Sophie Camard, la maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille confie ses projets pour le centre-ville (Crédit J.R-G)
Difficile de les manquer cet été. Les poubelles débordent et les ordures s’entassent dans de nombreux quartiers de Marseille, en particulier dans le centre-ville touristique. Pourtant, les agents métropolitains de la collecte ne sont pas en grève, et poursuivent leurs tournées comme Roland Mouren l’avait indiqué à Gomet’ le 25 juillet.
Un énième mouvement de grève des éboueurs à Marseille dans le centre-ville ? #poubellelavie pic.twitter.com/z7kvEEB2Wc
Qu’est-ce qui cloche ? C’est la question que se pose la maire des 1er-7e arrondissements Sophie Camard mercredi 3 août. « C’est l’été… mais les poubelles ne partent pas en vacances », titre l’élue issue de la majorité Printemps marseillais.

Sophie Camard s’inquiète des « dysfonctionnements » du système de ramassage. Celui-ci est assuré à Marseille, soit par des prestataires privés, délégataires du service public, principalement pour les points de tri sélectif, soit directement par les services de la Métropole, notamment en ce qui concerne les ordures ménagères. En pleine canicule, et pour des raisons, d’hygiène, la mairie du 1er-7e tire la sonnette d’alarme. Devant « le manque d’explications et d’anticipation », elle saisit le préfet Christophe Mirmand.
D’après Sophie Camard, la situation s’est détériorée du fait de « la mise en place de nouvelles tournées suite à l’accord sur le temps de travail ». Le 14 décembre dernier, après deux grèves successives et pour s’aligner sur la réglementation en vigueur, un accord sur le temps de travail est trouvé entre la Métropole et les syndicats des agents – excepté Force ouvrière (FO), seul réfractaire. L’organisation majoritaire attendra l’issue d’une troisième grève des éboueurs en l’espace de cinq mois, début février, avant d’accepter la proposition métropolitaine (une décote de 15% du temps de travail hebdomadaire et des avantages sociaux pour compenser la pénibilité de la tâche) en échange de promesses sur le pouvoir d’achat.

L’allongement du temps de travail, c’est « la fin du fini-parti », se félicitait à l’époque Yves Moraine, le vice-président métropolitain en charge du dossier. « Au lieu d’avoir deux heures et demi pour effectuer le ramassage de six rues, les éboueurs disposeront, par exemple, de sept heures ». Autrement dit, depuis l’accord, les éboueurs ont plus de temps pour effectuer au mieux la collecte. Mais aujourd’hui la réalité est toute autre. Et c’est au préfet de juger si l’accord passé entre la Métropole et les syndicats est légal ou non. Depuis la mi-décembre, il n’a pas encore tranché.
Dans un courrier adressé le 18 mai dernier à Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence, Sophie Camard avait déjà pointé du doigt les diminutions d’équipages dans son secteur liées à la réorganisation des collectes. Cette dernière aurait selon l’élue « un impact négatif sur la collecte des déchets ». En réponse aux sollicitations de Sophie Camard, la Métropole évoque des « machines en panne », accusant également les « touristes qui saturent les poubelles » et les « commerçants qui ne s’occupent pas de leurs déchets », comme l’oblige désormais la réglementation. La maire de secteur rappelle que seule la Métropole peut contrôler et accompagner l’application du système qu’elle a mis en place.
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