L’usine Stellantis de Saragosse en Espagne doit générer plus de 14.000 MWh d'électricité par an grâce à un système au sol de 34.800 panneaux solaires.Stellantis
Votre voiture électrique achetée en 2030 aura de forte chance d’être fabriquée… en Espagne. Notre voisin européen s’impose en effet depuis de nombreuses années comme un des principaux pays producteurs du continent, avec en particulier des usines des deux groupes “français”, Renault et Stellantis (ex-PSA).
Logiquement, avec l’objectif de transition vers l’électrique, cette place forte de l’industrie automobile européenne se convertit elle aussi à la production de véhicules équipés de ces motorisations “zéro émission”.
D’après les prévisions du cabinet Inovev, l’Espagne produirait près de 1,5 million de voitures 100% électriques en 2030, soit la moitié de sa production automobile à cet horizon. C’est un peu plus qu’en Allemagne, avec 1,3 million d’unités prévues, et bien davantage qu’en France, avec une projection à 800.000 unités.
Inovev liste les futurs véhicules qui seront produits en Espagne, comme le trio du groupe Stellantis, Opel Corsa-e, Peugeot e-208 et Lancia e-Ypsilon dont les prochaines générations sont attendues pour 2024 et devraient être produites à l’usine de Saragosse (site qui produit la génération actuelle de la Corsa).
Toujours chez Stellantis, les Citroën e-C4 et C4X sont eux produits à l’usine de Villaverde. Le site de Vigo assemble de son côté déjà les Peugeot e-2008 et récupère la production des utilitaires Citroën e-Berlingo Peugeot e-Partner et Opel Combo-e et leurs dérivés Toyota, jusqu’ici produit à Ellesmere Port, au Royaume-Uni.
Ford envisage de son côté d’assembler des véhicules électriques dans une usine située près de Valence.
Côté Volkswagen, l’usine de Martorell, près de Barcelone, doit assurer la production des futures ID.1 et ID.2 et leurs déclinaisons chez Skoda, Cupra et Audi, soit un volume estimé à 500.000 unités par an. Le site de Navarra, situé à Pampelune, qui assemble actuellement les T-Cross, Polo et Taigo, doit aussi se mettre à la production de voitures électriques.
Au-delà de la production de véhicules, le groupe allemand prévoit aussi d’installer une Gigafactory pour produire ses propres batteries à partir de 2026. Un site installé près de Valence, avec une capacité attendue à 40 GWh à terme. Au total, en mars dernier, le site InsideEVs recensait 5 projets d’usines de batteries en Espagne, sur une quarantaine en Europe.
Grand absent de ces constructeurs qui misent sur l’Espagne pour leur virage électrique: Renault. Le groupe français dispose pourtant d’une capacité de production locale estimée à 580.000 unités actuellement, et y assemble en particulier les Renault Captur, Mégane, ou encore son dernier SUV, l’Austral. Des modèles pour le moment hybrides mais pas 100% électriques. A l’image de la nouvelle Mégane e-Tech assemblée à Douai, la marque au losange se focalise plutôt sur son pôle ElectriCity, dans le nord de la France, pour produire ses modèles “zéro émission”.
L’Espagne, deuxième producteur automobile d’Europe
D’après les données de l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), l’Espagne s’impose comme le deuxième producteur de voitures en volumes, derrière l’Allemagne. De 1,5 million de voitures particulières assemblés en 2012, la production avait dépassé les 2,2 millions d’unités en 2016, avant de retomber à 1,6 million l’an dernier, dans le contexte du covid et de la pénurie de composants.
L’Allemagne garde une importante longueur d’avance avec 2,8 millions d’unités produites en 2021 et 4,5 millions en 2019. La France est troisième, avec 1,6 million en 2019, 840.000 unités l’an dernier.
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