Quel est le point commun entre une poussette Chicco à 229 euros, un matelas à ressort à 259 euros et une serre de jardin à 169 euros, visibles sur le fameux site de vente leboncoin, lorsque l’on tape « meuble » et « Aiguillon » ? Réponse : des produits neufs, mais vendus avec une ristourne de 30 % par Asmaco (Association matériaux Confluent), une entreprise d…
Quel est le point commun entre une poussette Chicco à 229 euros, un matelas à ressort à 259 euros et une serre de jardin à 169 euros, visibles sur le fameux site de vente leboncoin, lorsque l’on tape « meuble » et « Aiguillon » ? Réponse : des produits neufs, mais vendus avec une ristourne de 30 % par Asmaco (Association matériaux Confluent), une entreprise d’insertion qui a vu le jour en juillet dernier sur la zone du Fromadan. Une aubaine pour les consommateurs et une belle opération contre le gaspillage, avec la création d’emplois à la clef.
L’association d’insertion a pour vocation d’embaucher des personnes éloignées de l’emploi, pour qu’elles retrouvent une situation stable sur le long terme. Elle est présidée par Bernard Dèche et fait partie du GIC (Groupement d’insertion du Confluent), dirigé par Thomas Pinet. « Tout est parti d’un contact avec le groupe CDiscount, qui a du mal à gérer les retours clients et ne parvient pas à les remettre dans le circuit de façon satisfaisante, rappelle Bernard Dèche. Sur quatre milliards d’euros de chiffre d’affaires, le groupe en a pour 98 millions d’euros de retours. Donc nous récupérons les meubles de plus de 30 kg, en essayant de les valoriser. Mais notre activité première est de créer des emplois d’insertion (trois postes et demi actuellement), pas de vendre des meubles. »
« Ces meubles nous sont donnés pour construire un modèle économique vertueux. Si cela fonctionne, CDiscount est prêt à nous concéder une franchise pour le territoire (la France), via une fédération nationale qui regroupe 50 garages loueurs de l’économie sociale et solidaire. On doit relever le défi et montrer que cela peut fonctionner, que des retours, qui sont considérés comme des objets à détruire, soient ramenés en catégorie A, c’est-à-dire le prix catalogue – 30 %. »
Mercredi 18 octobre, l’association a ainsi reçu une importante livraison, inventaire à la Prévert qui va de la trottinette électrique à la poussette italienne complète, en passant par des meubles ou des piscines.
Asmaco construit aussi des meubles à partir d’autres retours incomplets, et c’est là qu’interviennent l’inventivité et le savoir de Nathalie Séré, formée à Agen chez les compagnons (elle a un diplôme de menuiserie bois et dérivés), capable d’assembler un meuble télé ou une table de salon avec les pièces d’une armoire défaillante. « On ne jette pas, on valorise au maximum avec un système vertueux », insiste Bernard Dèche.
Pour le consommateur, c’est tout bénéfice. Les points de vente sont leboncoin, avec une page spéciale créée, sur place à Asmaco ou via le commissaire-priseur de CDiscount, mais aussi dans les recycleries du département : « On cède à ces dernières des meubles ou de la literie pour qu’elles attirent une autre clientèle avec ces produits neufs. » Asmaco ne livre pas, ne reprend pas, ne garantit pas, mais propose du flambant neuf aux deux tiers de son prix. L’association prévoit déjà d’agrandir son atelier de 400 m², preuve que les bonnes affaires intéressent toujours…

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