Jeanne Danjou s'est éteinte dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 janvier. Ancienne infirmière, elle a passé sa vie au service des autres en s'impliquant dans une myriade d'associations humanitaires. 
C'est entre deux sanglots que l'une de ses amies proches confirme que Jeanne Danjou est décédée à Perpignan la nuit dernière. "Elle était très fatiguée ces derniers mois", lâche Marie-Cécile Pons, ancienne adjointe à Perpignan et conseillère départementale, aujourd'hui encore administratrice à l'Office public de l'Habitat des P.-O.. Jeanne Danjou nous a quittés à l'âge de 89 ans, après un séjour de quelques mois en maison de repos, où le cancer récidivant l'avait poussée malgré sa détermination.
"La mort ne me fait pas peur, c’est une autre bulle de lumière, de paix et de sérénité que l’on intègre", confiait l'octogénaire à notre rédaction en janvier 2020. Alors récipiendaire du grade de Commandeur de la Légion d'honneur sur la réserve du président Macron, insigne qu'elle a reçu lors d'une cérémonie privée en juillet dernier. "C'est une grande dame, je l'aimais, la respectais, je l'admirais", s'épanche Marie-Cécile Pons. 
Jeanne Danjou aimait beaucoup la Cerdagne, après avoir travaillé pendant plus de 20 ans au centre héliothérapique de Font-Romeu. Elle se consacrait aux enfants atteints de tuberculose, ou placés par l'assistance publique. Elle a également pris sous son aile une jeune fille d'origine chinoise, devenue aide-soignante, qui s'est "beaucoup occupée" de sa maman de coeur. 
Jeanne Danjou a œuvré toute sa vie dans de multiples conseils d’administration, dans le milieu médical ou au sein d'associations comme Habitat et humanisme, l’Union des familles, la Ligue anti-cancéreuse, ou Chrétiens et sida. Revendiquant toujours sa liberté de femme, elle avait chevillée au corps une foi indéfectible, "En Dieu mais aussi en l'Homme", dévoilait-elle. 
Jusqu'à la fin, "elle avait toute sa tête et continuait de s'intéresser à la vie publique et politique", confie encore Marie-Cécile Pons, qui pleure "une femme irremplaçable", espérant qu'un bel hommage lui sera rendu. À l'annonce de son décès, plusieurs politiques s'inclinaient déjà sur sa mémoire. 
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François Calvet, sénateur : "J’apprends avec tristesse le décès de Jeanne Danjou. Je lui rends hommage pour son parcours humaniste, et ses engagements que je partageais. Je la rencontrais régulièrement le dimanche 8 h 00 à la Cathédrale Saint Jean Baptiste et nous profitions, à la sortie de la messe, pour faire un tour d’horizon complet de la vie politique départementale. Elle connaissait tout le monde. Son analyse politique était pertinente et ses prévisions électorales s’avéraient toujours exactes. J’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches."
"J'ai appris avec une grande tristesse le décès de Jeanne Danjou. Je tiens à rendre hommage à cette grande dame de notre territoire.
Nous nous connaissions depuis de longues années. Son intérêt pour le monde en général – l'économie, la politique, la condition humaine, la jeunesse, l'innovation -, toujours jalonné nos conversations.
J'ai eu la chance de pouvoir lui parler récemment encore, il y a quelques jours de cela. Je garderai en mémoire ses dernières paroles, remplies de générosité, d'empathie et de gentillesse. Rarement, une personnalité comme la sienne, aura autant marqué et éclairé notre département.
Au nom de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Pyrénées-Orientales, de ses permanents, de l'ensemble des élus, j'adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à tous ses proches".
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merci, janne
hasta la vista
Adieu Jeanne, repose en paix.
Omniprésente dès qu'une bonne action était à faire, Jeanne était un modèle de bonté, elle l'a prouvé à de multiples reprises. Plusieurs dizaines d'années passées en politique qu'elle connaissait parfaitement, ses analyses étaient très souvent les bonnes. Ce monde manque de Jeanne. Je t'embrasse et ne t'oublierai pas.

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