Publié
le 25/05/2021 à 19h43
Mis à jourMis à jour
le 25/05/2021 à 20h23
Tiphaine Sirieix
En forçant, à la tronçonneuse, la porte de sa grange à Montréal dans l’Avallonnais, Jean-Pierre Reynaud aurait préféré “mettre la main sur plusieurs lingots d’or”. Mauvaise pioche. C’est un crâne qu’il a découvert dans une grange désormais placée sous scellés le temps de l’enquête de la gendarmerie, depuis la sordide découverte, le 11 mai 2021.
Il y a dix ans de cela, le couple Reynaud avait acheté une partie de la bâtisse, un ancien relais de poste “datant d’au moins 1830”, pour y passer ses vacances d’été, au cœur du bourg de Montréal. Au cours de son histoire, cette maison avait été rachetée par une famille de meuniers, puis séparée en deux.
D’un côté, le couple Reynaud et de l’autre, une famille de médecins. Au décès de leur voisine, Jean-Pierre Reynaud et son épouse décident de rassembler les deux parties de la bâtisse. “La veille de signer, nous avions demandé à la propriétaire si elle n’avait pas les clés d’une porte, dans la grange, qui était verrouillée. Elle ne l’avait pas, mais nous a autorisé à forcer la porte”, indique le couple.
La mystérieuse découverte a eu lieu à Montréal, village de quelque 200 âmes.
En décembre 2020, lorsqu’il casse les gonds à coups de tronçonneuse, Jean-Pierre Reynaud découvre à l’intérieur de la pièce, une voiture ancienne en pièces détachées, des chaussures de femmes des années cinquante et des os. Le couple, qui “ne savait pas s’il s’agissait de restes humains ou animaux”, contacte la gendarmerie. Sur place, un militaire prend des photos. “Les gendarmes nous ont dit de ne rien toucher en attendant l’expertise.” Il s’agissait alors d’ossements d’animaux, confirme la gendarmerie.
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Au cours des mois d’avril et de mai, le nouveau propriétaire entreprend alors de nettoyer la grange. Il sort la ferraille, trois ou quatre seaux de chaux et autres bizarreries et remarque, qu’au dos de la porte, des traits sont griffés comme pour compter les jours. Le pare-chocs de la voiture, qui pourrait dater des années 1930-1940, semble lui, bien amoché. “Pourquoi cette voiture a-t-elle été cachée pendant tant d’années ?”, se demande encore Jean-Pierre Reynaud qui avoue “s’être fait quelques films” avec son épouse.
“C’était comme dans les films. Les gendarmes portaient des blouses et collaient des petites étiquettes. Ils ont gratté, passé la terre au tamis”
Le couple reynaud
Au sol, la terre est quant à elle meuble. Jean-Pierre Reynaud y passe un coup de râteau pour y poser une dalle et là, rebelote. Il découvre une calotte crânienne (le haut du crâne). “Les gendarmes sont venus tout de suite, confie son épouse. Mais pas seulement avec les appareils photos, cette fois-ci. C’était comme dans les films, avec les blouses et les petites étiquettes. Ils ont gratté, passé la terre au tamis… On avait les yeux écarquillés, mais on ne sait pas s’ils ont trouvé plus qu’un crâne.”
La pièce est une nouvelle fois sous scellés.
Alors que leur grange est une nouvelle fois sous scellés, le couple attend désormais des réponses qui devraient arriver d’ici quelques mois. Le temps, pour les scientifiques, de déterminer l’ancienneté de ce bout de squelette. Mais déjà, “on se fait mille scénarios. On sait que la bâtisse avait été occupée par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale, on a même retrouvé des photos et cela correspond avec la voiture ancienne retrouvée à l’intérieur. On a même cherché sur internet les personnes qui ont disparu dans le coin !”, confie le couple qui pense que “potentiellement, il s’est passé quelque chose de grave ici. C’est stressant. Mais on ne veut pas renoncer à la maison”.
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Tiphaine Sirieix
tiphaine.sirieix@centrefrance.com
1 commentaire
Chris Farcy a posté le 27 mai 2021 à 16h06
Lorsque je vois la pancarte genre “voisin vigilant”, je me dis que ce n’est pas étonnant. Je ne voudrais jamais habiter pareil commune. Voilà où en est cette monstrueuse société, des gens volontaires pour se surveiller les uns les autres, voir en ses frères des ennemis potentiels. Monde de dingue, le pire est que des gens participent à ce délire. Pas étonnant que le monde soit dans un tel état de décrépitude et de putréfaction. Il était temps que cette société s’écroule pour enfin faire place à un monde humain.
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