Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
À partir de jeudi, l’aéroport Toulon-Hyères accueillera une jeune et nouvelle compagnie L’Odyssey pour assurer des liaisons premium vers Genève quatre fois par semaine.
Ce jeudi 30 juin, le Saab 340 de la toute jeune compagnie L’Odyssey posera ses roues pour la première fois sur le tarmac de l’aéroport Toulon-Hyères. Jusqu’au 2 octobre, cet appareil assurera la liaison du Var vers Genève à raison de quatre vols par semaine en juillet-août avec des horaires de fin de journée, puis deux vols hebdomadaires en septembre-octobre. Un test pour l’opérateur qui entend poursuivre son offre sur les ailes de saison afin de permettre à une clientèle suisse notamment de profiter de longs week-ends sur notre territoire ou à l’inverse à des Varois d’aller travailler à Genève ou en Haute-Savoie.
Basée en France près de Genève à Ferney-Voltaire, l’entreprise a été fondée en 2019 par Clément Pellistrandi rejoint ensuite par David Roman. Elle compte un peu moins d’une dizaine de collaborateurs permanents. Ces professionnels du transport aérien –l’équipe compte beaucoup d’anciens d’Air France– sont des courtiers du transport aérien qui affrètent des aéronefs à des tierces parties «opérateurs». «Du point de vue du client, c’est la même chose qu’une compagnie, assure Manuel Chevallier en charge de la communication, de la distribution et de la promotion. L’Odyssey assure le voyage et met à disposition un avion affrété.»
À noter au passage que, si elle ne préfère pas communiquer sur son chiffre d’affaires et le montant de sa levée de fonds, la jeune compagnie a tout de même dans sa manche des actionnaires investisseurs de renom comme Alexandre de Juniac (Air France, IATA), Charles Beigbeder (Audacia Capital) ou encore Paul de Rosen (SNCM).
Ainsi, après Deauville, cette compagnie premium a choisi de miser sur Toulon-Hyères. «En 2021, les fondateurs ont fait un test avec des vols Deauville-Genève par Londres deux fois par semaine et ils se sont rendu compte qu’il y avait un besoin.» Leur credo: offrir un transport flexible, fluide, serein et surtout rapide pour répondre aux besoins d’une clientèle haut de gamme qui cherche avant tout à gagner du temps, que ce soit pour des destinations d’affaires ou de loisir.
En moins de 20 minutes, L’Odyssey promet ainsi d’être dans l’avion prêt au décollage, sans file d’attente, en passant par un terminal dédié à Genève et grâce à un système de coupe-file à Hyères. L’avion, qui peut transporter jusqu’à 34 passagers mais réduit à 27 places pour plus de confort et d’espace, permet un embarquement rapide. «S’il a lieu en même temps qu’un vol régulier, Vinci Airports qui gère l’aéroport de Toulon-Hyères nous assure la mise en place d’un circuit coupe-file. Comme c’est un tout petit avion qui sera rarement plein, ça ira très vite sans importuner les autres voyageurs», assure ainsi Manuel Chevallier.
Le tarif, à partir de 500 à 800 euros l’aller-retour, hors taxe aéropor, et «selon le remplissage de l’avion», comprend aussi un volume suffisant de bagages: 15 kg en soute, 7 kg en cabine et jusqu’à 30 kg en soute pour la formule flex premium. L’idéal, selon Manuel Chevallier, pour les golfeurs qui désirent apporter leur caddie au complet. Le tout sans supplément. «Chez nous, il n’y a pas de surprise.» L’idée étant «d’assurer un vrai service à la clientèle suisse friande d’un service rapide, fluide, discret, qui permet de gagner du temps même si ça coûte plus cher».
Certes, d’autres aéroports desservent la Suisse comme à Nice –Marseille n’a pas de liaison vers Genève– «mais nous visons les 2.400 résidents suisses qui ont leur résidence secondaire dans le Var selon les chiffres de l’Amicale suisse du Var. C’est la raison pour laquelle nous misons sur Toulon et nous avons mis le paquet avec quatre vols par semaine. On lance déjà une saison pour tester les fréquences, les jours, les horaires. Par le passé, il y a eu des tentatives de vols vers Genève mais l’offre n’était pas adaptée, les avions étaient trop grands, ce n’était pas assez rentable. Ici l’avion est plus petit, la liaison se fait en une heure. En France, on a besoin de relier des villes moyennes, de province qui ne sont pas desservies alors qu’il y a un trafic naturel.» Car, les Haut Savoyards seront également intéressés par cette destination frontalière.
La compagnie mise également sur une clientèle attirée par les grands événements du territoire comme le Grand Prix de Formule 1 au circuit Paul Ricard prévu du 22 au 24 juillet –«nous avons déjà des réservations»– et des festivals, de musique notamment.
En parallèle, L’Odyssey assure aussi des vols privés, sur-mesures et vols d’affaires pour les entreprises, clubs sportifs et gens fortunés pour leurs événements. «Nous disposons d’un catalogue d’avions plus petits ou plus grands.» Sachant qu’au sujet du Saab 340, cet appareil de conception suédoise «très réputé et populaire en Suisse» à la particularité grâce à son turbopropulseur d’être plus économe en carburant que les jets. Un autre bon point.
«Nous attendons les prochains communiqués d’EasyJet qui vient d’annoncer vouloir réduire de 16% ses vols en France mais, à ce jour, nous n’avons pas de suppression de vols.» Une nouvelle qui, si c’était le cas, serait évidemment un coup dur pour l’aéroport Toulon-Hyères tant celui-ci a bien développé son offre de liaisons depuis qu’il est géré par Vinci Airports.
Depuis le départ d’Air France l’an dernier, ce sont désormais sept compagnies qui se partagent son tarmac, en plus des vols d’affaires: Transavia, EasyJet, Air Corsica, Tui (exJetAirFly), Luxair et tout récemment L’Odyssey et Flybe. Elles connectent le Var à treize destinations en France et en Europe: Paris-Orly et CDG, Brest, Nantes, Ajaccio, Bastia, Figari, Southampton, Londres, Rotterdam, Bruxelles, Charleroi, Luxembourg, Genève. De quoi attirer les passagers (ils étaient 507.199 en 2019 contre 346.425 en 2021, soit une progression post-Covid de 68% par rapport à 2020). Le trafic aviation d’affaires a lui connu une hausse de 10% par rapport à 2019.
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

source

Catégorisé: