailleurs sans le résoudre. Le logement est malade du capitalisme, ça empire avec la crise. Dans l’urgence, il faut augmenter les salaires à proportion du coût du logement, faire du logement un service public à prix coûtant en réquisitionnant les terrains, les entreprises du BTP, les capitaux… À terme, en finir avec le problème du logement supposera que les travailleurs prennent les rênes de la société. »
Nota : Philippe Bardanouve et Jacqueline Uhart, les candidats Lutte Ouvrière des 5e et 6e circonscriptions, formulent mot pour mot la même réponse.
Egoitz Urrutikoetxea (EH Bai) : « Dans notre territoire en déprise démographique, le déséquilibre se creuse entre une demande extérieure à fort pouvoir d’achat, et une demande locale qui ne peut s’aligner. Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux. Nous agirons pour : un encadrement légal drastique pour mettre un terme à la logique dictée par le marché et ses lois ; un encadrement strict de la rémunération des agents immobiliers, sur la base d’une rémunération fixe plafonnée et non au pourcentage ; la mise en place du statut du résident, afin de freiner l’explosion des résidences secondaires. »
Iñaki Echaniz (Nupes) : « Permettre la rénovation énergétique des logements sans avance de frais, pour les propriétaires occupants et bailleurs et pour les logements vides à rénover qui rentreront ainsi dans le parc locatif avec un loyer encadré. Cette mesure permettra de réduire les factures énergétiques pour les occupants, d’agir pour le climat et de réduire le nombre de logements vacants en raison de leur vétusté. Il faut aussi faire appliquer la loi SRU et augmenter les sanctions contre les communes hors la loi. »
Julien Lassalle (Résistons !) : « Bâtir une boîte à outils sur consultation des maires et associations. Différencier dans la décision les biens issus de l’héritage familial de l’achat spéculatif. »
Margaux Taillefer (Reconquête !) n’a pas répondu à nos sollicitations.
Paul Darnet (Parti animaliste) et Valérie Bouchard (Mouvement pour les animaux) avancent exclusivement des mesures en lien avec la cause animale.
Annick Trounday (Renaissance). « Ma priorité est d’améliorer l’accès au logement pour les jeunes, de développer le logement saisonnier et de préserver le foncier agricole. C’est indispensable pour le développement économique, social et environnemental de notre territoire. Chacun doit pouvoir choisir son lieu de vie. Je ferai des propositions de loi dans ce sens, en respectant le principe d’égalité entre les concitoyens. »
Benjamin Gil (Parti souverainiste) : « Ma priorité absolue est de permettre aux travailleurs et aux jeunes de pouvoir accéder a la propriété a des prix décents. Au final l’habitat est une problématique pour tous à laquelle il est difficile de répondre mais il existe des solutions. Déjà remise en question du Bail Réel Solidaire qui au final est un gouffre financier pour les primo accédants. De plus, il faut limiter le nombre de logements secondaires et d’achats venu de personnes extérieures pour spéculation ou location saisonnière. »
Sandra Pereira-Ostanel (Nupes) : « En 2012, est annoncée l’arrivée de 35 000 personnes sur le Pays basque. La crise du logement est le résultat du manque d’anticipation des élus locaux en place depuis 30 ans, qui n’ont pas fait de réserves foncières et ont confié au privé les constructions de logements sociaux. Le Conseil du développement Pays basque, dans un rapport de 2019, fait le même constat, datant le problème à 1990. Il faut éco-construire, rénover, réhabiliter, préempter, réaliser des réserves foncières. »
Philippe Bordanouve (LO) : voir Carlos Ribeiro (4e).
Annick Pillot (Reconquête) : « Ma priorité serait pour moi de soutenir un projet de loi qui permettrait aux collectivités territoriales départementales ou communautés d’agglomérations d’agir de manière totalement autonome et indépendante afin, par exemple, d’instaurer une préférence locale pour l’attribution des logements sociaux et pour l’accession à la propriété des jeunes ménages, en addition de mesures fiscales incitatives (suppression des droits de mutation). »
Thibault Pathias (Volt) : « Réglementer l’économie Airbnb. Augmenter le coefficient de logement social sur les nouvelles constructions. Introduire une taxe pour les résidences secondaires. Créer le cadre juridique pour la gestion des logements vides. Mise en place d’un fonds qui aide les municipalités avec l’achat des logements. Dans l’attribution des logements sociaux, donner la priorité aux résidents déjà de la commune. Donner à la caravane le statut de logement. Réduire les exigences relatives à l’inclusion de places de stationnement »
Pascal Lesellier (RN) : « Je suis opposé à la densification urbaine (bétonnage) de la Côte basque qui dégrade notre environnement et qualité de vie. Je suis favorable au développement de l’activité économique, de l’emploi et de l’habitat dans le Pays basque intérieur. L’État doit à nouveau être l’aménageur pilote de nos territoires. Il doit aussi aider à l’acquisition de foncier, de friches et à la construction du logement social et de résidences pour les étudiants, apprentis et saisonniers. Je suis partisan de modifier les critères d’attribution du logement social pour donner la priorité aux natifs de l’agglomération Pays basque. »
Mathilde Hary (EH Bai) : « Il y a urgence à changer le cadre légal en termes de logement. Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux. Produire du logement sans en construire, en rénovant et récupérant les logements vacants. Toutes les personnes vivant ou travaillant effectivement sur le territoire doivent avoir un logement : c’est le sens de notre proposition du statut de résident. Les habitants du Pays basque seront ainsi prioritaires sur les investisseurs ou les acquéreurs de résidences secondaires. »
Thomas Riché (Espoir RIC) : « Des réformes sont nécessaires. Doivent-elles se faire à l’échelle nationale ? De nombreux citoyens et élus locaux sont mécontents des communautés de communes. Ils y voient une complexification injustifiée et non démocratique, une perte de souveraineté pour les communes. Le RIC Constituant permettra une juste répartition des compétences entre nation et différentes collectivités territoriales. Les communes dépendent du Code général des collectivités territoriales, qui lui-même dépend de la Constitution. Avoir la main sur la Constitution, c’est avoir la main sur tous les textes qui en découlent. Des solutions pourraient être mises en œuvre si les communes étaient libres de décider elles-mêmes de leur fonctionnement. »
Florence Lasserre (Ensemble) : « Le statut de résident serait regardé comme une rupture du principe d’égalité entre les Français, donc inconstitutionnel. Je propose de compléter les changements dans la loi ci-dessus par la création d’une maison de l’habitat du Pays basque dont le rôle serait d’inciter les propriétaires à mettre leurs biens sur le marché locatif longue durée grâce aux outils qui existent déjà : Loc’Avantages, MaPrimeRénov’, Ma Prim Adapt, encadrement des loyers, et par le recensement des biens non occupés… »
Hélène Susbielle (Résistons!) et Sylvie Roubin (Mouvement pour les animaux) n’ont pas répondu à nos sollicitations.
