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Plus de passoires énergétiques en France (Crédits photo : Unsplash – Baptiste MG )
Plus de passoires énergétiques en France (Crédits photo : Unsplash – Baptiste MG )
Alors que les pouvoirs publics ont pris des mesures contraignantes pour les éradiquer, les logements étiquetés F ou G, également qualifiés de « passoires énergétiques » n’ont jamais été aussi nombreux…
Cet été, l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) a publié son rapport d’analyse sur le parc de logements par classe de performance énergétique au 1er janvier 2022 (1), le premier depuis l’entrée en vigueur du nouveau DPE de 2021 intégrant une nouvelle méthode de calcul et prenant notamment en compte les émissions de gaz à effet de serre des logements.
Le constat du rapport de l’ONRE est sans appel : en appliquant cette nouvelle grille de lecture des performances énergétiques, le nombre de passoires énergétiques bondit en comparaison du dernier rapport sur le sujet, publié en 2018.
On dénombre ainsi pas moins de 5,2 millions de logements très énergivores sur 30 millions, soit 17,2% du parc immobilier français. Si l’on prend en compte les résidences secondaires et logements vacants, ce total atteint même les 7,2 millions.
En 2018, l’ONRE évaluait à «seulement» 4,8 millions le nombre de logements dits «passoires énergétiques».
Autre enseignement : les mauvaises notations proviennent bien souvent des caractéristiques du logement (un bâtiment ancien et mal isolé par exemple) et du mode de chauffage. Ainsi, 44% des logements classés F ou G sont chauffés au fioul, tandis que seulement 13% des biens utilisant le gaz ou le bois écopent d’un F ou d’un G.
L’Ile-de-France est la région offrant la plus grande concentration de passoires thermiques : dans le classement des 10 villes avec le plus de passoires thermiques en France (1), les cinq premières places sont occupées par :
Parmi les explications possibles à ce phénomène, le classement pointe la proportion de logements datant d’avant 1970 (la première règlementation thermique en France datant de 1974) et des contraintes techniques, par exemple en cas de logements collectifs.
Enfin, les analystes soulignent la présence de villes considérées comme «riches» dans ce classement et insistent sur le fait que, contrairement à une idée reçue, 58% des passoires thermiques sont occupées par des foyers aux revenus intermédiaires ou aisés.
A l’inverse, le sud de la France est surreprésenté parmi les villes bonnes élèves :
Ces bons scores pourraient s’expliquer par les matériaux utilisés, la pierre est par exemple un très bon isolant, et par une plus faible part de logement anciens, l’étude relève par exemple qu’à Montpellier, moins de 35% des logements datent d’avant les années 1970.
(1) «Le parc de logements par classe de performance énergétique au 1er janvier 2022», Observatoire national de la rénovation énergétique, juillet 2022.
(2) Passoire thermique : classement 2022 ville et département, HelloWatt, juin 2022.
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