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Dans une note que Le Point s’est procuré, les services secrets affirment que le leader présumé du « groupe de Tarnac », aperçu dans plusieurs cortèges, travaillerait en coulisses à une « stratégie de la tension ».
L’insurrection qui vient. L’activiste de gauche radicale Julien Coupat, mis en examen en 2008 pour son implication présumé dans le sabotage d’une ligne TGV, serait-il impliqué dans les débordements en marge des manifestations contre la Loi Travail? C’est ce que suggère une note de la DGSI que s’est procuré Le Point. Ce document très alarmiste intitulé «Implication de l’ultra gauche dans la contestation contre la loi travail» atteste de la présence du leader présumé du groupe de Tarnac dans les manifestations. «À Paris, Julien Coupat se rend visible tant lors des grandes manifestations qu’aux rassemblements Nuit debout, sans jamais prendre part personnellement aux exactions», peut-on lire. Une source proche du ministère de l’Intérieur confirme que le militant anarcho-situationniste a été aperçu à plusieurs reprises dans les cortèges. Selon nos informations, Julien Coupat aurait été notamment impliqué dans l’organisation de «l’apéro chez Valls», où des centaines de manifestants de Nuit Debout avaient tenté de se rendre chez le premier ministre. La note de la DGSI pointe également du doigt l’activisme de la mouvance Tarnac chez les casseurs. «Leur responsabilité dans le déroulement des derniers événements est avérée. Les anarcho-autonomes parisiens sont passés à l’acte les 28 avril et le 1er mai, faisant preuve d’agressivité et d’une violence jusqu’alors contenue. Certains d’entre eux se sont également engagés au sein de la commission infirmerie de Nuit debout pour s’assurer une présence continue sur la place de la République.», écrivent les agents.
Selon les services de renseignement, Coupat et ses camarades ne se contenteraient pas de participer aux violences, mais fomenteraient carrément la révolution: «À la pointe du combat insurrectionnel, le réseau affinitaire Coupat organise des réunions clandestines visant à mettre sur pied un mouvement révolutionnaire,
échafaudant des activités visant à affaiblir les institutions étatiques.» La note de la DGSI évoque même «une véritable stratégie de tension» qui serait mise en œuvre par les amis de Coupat. L’expression renvoie à la stratégie employée par les groupes néofascistes en Italie pendant les années de plomb, qui cherchaient à instaurer un climat de violence politique pour mettre en œuvre un Etat autoritaire.
Pourtant, en bon anarchiste, l’objectif de Coupat est plutôt d’affaiblir l’état par une multiplication des «communes» ou des «grains de sable» dans le système, pour parler comme Frédéric Lordon. En 2007, un mystérieux «Comité invisible» publie aux éditions de La Fabrique un essai remarqué: L’Insurrection qui vient. La police considère que Julien Coupat est l’auteur du livre. Dans cet essai disponible en ligne, les auteurs, prenant acte de l’échec de tout mouvement social, appellent à la mise en œuvre d’un «processus insurrectionnel». Ce manifeste se veut un guide précis à l’usage des révolutionnaires. Il invite à «piller, cultiver, fabriquer», à «créer des territoires, multiplier les zones d’opacité» et surtout à «faire feu de toutes crise».
«Tout bloquer, voilà désormais le premier réflexe de tout ce qui se dresse contre l’ordre présent.» écrit Le Comité invisible, légitimant l’usage de la violence: «Il n’y a pas d’insurrection pacifique. Les armes sont nécessaires: il s’agit de tout faire pour en rendre l’usage superflu». Dans cet essai, les auteurs invitent à se méfier de l’action syndicale, pour lui préférer des actions plus spontanées. Une méfiance que l’on retrouve chez les participants de Nuit Debout.
En 2005, Julien Coupat s’installe dans le petit village corrézien de Tarnac, où il fédère autour de lui plusieurs jeunes issus de la mouvance anarcho-autonome. En 2008, il est mis en examen pour «direction et organisation d’une association de malfaiteurs en vue d’un acte terroriste» pour son implication présumée dans le sabotage de lignes TGV. Absent des radars médiatiques pendant six ans, il s’était exprimé dans un long entretien dans l’Obs il y a un an juste après que le parquet demande son renvoi en correctionnelle. Il appelait alors à «entrer en guerre contre ce qui nous gouverne».
1azerty2
le
Jarnac, tarnac : l’un usait de la première personne du singulier pour arriver au pouvoir, les autres usent de la deuxième personne du singulier pour détruire.
Le point commun : l’arnaque.
lapaysanne
le
Cette obsession de l’Etat contre Coupat me laisse perplexe. pourquoi? Déjà Tarnac a été un fiasco car personne n’a pu prouvé qu’il était coupable mais beaucoup d’éléments l’ont disculpé mais cette fois on lui remet autre chose sur le dos, toujours sans preuves… Qu’a t’il fait ou su de si terrible?
analyste.fonctionnel
le
Cela fait deux mois et demi que la tension sociale est très élevée. Ça fait deux mois et demi que les médias parlent de “casseurs qui s’infiltrent”, incapables qu’ils sont de parler du cortège autonome de tête, des libertaires, des syndicalistes lassés de leurs bureaucraties, des marxistes non encartés, des comités action travail…Pourtant même le préfet Cadot a parlé de ce cortège dans une interview… On nous a dit qu’il fallait dissoudre les groupuscules alors qu’évidemment il n’y a rien à dissoudre, on ne dissous pas des anarchistes qui partagent des idées et qui, comme Nuit Debout, fonctionnent horyzontalement. Et maintenant, non content de s’être plantés pendant 2 mois et demi, le Point nous ressort l’idée de structure verticale… Les anarchistes n’ont pas de chef. Sérieusement cette maladie du culte des chefs, laissez là aux staliniens, aux fascistes, aux néonazis et arrêter de projeter sur les autres vos fardeaux.
Dans une tribune au Point ce mercredi, Michel Houellebecq a rétorqué à la Mosquée de Paris, affirmant, notamment, qu’«il serait curieux d’imaginer que mes prises de position puissent avoir une influence concrète».
DISPARITION – Il s’était retiré le 13 mai 2013 pour finir ses jours dans la prière, à l’ombre de la basilique Saint-Pierre. Le pape émérite Benoît XVI est mort ce samedi à l’âge de 95 ans. Exceptionnellement, cet enterrement pontifical ne sera pas suivi d’un conclave.
ENQUÊTE – Trop envahissante ou pas assez présente, la belle-famille est souvent la cible de nombreuses critiques. Mais les beaux-enfants n’ont pas toujours conscience de leur rôle dans ces rapports conflictuels.
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Loi travail : le militant anarchiste Julien Coupat visé par la DGSI
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