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Aucune bulle immobilière ou dégradation de la solvabilité des emprunteurs n’est à craindre malgré l’envolée des prix en Europe, selon l’agence de notation Moody’s. En revanche, les inégalités d’accession à la propriété risquent de se creuser.
Par Guillaume Errard
Mis à jour le
Publié le
Avec la flambée des prix de l’immobilier dans les grandes villes européennes, la question est sur toutes les lèvres: une bulle est-elle à craindre? Pour Paris, les notaires ont donné leur réponse la semaine dernière: la réponse est non. Moody’s partage cet avis pour la capitale française mais également pour neuf autres capitales européennes. Ni bulle immobilière ni dégradation de la solvabilité des emprunteurs ne sont à craindre, selon une agence de notation américaine. La solvabilité des emprunteurs qui peuvent se permettre d’acheter dans les grandes villes ne se dégrade pas.
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Un autre constat de l’agence de notation est cependant sans appel: les prix sont de plus en plus inabordables. «Depuis 2012, les prix du logement dans les grandes villes européennes évoluent plus rapidement que le revenu des habitants», souligne Moody’s (voir ci-dessous). Conséquence: en 2018, il fallait aux acheteurs un minimum de 15 ans de revenus disponible pour acquérir un bien immobilier, contre environ 12 ans juste avant la crise financière, selon l’agence de notation américaine qui a passé au crible 10 capitales européennes.
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Paris, Amsterdam et Londres sont les villes qui ont enregistré les plus faibles taux d’accès au logement en Europe (voir ci-dessous). Dans ces trois capitales, un acquéreur devait consacrer l’équivalent de 18 années de revenu disponible pour devenir propriétaire, contre près de 12 ans entre 2005 et 2007. Depuis 2015, l’accessibilité au logement n’a cessé de se réduire avec l’envolée des prix de l’immobilier ainsi que des loyers. Seule exception, Madrid où l’immobilier est aujourd’hui plus abordable qu’en 2005.
Quid des années à venir? Moody’s s’attend à ce que les prix continuent de grimper. «Ces capitales européennes attirent toujours plus de travailleurs, ce qui réduit le risque de dépréciation des prix de l’immobilier, explique l’agence de notation. Nous pensons que le phénomène d’urbanisation va continuer de croître dans les dix prochaines années.» Ajoutez à cela les investisseurs étrangers qui achètent de plus en plus d’immobilier dans les grandes villes européennes. À Londres, par exemple, l’Asie représente 50% des achats effectués par des étrangers et 25% à Madrid, selon Moody’s. Même s’ils restent minoritaires, les Chinois ont réalisé une sacrée percée également à Paris, selon une récente étude des notaires.
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Mais du coup, les inégalités à l’accession à la propriété risquent de se creuser. Ainsi, les primo-accédants, qui achètent pour la première fois un logement, n’ont pas toujours les moyens de s’offrir un appartement au cœur d’une capitale. Un phénomène particulièrement marqué à Paris, Amsterdam et Berlin, note Moody’s. Ces jeunes n’ont d’autres choix que de s’excentrer ou d’acheter en banlieue voire de se résoudre à louer. Une demande locative qui alimente la hausse des loyers et réduit d’autant plus leur capacité d’emprunt et donc leur chance d’acheter dans une grande ville plus tard.
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niceben120
A tous ceux qui se glorifient d’avoir ete les plus intelligents en achetant il y a 20 ans, vous avez eu de la chance rien de plus.
Sans le wall trade center la fed n’aurait pas mis ses taux a zero pour gonfler une bulle immo en compensation, et le reste de l’occident n’aurait pas suivi. Sans l’euro la france n’aurait jamais eu acces a des taux si bas et il n’y aurait pas eu de bulle non plus.
cmsupra91
Le problème c’est que travailler durement ne suffit plus. Il faut être aidé de ses parents. Moi et ma femme nous sommes cadres. Il nous était impossible d’habiter Paris ou la proche banlieue. Nous sommes donc parti à Lyon (4000 euros / m2).
machin-choses
Amsterdam une capitale ?

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