l’essentiel Le Parc d’Activités Economiques (PAE) de Béragne, un projet qui avait vu le jour il y a près d’une trentaine d’années mais qui, au fil du temps, était devenu un véritable serpent de mer, devient réalité. Première implantée, l’usine Nougalet recevra le grand public dès la semaine prochaine.
Querelles politiques, d’ego, reports, ventes et reventes entre ville, Région, Agglo : la zone de Béragne, aux portes de Trèbes, était éternellement repoussée aux calendes grecques. Le projet a été raillé par beaucoup, dont Jean-Pierre Pernault dans son magazine "Combien ça coûte ?", sur TF1, qui, à l’occasion de la création du rond-point de desserte de la zone il y a quelques années, faisait état de dépenses dispendieuses des collectivités locales. "Ce giratoire qui ne mène nulle part" était pointé du doigt. Plus tard, quelques projets fumeux avaient nourri l’actualité locale, comme une usine de pâtes ou un parc d’attractions sur le thème du Moyen Âge.
Pour autant, Carcassonne Agglo n’a pas baissé les bras et se félicite à présent d’y installer une première entreprise. Le Parc d’Activités Economiques (PAE) de 26 ha accueille Nougalet, dont les salariés ont pris possession des différents ateliers depuis un mois. Le grand public pourra être reçu dès la semaine prochaine.
Alors qu’à Luc-sur-Aude, où l’entreprise était établie depuis 1950 (lire en encadré), les ateliers n’occupaient que 1 800 m2 peu fonctionnels, Nougalet s’étend ici sur 6 000 m2 avec la production de plain-pied et les bureaux à l’étage. Nous avons, en avant-première, fait la visite des lieux. Passé l’accueil, on rentre dans l’univers magique du chocolat. Un monde féerique créé par un cabinet toulousain. Une galerie superbement décorée, au design moderne, permet de faire le tour des ateliers pour découvrir, derrière des vitrines, ces chocolats et friandises qui font la réputation de Nougalet. Une diffusion de senteurs de chocolat accompagne même la visite. Les machines rapportées du site historique de la haute vallée de l’Aude sont restées dans leur jus, procurant l’authenticité de la production. Il y a une dizaine d’ateliers avec fabrique de bonbons d’antan, de macarons au chocolat, de turbines (amandes, noisettes, chocolat) de pralinés, des ateliers de coulage, d’enrobage, d’enveloppant, et un laboratoire de création. À tout cela s’ajoute une salle de projection, une boutique spacieuse, un salon de thé, un bar à chocolat, une salle de conférences.
La carte de l’agrotourisme est clairement affichée. La position de Béragne, tout près de la Cité et du péage de l’autoroute, doit amener une nouvelle clientèle de touristes curieux de connaître les secrets de fabrication de ces trésors de gourmandise, à laquelle s’ajouteront les consommateurs locaux. Si la vente directe à travers le magasin de Luc-sur-Aude, qui reste toujours ouvert, représente 15 % du CA, l’objectif dans un avenir proche est de doubler ce chiffre. "Avec les ventes en France, en Espagne, en Belgique, de 250 tonnes par an nous aspirons à passer à 500 tonnes en 2025", revendique le patron, Eric Monterrat, qui envisage dans le même temps de doubler son effectif d’une cinquantaine de salariés, plus les saisonniers en périodes festives, Noël et Pâques. Avec cette implantation, le lancement du PAE n’est plus un fantasme. Déjà plusieurs autres entreprises ont déposé un permis de construire, comme Algo (maroquinerie de luxe), et le groupe Le Saint (fruits et légumes).
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"Il fallait une locomotive et nous avons opté pour cette implantation",
Faut dire qu'il a bien été aidé par quelque subvention pour quitter la haute vallée et devenir le 1er locataire de cette zone qui cumulait les projets fumeux !
Le patron de l'agglo Régis Banquet, qui avait indiqué que "les 800 000 euros obtenus par Nougalet pour son développement dans le cadre du plan France Relance ont été décisifs" peut être content, la montée en puissance de l'agglo continue de se faire au détriment des zones les plus défavorisées, gage de sa sensibilité aux difficultés de ce territoire mal doté en Services Publics et acteurs économiques importants….non content d'être située sur l'axe Toulouse/Montpellier voilà que l'agglo dépouille ses plus faibles voisines pour faire valoir cette centralité qui n'a pas à se battre constamment pour sa survie !
Un grand merci à cet entrepreneur qui a fuit la HVA pour aller chercher ailleurs quelques subsides non négligeables et lâcher son territoire d'origine, plus facile que de monter un dossier au niveau local pour devenir un moteur du développement économique en haute vallée certainement !

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