Vous ne pouvez pas vous offrir une villa princière dans la vie réelle ? Pas de problème. Des architectes planchent déjà sur la maison de vos rêves dans l’univers virtuel de demain. 
L’immobilier du métavers sera-t-il la rente de demain? C’est ce qu’estiment des visionnaires qui s’arrachent déjà des propriétés virtuelles à plusieurs centaines de milliers de dollars. Car, s’il est encore discret en France, le métavers est une réalité inéluctable selon l’un de ses fers de lance, le patron du groupe Meta (anciennement Facebook), Mark Zuckerberg. D’après le milliardaire américain, cet univers est « une construction de réalité virtuelle destinée à supplanter Internet, à fusionner la vie virtuelle avec la vie réelle, et à créer de nouveaux terrains de jeu sans fin pour tout le monde ». Imaginez-vous nager au milieu des requins dans un atoll. Puis embarquer sur votre yacht de luxe pour rejoindre votre villa nichée sur une falaise, le tout depuis votre canapé (le vrai), sans même avoir de permis bateau ni de résidence secondaire. C’est la pro- messe du métavers. Mais cela a un coût. Et les promoteurs virtuels l’ont bien compris. Dans l’univers The Sandbox, l’un des quatre métavers communautaires en activité, un utilisateur n’a pas hésité à débourser 450 000 dollars en cryptomonnaie pour acquérir le terrain qui jouxte celui du rappeur Snoop Dogg. Comme dans la vraie vie, les prix de l’immobilier varient en fonction de l’emplacement des biens. 

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Pour vivre toutes ces expériences de la manière la plus réaliste qui soit, les géants de la tech travaillent sur des équipements capables d’éveiller au mieux les sens des utilisateurs : casque de réalité virtuelle, combinaisons sensorielles, dispositifs émetteurs d’odeurs, appareils de réglages de l’hygrométrie… Certains existent déjà, comme le casque Oculus Rift, propriété de Meta. D’autres auront besoin d’être développés. Mais c’est surtout le monde virtuel qui aura besoin d’être amélioré, afin de transposer, au mieux, la réalité.

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A lire : Quand le métavers fait (vraiment) mal
L’architecte Jorge Luis Veliz Quintana est l’un de ceux qui estiment que l’avenir du secteur immobilier se jouera dans le métavers. Il travaille sur le projet «Metamansion», une série de villas virtuelles ultraréalistes qui seront vendues en l’échange de cryptomonnaie. Il travaille sur le projet Metamansion, une série de villas virtuelles ultra réalistes qui seront vendues en cryptomonnaie. Les futurs acquéreurs pourront jouir de leur bien, le louer ou le revendre à leur guise, selon le cours de la devise. Et le marché du metaverse se montre prometteur : il pourrait passer de 47,7 milliards de dollars en 2020 à 829 milliards de dollars en 2028, selon les études les plus optimistes.

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Paris Match. Pourquoi avez-vous commencé à concevoir des villas destinées au métavers ?
Jorge Luis Veliz Quintana. J’ai commencé à travailler sur une architecture qui sortait des codes auxquels nous sommes habitués dans la vraie vie, sans limites physiques, avec comme seule contrainte, l’imagination. J’ai fait appel à plusieurs entreprises qui ont l’intention d’investir dans le monde du NFT et du métavers, puis j’ai commencé à travailler avec le groupe Keys en recréant leur marque au niveau architectural, grâce à la collection Metamansion.
Pensez-vous que le métavers est un nouveau terrain de jeu pour les architectes et les professionnels de l’immobilier ?
Sans aucun doute. Ce monde virtuel nous offrira des possibilités infinies lorsqu’il s’agira de créer et de reproduire des sensations que nous ne pourrons pas vivre dans la vraie vie. Cela passera par l’habitat. Je crois que l’être humain est prêt pour ce saut.

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