Le décès de Michel Maïque a laissé tout un territoire sous le choc et dans la peine. Ils ont été nombreux à venir lui rendre un dernier hommage devant la mairie, puis sous la place Cabrié.
Hier après-midi à 15 heures, le cortège au départ de Conilhac-Corbières, arrivait sur la ville au cours de la République pour un hommage à l’ancien maire, devant le bâtiment de l’hôtel de ville. Dans le cortège, la famille était accompagnée des frères de cœur de Michel Maïque, ses compagnons "vert et blanc" du FCL XIII, qui portaient le "planchot" gagné cette année et qui avait été soulevé en 1978 lorsque Michel Maïque était le capitaine de l’équipe victorieuse du championnat de France. Derrière les sportifs, les élus locaux arboraient leur écharpe tricolore en signe de reconnaissance pour l’investissement de Michel Maïque en tant que président de la communauté de communes de la région Lézignanaise Corbières et Minervois. Après une minute de silence observée par les très nombreux habitants – pour beaucoup les larmes aux yeux – le cortège s’est ensuite dirigé vers la place Cabrié.
Lieu symbolique de la réhabilitation engagée par Michel Maïque pour le centre historique de la ville, la place Cabrié et ses halles ont accueilli son cercueil devant une très importante assemblée, où l’on pouvait reconnaître des responsables et bénévoles d’associations, des entrepreneurs et chefs d’entreprise, des Anciens combattants… S’en sont suivies plusieurs prises de parole, à commencer par Jacques Belmas, ancien président du FCL XIII : "On te sentait indestructible. Le capitaine nous quitte, tu étais un grand meneur d’hommes qui savait rassembler et dynamiser. Tous les champions de 1978 sont là auprès de ta famille pour t’accompagner ".
Ce fut ensuite au secrétaire général de le FFR XIII, Dominique Baloup de dire quelques mots : "Michel Maïque a porté à huit reprises le maillot de l’équipe de France et en est devenu le sélectionneur. Ça a été un des plus fervents serviteurs du rugby à XIII et nous perdons une de ses plus grandes figures : un homme immense, à l’intelligence remarquable et humaniste. Le 23 octobre, le match contre l’Angleterre à Perpignan lui sera dédié et l’ensemble de la Fédération lui rend hommage ".
Connu pour ses exploits sportifs, Michel Maïque restera aussi dans les mémoires comme un grand homme politique, déterminé et généreux, amoureux de son pays et de ses habitants. Il a été le président de la communauté de communes Lézignanaise, qui a structuré la ville-centre du territoire, ce qu’a rappelé André Hernandez, l’actuel président de l’Intercommunalité : "Qui aurait pu penser qu’aujourd’hui on se retrouverait ici dans ces circonstances. Michel, tu nous laisses dans un profond désarroi et nous plonges dans une immense tristesse. C’est à l’homme que je m’adresse, toi l’enseignant cultivé qui aimait les gens. Tu étais un épicurien dans l’âme et ta générosité comme ton charisme resteront légendaires".
Les parlementaires ont ensuite pris le relais avec la députée Daniel Hérin qui a rappelé l’homme de conviction déterminé qu’était Michel Maïque : "Il était fier de porter les richesses de son territoire. C’était un homme d’écoute et de bon sens ". Sébastien Pla, élu récemment sénateur de l’Aude a, quant à lui, dressé un portrait élogieux : "Le peuple des Corbières et du Minervois a perdu un enfant du pays, un serviteur hors normes de la République. C’était un homme de caractère indissociable de son territoire, il incarnait la rudesse et la générosité des Corbières. Il impressionnait ceux qui ne le connaissaient pas mais c’était un roc d’une grande sensibilité, qui aimait la nature et les choses simples. Il avait une vision pour l’avenir ".
Enfin, le sous-préfet Rémi Récio a clôturé les discours : "Sa vie d’homme était un engagement républicain, gratuit, absolu avec un dépassement de soi pour le bien commun. Gardons à l’esprit cette citation de Cocteau : "Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants" ". De la place Cabrié à l’église Saint-Félix, il n’y a qu’un pas que l’assemblée a franchi pour assister à l’office religieux. Avec émotion, l’ensemble de la population lui a dit au revoir avant qu’il ne soit mis en terre dans son village natal de Conilhac-Corbières.
Hélène Sandragné, la présidente du département de l’Aude a ensuite pris la parole au nom des élus départementaux : "Sous sa mandature, beaucoup de projets portés par les élus locaux sont sortis de terre. Je n’ai que peu fréquenté Michel Maïque, mais l’impression qu’il m’a laissé est qu’il était un homme qui a toujours pris ses responsabilités, un homme profondément attaché à son territoire, à sa ville et les hommes et les femmes qui y habitent. Un battant toujours sincère, plus attaché au faire qu’au paraître sur lequel on pouvait compter ".
Didier Cordoniou, vice-président de la Région et ancien champion de rugby à XV a parlé, non sans une certaine émotion pour son collègue de l’ovalie : "L’Aude perd un de ses fils les plus attachants. Un homme avec un grand sens de la transmission, la passion du collectif et un engagement pour l’intérêt général ".
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Même pas un avis de décès émanant de la Mairie de Lézignan ! Quelle honte ! Rappelons à tous ces gougnafiers, que Monsieur MAÏQUE a occupé l'Hôtel de Ville de Lézignan pendant plus de 10 ans en tant que Premier Magistrat !
Comme si la population lezignanaise n avait pas eu connaissance du deces… C'est triste mais ça n aurait pas ressuscite cet ancien premier magistrat de notre ville. Qu il repose en paix.
Adieu au Champion ! Condoléances à la famille et une pensée à mes amis du FCL !

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