l’essentiel Entre la hausse faramineuse des tarifs de l'énergie et les nouvelles contraintes budgétaires imposées par l'Etat sur les dépenses de fonctionnement, un vent de révolte a soufflé sur la communauté d'agglomération. 
La séance promettait d'être apaisée. Au point que Gérard Trémège a accepté, à la demande de François Rodriguez, de réviser la taxe d'aménagement sur les zones d'activités en faveur des communes bénéficiaires, passant de 70/30 à 60/40, recueillant ainsi un nouveau vote à l'unanimité. Une autre délibération a suscité un peu de débat, à propos de la création d'une agence destinée à porter des projets de méthanisation. Là encore, François Rodriguez, épaulé par Jean Buron, a estimé que des études existaient déjà, et s'est surtout inquiété de l'emplacement possible d'une unité de méthanisation. Sous-entendu, pas sur l'Ecoparc de Bordères-sur-l'Echez… Toutefois, Philippe Baubay, également président du SMTD, a souligné que la méthanisation permettait de recycler bon nombre de déchets verts et de conclure : "ça suffit les états d'âme sur le site, il faut savoir si on veut du gaz renouvelable pas cher ou non." Un sujet énergétique qui n'allait pas tarder à refaire surface…
Un bilan sur la qualité et les tarifs de l'eau, désormais sous compétence communautaire n'a pas fait de vague, et c'est en toute fin de séance que le débat s'est créé autour du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de l'agglo. Yannick Boubée a fait une synthèse des remarques, pointant des points positifs, comme la quasi-unanimité lors des votes des délibérations, une trésorerie importante et un endettement très maîtrisé. "Mais le rapport note aussi une absence de ratio dans l'aide aux communes, une absence de convergence dans les projets, une mutualisation encore balbutiante, et surtout un taux de réalisation assez faible du Projet de Territoire, qui n'a d'ailleurs pas été révisé depuis 2017. La Cour des comptes recommande aussi de prendre la compétence tourisme, et compte tenu de l'état de nos finances, je demande à nouveau l'instauration de la gratuité des transports."
Sur ce point, Gérard Trémège a été très clair : "La gratuité des transports mettrait en péril nos finances, et ce n'est pas le moment avec ce qui se profile… Ensuite, il est plus facile de juger, de dire que de faire. On a fait du mieux que l'on pouvait dans un contexte particulier. Le Projet de Territoire, on l'a fait évoluer, des réalisations ont été reportées, d'autres avancées. Après, je suis ouvert à vos propositions." Toujours sur le rapport de la CRC, Jean-Luc Reviller, le directeur général des services, d'ordinaire mesuré en a remis une couche : "Le rapport se concentre sur des détails comptables, mais je rappelle que la naissance de l'agglo a été compliquée, il a fallu intégrer de nombreuses collectivités très différentes, des zones d'activités, prendre la compétence eau et assainissement. En outre, ce rapport comporte de nombreuses erreurs. Enfin, ce n'est pas aux juges de décréter si l'on doit prendre une compétence ou pas. C'est aux élus de le décider !"
Sans surprise, Gérard Trémège a évoqué la question de l'augmentation de tarifs de l'énergie. "Par rapport à 2019, c'est 100% d'augmentation pour 2022, et 200% selon les projections pour 2023. Nous sommes contraints de faire des économies, nous avons fait un bilan des bâtiments énergivores et préparé une charte de bonne conduite sur l'utilisation du chauffage." D'autant qu'un autre nuage se profile. "C'est la mise en place des "accords de Cahors", qui visent à encadrer les dépenses de fonctionnement des collectivités, en limitant leur augmentation à l'inflation – 0,5%. L'estimation pour 2023 étant de 4,3%, nous ne pourrons donc les augmenter que de 3,8%. Or, il faut savoir que la seule progression automatique de la masse salariale est de 3,5%. Et avec l'augmentation des tarifs de l'énergie, on ne pourra pas passer, encore moins dégager d'autofinancement, donc on ne pourra plus emprunter. Et si on ne respecte pas les critères, les dotations de l'Etat sont supprimées. C'est à la fois scandaleux et dégueulasse !" En effet, on voudrait massacrer les collectivités locales qu'on ne s'y prendrait pas autrement…
Un brin remonté, Gérard Trémège a annoncé que le projet de centre de VTT au pic du Jer devenait caduc. «Dès lors que nous n’avons plus la coupe du monde de VTT de descente, décormais attribué à Loudenvielle, ce projet n’a plus de sens. Le promoteur de la coupe du monde souhaite organiser les épreuves d’enduro et de descente le même jour.A Loudenvielle, il n’y a pas de piste de descente, alors que celle du pic du Jer est réputée…A Lourdes, nous aurions très bien pu construire une piste d’enduro à proximité du site du pic du Jer, si on nous l’avait demandé.Mais personne ne l’a fait… Et il y a peu de chances que la coupe du monde revienne à Lourdes, les promoteurs ont identifié deux destinations en France, Loudenvielle désormais, et Les Gets. Mais rien ne nous empêche de réfléchir à une structure d’accueil pour le VTT au pic du Jer, mais adaptée à cette nouvelle donne.»

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