Certains ne jurent que par sa très chic voisine, l’île de Ré, mais d’autres – nombreux – lui préfèrent Oléron. Réputée plus familiale, plus sauvage, plus calme. On y vient pour prendre son temps, se ressourcer. L’île se parcourt idéalement à vélo et en famille, entre marais, salines, cabanes ostréicoles et côte sauvage. Les 130 km de pistes cyclables aux dénivelés rarissimes (*) permettent aisément de rester à l’écart de la circulation, l’idéal pour les enfants et la tranquillité d’esprit des parents. Jouissant d’un climat très doux, les plages de sable fin qui ourlent le pourtour invitent à poser pied à terre et à se baigner.
La pointe de Chassiron est sauvage et ventée et s’avance dans le Pertuis d’Antioche, lieu de nombreux naufrages. Le phare culmine à 46 m. En haut des 224 marches, le panorama s’ouvre jusqu’aux îles de Ré, d’Aix, Fort Boyard et sur la moitié d’Oléron. Le personnage d’un jeune naufragé guide parents et enfants dans la visite du musée occupant les anciens appartements des gardiens. On y découvre le quotidien des îliens, entre terre et mer, autour d’objets d’un passé pas si lointain. Il est également possible de participer à des visites guidées de l’estran, de découvrir les étonnants agencements de murets en pierre, pièges à poissons, qui entourent la pointe du bout du monde, comme l’appellent les Oléronais.
À quelques coups de pédales de là, le marché de Saint-Denis d’Oléron est incontournable. Les gourmands ne manqueront pas non plus, la criée de La Potinière, qu’une flottille d’une centaine de bateaux alimente quotidiennement d’un beau choix de poissons et de crustacés. En plus de la pêche quotidienne, ils pourront acheter des moules et se préparer une éclade (ou églade), spécialité insulaire, que l’on cuit dans un feu d’aiguilles de pin, après les avoir disposées tête en haut sur une planche de bois, serrées les unes aux autres, afin de garder leur jus. Dans le registre de la gourmandise, Le Relais des Salines est sans conteste la table à réserver. L’ancienne cabane ostréicole s’est muée en restaurant. Covid oblige, le chef James Robert propose des menus à emporter. Pour s’ouvrir l’appétit, et reposer les mollets, un tour en barque est possible, dans un décor de carte postale.
Enfin, à Le Château d’Oléron, si certaines cabanes sont toujours utilisées à des fins ostréicoles, d’autres se convertissent en bistrot, restaurant et atelier boutique, on y flâne avec bonheur.
Qui dit île, dit bateau et si l’on arrive à Oléron en voiture, rien n’empêche d’embarquer depuis Boyardville pour une promenade en mer en direction de l’île d’Aix et de Fort Boyard. Ce fort napoléonien défendant l’embouchure de la Charente et l’arsenal de Rochefort des assauts anglais est surtout connu pour être le lieu de tournage du jeu télé éponyme depuis 1990. Tout au sud, Saint-Trojan-les-Bains offre les charmes surannés d’une station balnéaire aux accents Belle Époque. Un petit train serpente lascivement sur 6 km au cœur d’une belle forêt domaniale de pins, puis longe la Baie de Gatseau. Le bout de la ligne stoppe à la plage de Maumusson, 5 km de sable fin sans aucun accès routier, un autre bout du monde.
Renseignements et réservations : www.ile-oleron-marennes.com


* L’office de tourisme de l’île édite une brochure de toutes les pistes cyclables sur laquelle figure également les nombreux loueurs et réparateurs de cycles. Chacune des quatre pistes (verte, rouge, orange, bleu) est numérotée à intervalle régulier et ces numéros sont reportés sur le terrain à l’aide de bornes colorées et numérotées elles aussi, ce qui permet de se situer facilement sur la carte. Le temps de parcours y est également indiqué 
: https://app.avizi.fr/fichiers/preview/605b4d044d07c/13954-1530

Sur Oléron, l’activité ostréicole est omniprésente. Elle mobilise six cents producteurs au fil des saisons. Ils produisent les très célèbres huîtres de Marennes-Oléron. Il faut en moyenne, quatre ans d’élevage pour élever ces bivalves et pas moins de sept changements de parcs et cinquante manipulations sont nécessaires. Yannick Dubuy et sa femme Aline (cinquième génération d’ostréiculteur) vendent leur production à la Cabane des Claires sur le Chenal de la Cayenne à Marennes. Ils exploitent six hectares de parcs en cinquante parcelles réparties sur dix lieux et produisent soixante tonnes par an. Et ont en charge la Cité de l’Huître dont la visite permet de tout connaître des fines, des spéciales et des pousses de claires à déguster sur place en saison.

Festivals, expositions, visites, conférences, …

source

Catégorisé: