Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
À la demande de la préfecture, la commune a déployé un dispositif pour mettre la population en lieu sûr en cas d’alerte, via des itinéraires d’évacuation très clairement définis.
C’est à la demande de la préfecture que la Ville, comme d’autres communes du littoral, réfléchit depuis quelques mois à un dispositif efficace afin de mettre en lieu sûr les populations exposées à un éventuel risque de tsunami, le cas échéant.
Ainsi, ces dernières semaines, plus d’une trentaine de panneaux indiquant un itinéraire d’évacuation ont été installés çà et là, sur différents points stratégiques étudiés en amont. Le tout, chapeauté par la protection civile urbaine (PCU), un service municipal de secours.
Le dernier tsunami à avoir déferlé sur nos cotes? C’était en mars 2021! Bon, il s’agissait plutôt d’une vaguelette qui n’a heureusement fait aucun dégât. C’était entre 1h et 4h25 après un séisme de magnitude 6 sur l’échelle de Richter, au large des côtes algériennes.
Avant cela, d’autres tsunamis se sont attaqués à nos côtes azuréennes. Et notamment à Antibes. Il faut remonter au 20 juillet 1564 pour trouver la trace du premier événement de ce type répertorié.
D’après les archives qui en témoignent, on aurait vu la mer qui “arrive à la manière d’un fleuve.” On retrouve le phénomène le 23 février 1818 ainsi que le 23 février 1887, avec cette fois la mer qui se retire “aussitôt après la première secousse”, sur deux mètres environ.
Enfin, c’est le 16 octobre 1979 qu’un tsunami semble faire le plus de dégâts, avec une victime à Antibes.
Onze au total sur tout le littoral azuréen. Cette fois, l’homme est à l’origine de la catastrophe puisque c’est un glissement de terrain au niveau d’une digue de l’aéroport de Nice, en construction, qui a cédé et généré le raz-de-marée meurtrier.
Inutile de se remémorer les terribles images de la vague qui avait tout emporté en Indonésie, en 2004. Un tsunami qui déferlerait à Antibes serait a priori bien moins impressionnant.
“L’impact se ferait au niveau de la vitesse et de la puissance de la vague”, précise Caroline Rimbert, responsable de la PCU. Sa hauteur atteindrait 2 ou 3 mètres tout au plus, alors qu’un tsunami fait souvent référence à une vague de plusieurs dizaines de mètres de hauteur dans l’imaginaire collectif.
Tout d’abord, la PCU rappelle qu’il faut évacuer le littoral à pied et non en voiture. En principe, il ne faut absolument pas emprunter de passages sous-terrains. Mais dans le cas de la commune, aux deux extrémités de son littoral, l’issue de secours ne peut être autre.
En effet, la voie ferrée n’est séparée, qu’il s’agisse de la frontière avec Vallauris Golfe-Juan ou avec Villeneuve-Loubet, que par quelques dizaines de mètres de la mer. Emprunter les sous-terrains situés sous la voie ferrée, en cas de tsunami, serait alors une nécessité.
La nature de la mer Méditerranée, et donc du tsunami susceptible de déferler sur les côtes azuréennes, détermine deux moyens de se mettre à l’abri: s’éloigner à plus de 200 mètres des côtes ou bien sur un point situé à une hauteur d’au moins 5 mètres.
Enfin, pour les marins qui seraient en mer au moment de la catastrophe naturelle, le bon comportement consiste à l’éloigner en direction du large.
Un tsunami au mois de janvier n’aurait pas le même impact qu’au mois de juillet, les plages étant bondées tout au long de la saison estivale. C’est pour cela que l’ensemble des professionnels travaillant sur le littoral, qu’il s’agisse de plages privées, de restaurants ou de boutiques, seront sensibilisés au risque ainsi qu’au dispositif d’évacuation.
Pour les personnes inscrites sur le serveur d’alerte de la Ville, un message vocal d’alerte va être réalisé afin d’avertir le public en cas de séisme important recensé en mer.
Être informé, c’est bien. Mais encore faut-il en avoir le temps. En cas de séisme en mer Méditerranée, deux cas de figure se présentent, selon s’il a lieu à proximité des côtes italiennes ou d’Afrique du Nord.
Si le séisme se produit au large des pays du Maghreb, la vague mettra alors entre 45 minutes et 1 heure pour arriver sur les côtes antiboises. La Ville, qui sera alors directement alertée par le Cenalt (Centre d’Alerte aux Tsunamis), aura le temps de faire hurler ses sirènes, d’avertir la population via son serveur d’alerte puis d’envoyer pompiers, policiers et secouristes d’une manière globale, pour coordonner l’évacuation des populations exposées.
Plus problématique, un séisme au niveau des côtes italiennes provoquerait potentiellement un tsunami qui ne mettrait qu’une poignée de minutes pour s’abattre sur le littoral maralpin.
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

source

Catégorisé: