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DUBAI: Les Emirats arabes unis, qui ambitionnent de devenir un acteur majeur dans le domaine des sciences et des technologies, ont annoncé cette semaine le lancement d’une antenne de leur ministère de l’Economie dans le métavers, ce monde virtuel présenté comme l’avenir d’internet.
C’est entre les murs du Musée du Futur à Dubaï, un bâtiment à l’architecture hors-norme en forme d’anneau, que le riche émirat du Golfe a accueilli pendant deux jours des centaines de représentants des géants mondiaux de la tech venus explorer le potentiel du métavers.
Objectif affiché: attirer 1.000 entreprises spécialisées dans la blockchain et les technologies virtuelles pour faire de Dubaï, connue pour ses projets immobiliers pharaoniques, “l’une des dix plus grandes économies du métavers au monde” d’ici 2030. Avec, à la clé, 4 milliards de dollars de contribution au PIB et la création de 40.000 emplois.
Propulsé sur le devant de la scène à l’été 2021, le métavers désigne un univers numérique et social, censé prolonger la réalité physique via la réalité augmentée ou virtuelle, et faire passer internet de la 2D à la 3D.
Génération Z 
Pour l’heure, cet univers immersif dans lequel les internautes sont sensés pouvoir se divertir, étudier ou travailler, est encore en phase de “test”, reconnaît le ministre émirati de l’Economie, Abdallah ben Touq Al-Marri, dans un entretien avec l’AFP. Mais la pandémie a “accéléré” la tendance, selon lui.
Selon le ministre, les Emirats, où plus de 90% des 10 millions d’habitants sont des expatriés, attirent depuis deux ans de plus en plus “d’investissements et de nouveaux talents”.
Le pays a récemment assoupli ses conditions de résidence avec un nouveau visa dans le but de dynamiser son économie en attirant des travailleurs hautement qualifiés, comme les médecins, les ingénieurs, les scientifiques ou les artistes.
Il s’est également doté d’une loi sur les actifs virtuels, créé une autorité de régulation des cryptoactifs, et accueilli d’importantes plateformes d’échange de cryptomonnaies.
“Nos employés ont été formés pour qu’ils puissent s’immerger dans le métavers et interagir avec la génération Z”, très friandes de services en lignes, affirme M. Marri.
Cette génération, née après 1990 et fan de jeux vidéo, fait l’objet de toutes les convoitises, notamment au Moyen-Orient, où près d’un tiers de la population a moins de trente ans.
Conquête virtuelle de Mars 
Carrefour mondial de la finance, du transport aérien et des influenceurs, Dubaï, désormais pauvre en pétrole, a connu une ascension spectaculaire en misant sur le tourisme de luxe, un secteur immobilier hyperactif et, plus récemment, les nouvelles technologies.
Une formule qui séduit les entrepreneurs comme Amin Al Zarouni, fondateur de Bedu (“bédouins” en arabe), l’une des premières startups émiraties qui s’est lancée dans le métavers avec un projet baptisé 2117, inspiré des ambitions spatiales de l’émir de Dubaï qui veut installer la première colonie sur Mars d’ici 100 ans.
Les utilisateurs du métavers peuvent ainsi acheter un billet pour monter à bord d’une navette virtuelle transportant les premiers colons vers la planète rouge.
“Plusieurs d’entre nous ne vivrons pas assez longtemps pour voir cette mission de nos propres yeux”, explique le jeune entrepreneur. “Nous allons donc tenter de reproduire cette expérience dans le métavers”.
Si cet univers immersif reste encore limité à une certaine niche de la tech, le métavers pourrait injecter 360 milliards de dollars au PIB des pays du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et de la Turquie dans 10 ans, souligne Meta, maison mère de Facebook et Instagram, dans un mail envoyé à l’AFP, citant Analysis Group, un cabinet de conseil économique.
Le géant américain des technologies admet toutefois que, pour y arriver, “beaucoup d’infrastructures et de technologies doivent encore être déployées”. Mais “nous savons aussi que lorsqu’il y a des politiques en place pour encourager l’innovation” cela accélère les investissements en donnant “un signal clair à l’ensemble de l’écosystème”.
C’est ce qu’on voit à Dubaï, selon Meta, qui affirme que les Emirats possèdent “une stratégie claire pour accélérer l’adoption du métavers et attirer les investissements” pour son développement.
https://arab.news/z2m2e
TUNIS: Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a averti mercredi que l’année 2023 serait “compliquée”, dans un contexte de faible croissance et forte inflation, sans un accord rapide avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt.
“Il faut arriver le plus vite possible à un accord avec le FMI pour mobiliser les financements extérieurs mis au budget”, a indiqué Marouane El Abassi lors d’une conférence de presse.
“2023 va être une année compliquée si on n’a pas d’accord avec le Fonds”, a-t-il ajouté.
La Tunisie, endettée à plus de 80% de son PIB, a obtenu un accord de principe du FMI à la mi-octobre pour un nouveau prêt de près de 2 milliards de dollars, qui devrait lui ouvrir d’autres aides.
Alors qu’elle se relevait à peine de la pandémie de Covid-19, la Tunisie a subi un nouveau choc avec la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les prix des céréales et du pétrole qu’elle importe massivement.
