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Partis au tapis avec Pierre Gasly dès le premier tour du Grand Prix de France 2018, absent l’année suivante, et seulement quatorzième la saison dernière, Esteban Ocon espère enfin briller sur la piste du Castellet. Installé au huitième rang du classement général, le pilote Alpine qui vient de passer le cap des 100 courses en F1 rêve de podium. Le vainqueur du GP de Hongrie 2021 a la voiture pour y croire. Même s’il lui faudra un peu de cette chance qui semble le fuir depuis quatre ans ici dans le Var.
Si l’an dernier, à quelques heures d’un Grand Prix de France qui était finalement passé entre les gouttes, le patron d’Alpine nous parlait de “faire la danse de la pluie”, un an plus tard, l’averse attendue par Laurent Rossi est bien tombée. Pas au moment voulu donc et pas non plus à l’endroit espéré.
Non, c’est à des milliers de kilomètres du Castellet que l’écurie française, comme l’ensemble du paddock d’ailleurs, a fini avec de l’eau jusqu’aux genoux. Quand nous de notre côté nous pensions bien que notre entretien avec Esteban Ocon tomberait à l’eau.
Alors le 17 juin dernier, il a fallu laisser le ciel de Montréal déverser son déluge. Pour enfin recevoir l’appel d’un pilote qui avait fini par trouver refuge dans sa chambre d’hôtel. Alors, après la pluie vient le beau temps ? C’est tout ce qu’espère le Normand.
Nous pourrions parler de la pluie et du beau temps, mais nous préférons vous poser une question finalement toute simple: comment allez-vous, Esteban Ocon? Et ce n’est pas qu’une formule de politesse au regard de ce fameux phénomène de marsouinage des nouvelles monoplaces qui met les pilotes à rude épreuve cette saison…
En effet, c’est une saison difficile physiquement, il y a beaucoup de grand prix, on enchaîne, les temps de récupération sont courts et en plus les voitures nous cassent physiquement. Et d’ailleurs pas seulement à cause du marsouinage, mais aussi parce qu’elles sont très raides, et que l’on on ressent la moindre bosse.
Pour ce qui est du marsouinage, la FIA semble enfin se préoccuper de ce nouveau phénomène…
C’est une bonne chose qu’elle reconnaisse que c’est très dur et que ce n’est pas viable sur du long terme. Après, il va falloir comment ça sera monitoré de leur côté.
Comment jugez vous son intervention? Mercedes qui est très impacté voit ça d’un œil qui n’est pas tout à fait celui de Red-Bull…
Peu importe le point de vue performance. On a dit à la FIA, qu’il fallait que ce soit réglé (après le Grand Prix de Bakou), c’est eux la police, le gendarme ou l’arbitre, peu importe. Et moi, ma position est de dire que c’est à eux de prendre des décisions.
D’autant plus le calendrier est très chargé avec 22 courses au programme d’un championnat qui passera même à 23 courses la saison prochaine. Vous êtes physiquement très sollicité…
Oui et puis la différence par rapport aux autres saisons, c’est que tout a été décalé en raison du covid. La coupure a été très courte, et on est encore dans le dur. Mais attention, je ne me plains pas non plus. Des gens connaissent des situations autrement plus difficiles et je suis super content de vivre de ma passion. C’est un honneur et une chance. Mais il faut aussi le dire, en ce moment, c’est très dur pour nous physiquement.
Quelles sont les conséquences dans la voiture ?
On perd en lucidité, mais aussi en visibilité, (quand la voiture rebondit), on n’aperçoit parfois même plus les drapeaux en bout de ligne droite tellement ça secoue.
Toujours plus de courses donc au calendrier, et paradoxalement de moins en moins de place pour les épreuves européennes, puisque Spa, Le Castellet, et même Monaco semblent menacés. Qu’en pensez-vous ?
Ce n’est pas mon souhait de les perdre, Monaco, Spa, le France ce sont des courses historiques, et on ne peut pas les perdre. J’espère qu’il y a aura des ententes pour qu’on puisse courir en Europe.
Spa et Monza peuvent revendiquer leurs tracés, Monaco peut s’appuyer sur sa dimension historique, et sur son faste, quels arguments le Grand Prix de France peut-il mettre en avant? Quels sont ses atouts ?
Vous savez, quand on dit « Miami Grand Prix » ou « American Grand Prix », en Anglais, on emploie malgré tout une expression française. “Grand Prix”, c’est français. Et puis on est tout simplement une grande nation, On a des grandes marques. La FIA, c’est français. La France est une grande nation de l’auto et on mérite un grand prix.
Il reste malgré tout au moins une édition du Grand Prix de France avant une éventuelle disparation du calendrier et on imagine que vous comptez la vivre pleinement, notamment avec cette tribune dédiée à vos supporters…
J’ai hâte d’y être. Avec pour la première fois une tribune pour mes supporters. J’ai hâte de les voir et leur montrer qu’on peut performer à la maison.
Pensez-vous que l’attente autour d’Alpine et de son pilote français sera plus grande encore que l’an dernier? Notamment en raison de votre nouveau statut de vainqueur de grand prix?
Pour eux, je ne sais pas, mais moi je ne l’approche pas différemment. Là dessus rien n’a changé. Même si beaucoup de choses ont changé (depuis sa victoire en Hongrie en 2021), ce que je suis au fond n’a pas changé. Et mon approche reste la même.
Ce statut de vainqueur de grand prix a-t-il changé quelque chose autour de vous?
Oui, les sollicitations, les regards des gens dans la rue. Il y a un avant et un après Netflix, mais aussi un avant et un après Hongrie. Je le vois quand je voyage. Mais c’est toujours bienveillant.
Vous aviez abandonné en 2018, terminé à la quatorzième place en 2021, qu’est-ce qui serait pour vous un bon résultat au Castellet?
Oui les derniers n’ont pas été les meilleurs. Alors je dirai déjà une belle Q3 le samedi. Ensuite on sera là pour prendre les opportunités. Des points, un top 10, ça serait bien. Un podium, ça serait le rêve !
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