Accueil » Actualités » Analyses & Perspectives » Patrimoine : 61,2% des Français possèdent de l’immobilier
Début 2021,, 61,2% possédaient un bien immobilier selon les données publiées par l’INSEE l’Institut national de la statistique.
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Par My Sweet Immo avec AFP, le 9 mai 2022, mis à jour le 31 août 2022
La crise a peu affecté la composition du patrimoine des ménages, qui privilégient toujours les produits financiers et les biens immobiliers, même si le goût pour l’assurance-vie et l’épargne retraite a augmenté depuis 2018, selon une note de l’Insee publiée mardi.
Début 2021, 89,2% des ménages vivant en France détenaient des produits financiers (livret d’épargne, assurance-vie, etc), 61,2% possédaient un bien immobilier et 16,2% des actifs professionnels (entreprises, fonds de commerce, etc.), selon les données publiées par l’Institut national de la statistique.
« Depuis 2018, la détention de patrimoine est restée globalement stable, tout comme ses principales composantes (immobilière et financière), alors que l’augmentation du patrimoine des ménages observée pendant la crise sanitaire aurait pu se traduire par une augmentation de la détention d’actifs« , remarque cette note.
L’épargne des ménages a fortement augmenté pendant la crise sanitaire, essentiellement pour les plus aisés, du fait de la baisse de leurs dépenses (loisirs, tourisme, etc.) en raison des restrictions sanitaires. Cette épargne supplémentaire accumulée par rapport à ce qu’elle aurait été en l’absence de crise sanitaire a été estimée à environ 170 milliards d’euros par la Banque de France.
Dans le détail, 12,6% des ménages possèdent à la fois du patrimoine financier, immobilier et professionnels, tandis que plus de la moitié (57,6%) possèdent du patrimoine financier et immobilier.
En matière de produits financiers, le livret A reste le placement préféré des ménages, puisque 73,5% d’entre eux déclaraient en posséder un début 2021, séduits en particulier par son caractère sans risque. Cette part se stabilise après une diminution entre 2015 et 2018 du fait de la baisse des taux d’intérêt qui a rendu son rendement moins intéressant.
En revanche, l’assurance-vie a poursuivi pendant la crise sanitaire sa progression entamée en 2010: 40,5% des ménages possédaient un contrat d’assurance-vie début 2021, soit 1,3 point de plus que début 2018, note l’Insee, qui y voit la « poursuite d’une tendance plus longue ».
L’épargne retraite (y compris plan d’épargne populaire) a également progressé, avec 16,4% des ménages détenant un tel produit début 2021, soit 0,9 point de plus que début 2018.
Début 2021, 61,2 % des ménages possèdent un patrimoine immobilier. Cette part est stable depuis dix ans. Dans le détail, 57,5 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale et 19,2 % possèdent un autre logement (résidence secondaire, logement vacant, loué ou mis à disposition gratuitement). La détention d’autres logements augmente légèrement depuis 2018 (+ 0,9 point), surtout du fait des résidences secondaires, et la détention de la résidence principale est stable (– 0,5 point).
La détention de patrimoine immobilier augmente de façon importante avec l’âge : 19,8 % des ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans sont propriétaires, contre 73,4 % des ménages de 70 ans ou plus. Entre 2010 et 2018 les écarts s’étaient resserrés : favorisé par un meilleur accès au crédit, le taux de détention avait progressé de 5 points pour l’ensemble des ménages dont la personne de référence avait moins de 40 ans, alors qu’il avait diminué pour leurs aînés. À l’inverse, depuis 2018, la détention immobilière baisse de 2,4 points chez les moins de 30 ans et de 3,8 points pour les trentenaires, alors qu’elle est plutôt stable chez les ménages plus âgés.
Au total depuis 2010, la détention immobilière a diminué de 7,3 points pour les ménages dont la personne de référence a entre 50 et 59 ans et de 6,2 points pour les sexagénaires. Ces diminutions pourraient traduire un accès à la propriété plus difficile pour les générations nées au tournant des années 1960, mais aussi résulter d’une désaccumulation au moment du passage à la retraite. Les plus touchés sont les retraités, en particulier les anciens salariés non cadres (– 6 points), et les inactifs n’ayant jamais travaillé (– 7,7 points).
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