Interrogé par l’AFP, M. Abassi a donné plusieurs raisons au report du feu vert définitif du Fonds, attendu initialement le 19 décembre. Il a mentionné la loi de finances tunisienne qui “n’était pas prête”.
“Maintenant, elle a été faite. Et il y a aussi la loi sur les taux excessifs”, a-t-il expliqué, pour réglementer les établissements financiers quand ils pratiquent des taux d’usure.
Autre législation demandée par le FMI: une loi qui permette de restructurer les plus de 100 entreprises publiques tunisiennes, lourdement endettées. La loi a “fait l’objet d’une longue discussion et va passer devant le conseil des ministres”, a précisé M. Abassi.
“Une fois qu’elle sera passée, on sera capables d’aller devant le conseil d’administration du FMI”, a-t-il dit. “Le plus tôt sera le mieux”.
M. Abassi a par ailleurs défendu la récente décision de la Banque centrale de relever son taux directeur à 8% pour combattre l’inflation, même si elle devrait rester élevée en 2023 à 11% selon lui.
Admettant que cette décision va “freiner la croissance”, prévue à 2,1% cette année, il a souligné que la Banque centrale, qui entend aussi défendre la monnaie nationale, n’a “pas beaucoup d’autres outils”.
M. Abassi a enfin dit s’attendre à voir le prix de certains produits “augmenter de manière importante sur trois/quatre ans” avec “la levée progressive des subventions sur les produits de base, notamment énergétiques”.
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BEYROUTH: Deux roquettes ont été tirées mercredi contre une base de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis dans l’est de la Syrie, sans faire de victime, a indiqué le commandement américain.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a imputé l’attaque à des groupes armés pro-iraniens.
L’Iran, ennemi juré des Etats-Unis, et des factions pro-iraniennes soutiennent militairement le régime syrien de Bachar al-Assad dans le conflit déclenché en 2011.
Les tirs de mercredi sont intervenus au lendemain de la commémoration du 3e anniversaire de la mort du général Qassem Soleimani, le chef de la Force Qods au sein des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique.
Qassem Soleimani a été tué dans un raid américain à Bagdad le 3 janvier 2020. L’Iran a promis de venger sa mort.
“Deux roquettes ont visé le matin les forces de la coalition” sur une base installée dans le champ gazier de Conoco dans la région de Deir-Ezzor (est),a indiqué le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
“L’attaque n’a fait ni victime ni dégât”, a ajouté la même source, sans préciser l’origine des tirs.
L’attaque n’a pas été revendiquée mais le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a accusé “des groupes pro-iraniens” en soulignant que les tirs avaient eu lieu au lendemain de la commémoration du 3e anniversaire de la mort de Soleimani.
Quelques centaines de soldats américains sont déployés dans le nord et l’est de la Syrie dans la cadre des opérations de la coalition internationale chargée de combattre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Des bases où sont installés des soldats de la coalition sont sporadiquement visées par des tirs de roquettes.
Le 26 novembre, deux roquettes ont ciblé les forces de la coalition sur la base de Chaddadé (nord-est), lors d’une attaque attribuée à l’EI par l’OSDH.
Le 17 novembre, une attaque à la roquette a visé une base de la coalition à al-Omar (est) et l’OSDH avait accusé “des milices pro-iraniennes”.
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TUNIS : Un ancien ministre tunisien de l’Environnement a été condamné à trois ans de prison pour son rôle dans une affaire d’importation illégale de déchets ménagers d’Italie, ont rapporté mercredi les médias locaux.
Mustapha Aroui avait été démis de ses fonctions et arrêté en décembre 2020 avec plusieurs responsables de son ministère dans le cadre d’une enquête sur cette affaire qui a fait scandale en Tunisie.
M. Aroui, ainsi que trois autres prévenus ont été condamnés à trois ans de prison par un tribunal de Tunis qui a rendu son verdict tard mardi, ont indiqué les médias.
Un ancien cadre du ministère s’est vu infliger une peine de dix ans de prison et un autre suspect, en fuite, a été condamné par contumace à quinze ans de prison, selon la même source.
Six autres ont été acquittés.
L’affaire remonte à juillet 2020 lorsque ces déchets ménagers, dont l’importation est interdite par la loi, avaient été acheminés en Tunisie dans 280 conteneurs par une société tunisienne qui avait faussement prétendu qu’il s’agissait de déchets plastiques destinés à être recyclés.
Expédiés de la région de Campanie dans le sud de l’Italie, 213 conteneurs avaient été stockés dans le port Sousse (est), et le reste (67) dans un entrepôt près de cette ville côtière.
La Tunisie a réexpédié en février 2022 en Italie les 213 conteneurs stockés à Sousse après un accord bilatéral.
Le renvoi du reste des conteneurs de déchets, endommagés par un incendie en décembre 2021, fait toujours l’objet de concertations.
Le gérant de la société importatrice, en fuite, avait signé avec une société italienne un contrat pour l’élimination de 120.000 tonnes, au prix de 48 euros par tonne -soit un total dépassant les 5 millions d’euros.
Cette affaire a provoqué des mouvements de protestations de la population et des ONG locales en Tunisie, qui avaient exprimé leur refus que leur pays soit la “poubelle” de l’Italie.
Elle a mis en lumière le commerce mondial des déchets, qui s’est développé en dépit de réglementations strictes visant à empêcher les pays riches de déverser leurs déchets dangereux dans les pays pauvres.

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