Bertrand Soubelet (sans étiquette) : « La priorité absolue est de tout faire pour inciter les propriétaires à louer à l’année en les protégeant en cas de loyers impayés et en instaurant des mesures fiscales très avantageuses. »
Monique Becker (RN) : « Réformer la fiscalité en faveur du logement à l’année, au détriment de la location saisonnière : diminuer celle du logement à l’année et augmenter celle des locations saisonnières. »
Peio Dufau (EH Bai) : « Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux. Plusieurs mesures s’imposent. Ne pas construire toujours plus comme cela est fait, préserver les terres agricoles et rénover les logements vacants existants. Toutes les personnes vivant ou travaillant sur le territoire doivent dès aujourd’hui avoir un logement grâce entre autres à l’encadrement des loyers et au statut de résident. Ils seront ainsi prioritaires sur les investisseurs ou les acquéreurs de résidences secondaires. »
Vincent Bru (Renaissance) : « Produire plus de logements sociaux et intermédiaires en veillant à l’impact sur l’artificialisation des sols, défendre auprès du ministère la mise en œuvre de l’encadrement des loyers, réforme de l’impôt sur les plus-values et de la fiscalité des revenus immobiliers. »
Jacqueline Uhart (LO) : voir Carlos Ribeiro (4e).
Fabrice-Sébastien Bach (LR) : « Le logement est une priorité majeure pour nos concitoyens, actifs et retraités. Je ferai réviser les règles d’attribution des logements sociaux afin de prioriser les citoyens de notre territoire. J’inciterai les propriétaires à louer à l’année par un taux d’imposition plus favorable que pour les locations saisonnières et je proposerai de créer un fonds de garantie financière pour aider le locataire à avancer la caution et garantir les loyers au propriétaire d’un logement à l’année. »
Tom Dubois (Nupes) : « Lutter contre la spéculation immobilière : encadrer les loyers à la baisse, investir massivement dans le logement social public de qualité écologique, stopper les aides fiscales à l’investissement locatif privé, développer un patrimoine foncier public échappant à la spéculation. Maîtriser les prix immobiliers dans le cadre des aménagements gérés par des agences foncières régionales. Créer un commissariat de l’aménagement financeur, coordinateur et conseiller technique des collectivités. »
Philippe Jouvet (sans étiquette) : « J’engagerai, avant de porter une proposition de loi, des Assises du Logement : une large concertation, avec l’ensemble des acteurs, pour trouver des solutions qui facilitent l’accès au logement, notamment des plus jeunes, sans pénaliser ni l’activité touristique, ni les nombreux épargnants qui ont patiemment constitué, pour eux ou leurs enfants, un petit capital immobilier. Je crois plus à l’incitation (notamment fiscale) qu’à l’interdiction, avec pour seule boussole l’intérêt à long terme du Pays basque. »
Mathis Tenneson (Vivre ici) : « La priorité de notre projet est d’accompagner l’accès au logement en proposant des subventions en fonction de l’âge et de la situation professionnelle pour tendre vers un meilleur taux de logement. »
Christine Néel (Reconquête !) : « Les résidences secondaires sont déjà pénalisées au niveau fiscal. Louées en période saisonnière elles contribuent au développement touristique et économique. Renforcer la protection des biens immobiliers des propriétaires donnés à la location annuelle, avec décision d’expulsion sous deux mois en cas d’impayés du locataire, qui compte tenu de sa situation pourrait devenir prioritaire pour l’obtention d’un logement social. Donner les moyens à la force publique d’intervenir et de procéder à l’expulsion immédiate des squatteurs. »
Kévin Briolais (mouvement pour les animaux) avance exclusivement des mesures en lien avec la cause animale.
Marielle Goitschel (Résistons!) : n’a pas donnné suite à nos sollicitations.

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