Le recteur d’Académie, en visite mardi 6 septembre, a demandé de déposer des projets. Son appui est assuré.
Ambiance studieuse pour Mostafa Forar, recteur de l’académie de Toulouse, mardi 6 septembre, en Sud-Aveyron. Après avoir quitté la Classe artistique à horaires aménagés (CHAM) du collège de Sévérac-d’Aveyron, il visitait une classe bilingue au groupe scolaire Jules-Ferry avant d’échanger avec l’équipe pédagogique.
À ses côtés, notamment, Claudine Lajus, directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) ; Anne Lalanne, inspectrice d’Académie ; Jean-François Rousset, député ; Emmanuelle Gazel, maire de Millau, ou Aurélie Éson, adjointe à l’Éducation, lui ont emboîté le pas, tous guidés par la directrice Sabine Ayrinhac.
"Je viens découvrir des dispositifs originaux comme ici, à Millau, où l’on souhaite étendre le bilinguisme. C’est un plaisir de voir cette dynamique et cet intérêt portés à l’éducation." Pour le recteur, le français, qu’il soit associé à l’anglais, l’espagnol ou l’occitan, fait de ces bilinguismes, enseignés sur la ville, "un levier pour favoriser la mixité sociale dans une école où elle n’y est pas naturellement".
De la maire, dont c’est un cheval de bataille, aux professeurs des écoles, tous les acteurs s’accordent à le confirmer. À l’instar de l’institutrice en grande section : "Sur des classes s’exprimant en majorité en français mais où on a des enfants qui parlent une autre langue, l’anglais, étant nouveau pour tout le monde, joue formidablement ce levier social" "Nous sommes beaucoup à avoir choisi cette école parce qu’elle est bilingue. Cela crée un lien entre professeurs et nous porte dans nos discussions", confirmait une collègue. "Le bilinguisme facilite le fonctionnement au sein de l’équipe parce qu’on mutualise notre travail. Il est fédérateur", ajoutait l’un des responsables de la classe Ulis (Unité localisée d’inclusion scolaire). "Tous les ingrédients sont là", concluait la Dasen.
"N’hésitez pas à monter des projets et saisissez l’occasion pour solliciter des financements. Nous vous suivrons dans tout ce qui permet de faire avancer la cause de nos jeunes. Le président de la République s’est engagé dans un circuit court, sans bureaucratie", promettait le recteur. "Je m’engage à revenir ici."
En attendant, des clés pour faciliter le pont entre l’école et le collège sont à penser. Afin d’obtenir une continuité dans les deux langues, une seule école ne suffit en effet pas sur Millau à créer une classe suffisamment étoffée dès la 6e. La Ville espère, grâce à la venue du recteur, étendre ce "particularisme", dont est fière Emmanuelle Gazel, à d’autres établissements du primaire. Des moyens humains s’avérant nécessaires, d’autres clés sont dans les mains de Mostafa Forar après cette matinée studieuse.
L’école Jules-Ferry est pionnière dans la création en Occitanie d’un enseignement bilingue. L’idée avait germé dès 2009 et a été menée par deux anciens conseillers municipaux, entre 2008 et 2014, Frédéric Fabre et Jean-Claude Commandré.
Dès la rentrée 2010, des élèves se sont partagés entre des cours en anglais et en français. En 2013, c’est au tour de l’école Beauregard de mettre en place un parcours dispensé en français et en espagnol.
Douze ans après d’un côté, neuf ans de l’autre, la pédagogie a évolué, mais l’apport éducatif reste essentiel. Même si une professeure a demandé : "On tâtonne encore. On aimerait avoir une formation sur ce que ça apporte à un enfant d’être éduqué dans les deux langues. Est-ce qu’on fait bien ? Nous aimerions un retour." "Nous répondrons à cette demande légitime", s’est engagé le recteur.
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