Un terrible accident de la route a coûté la vie à un motard, Mourad El Bahri, hier soir, à Paulinet. Le drame s’est noué peu après 19 heures, route de Réalmont (départementale 86). Le pilote arrivait de Graulhet et circulait en direction de l’Aveyron, lorsqu’il a perdu le contrôle de sa Kawazaki 750, dans un virage à droite. La moto s’est couchée et a glissé sur la chaussée, se déportant à gauche, jusqu’à l’autre sens de circulation. Hélas, à cet instant fatal, une voiture arrivait en sens inverse. La voiture a percuté la moto, lui montant dessus et a écrasé le motard, qui a trouvé la mort dans le choc.
Comble d’horreur, les deux véhicules ont pris feu. Le réservoir de la moto s’est vraisemblablement crevé, et, au contact de la chaleur des moteurs, l’essence s’est enflammée. «C’est une supposition. C’est un des éléments que l’enquête devra déterminer, et d’abord la raison de l’embardée», indique le capitaine Yannick Ultréras, adjoint du commandant de la compagnie de gendarmerie d’Albi, qui s’est rendu sur place.
Coïncidence, tant le motard que les deux occupants de la voiture en face, âgés d’une cinquantaine d’années, sont de Graulhet, alors que l’accident s’est produit assez loin de la cité du cuir. Un des premiers arrivés sur place est justement un ami du motard décédé, qui a fait la triste découverte de l’épave et des deux personnes dans la voiture percutée, complètement affolées. «Elles ne sont en rien en cause. Le motard était déjà renversé, quand la voiture l’a heurté», précise le capitaine Ultréras, ajoutant «que les pompiers sont arrivés très vite», ainsi que le Smur d’Albi. Les pompiers ont transporté à l’hôpital les deux occupants de la voiture, légèrement blessés. Ils ont procédé à l’extinction. La moto est entièrement détruite, au point qu’il est difficile d’en reconnaître le modèle et la voiture en partie brûlée à l’avant.
Employé à la mairie de Graulhet, le motard se rendait dans une boîte de nuit de Saint-Affrique (Aveyron), où il faisait un extra, travaillant comme portier.
La route était sèche, pour une fois. «Mais ce virage est extrêmement dangereux, selon deux motards de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR) venus en renfort. La courbe commence tranquille et s’achève très sec. Il faut le prendre en deux temps à moto, ce qui peut surprendre ceux qui ne connaissent pas. Or la victime n’avait le permis moto que depuis cinq mois», ajoute le capitaine. «Il m’en parlait. C’était nouveau pour lui. Mourad El Bahri était très fier de sa moto», témoigne Mathieu Bless, directeur général des services de la mairie de Graulhet.
La dépouille a été transportée au funérarium d’Albi.
La communauté de brigades de Villefranche-d’Albigeois est intervenue, et en particulier la brigade d’Alban. La route a été bloquée pendant une heure. Le procureur a été avisé, ainsi que Claude Fita, le maire de Graulhet, qui s’est rendu hier soir dans la famille éplorée pour la réconforter. Cent cinquante personnes étaient déjà réunies hier soir près de son domicile, avenue du Général-de-Gaulle à Graulhet. C’est dire l’émotion suscitée par ce drame.
«Outre être un très bon employé des espaces verts de la ville, Mourad El Bahri était une figure locale», informe le maire de Graulhet. Ce sportif a été sacré champion de France en classe B de kick-boxing et également vice-champion du monde de boxe française. «Mourad El Bahri, qui n’avait pas 40 ans, venait de raccrocher les gants. Il était très investi auprès des jeunes et au sein de l’école de boxe», poursuit Mathieu Bless, qui le décrit «comme un garçon qui avait le cœur sur la main, très accessible, resté humble à force de prendre des coups. C’est ce qu’apprend la boxe.»
Mourad El Bahri était père d’une grande fille et d’un garçonnet très jeune. Des coups durs, sa famille en avait déjà connu, avec le décès du père et du grand frère de Mourad, à qui il restait un petit frère. Mourad sera inhumé en Tunisie, d’où il est originaire. C’est depuis la Tunisie, où elle se trouve actuellement, que la mère de Mourad a appris l’affreuse nouvelle.
«Nous allons essayer d’accompagner ce deuil, dit le maire. Nous avons ainsi acheminé des chaises pour ceux qui sont venus se recueillir en mémoire de Mourad.»
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"Nuance: je suis le seul à avoir la patience de vous le faire remarquer."
Ne prenez pas vos rêves pour la réalité. Redescendez sur Terre!
"Il n'y a que vous qui voyez cette phrase bancale."
Nuance: je suis le seul à avoir la patience de vous le faire remarquer.
Il n'y a que vous qui voyez cette phrase bancale.

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