Fille de l’ancien maire de Couffouleux et conseiller général du canton, la conseillère municipale Anne de Guerdavid, a informé, par lettre recommandée en date du 27 août, Nicolas Géraud maire de Rabastens, de sa démission de sa délégation aux associations culturelles. Elle quitte la majorité mais continuera à siéger au conseil.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à prendre une telle décision ?
Par solidarité de groupe, j’avais voté pour l’éviction d’Isabelle Cadène (l’ancienne première adjointe). Je ne m’en suis pas remis bien que préservant des liens d’amitié avec elle ; ce qui m’a d’ailleurs été reproché. Tous les beaux principes édictés durant la campagne comme le respect, l’égalité homme femme ont été bafoués. Je déplore également l’absence de communication en interne y compris pour ce qui concernait ma délégation. Il m’était devenu également insupportable le sort réservé à l’opposition considérée comme polluante. Enfin, depuis le début de l’année mes relations avec Jean-Guy Leclair, mon adjoint de tutelle se sont détériorées.
Des observateurs présents lors du vernissage de l’exposition de peintures de St Pierre des Blancs le 25 juillet témoignent d’échanges verbaux très vifs : que s’est-il passé ?
L’attitude injurieuse de l’adjoint à la culture a été le déclencheur. Il m’avait déjà humilié à plusieurs reprises lors de réunions en public, traitant même certains de mes projets de façon insultante, et en réitérant des insultes à mon égard et a celui de l’ancienne 1re adjointe (NDLR : Isabelle Fouroux Cadène) comme il l’a fait par la suite envers une conseillère départementale.
Le maire était-il informé de cette situation ?
À plusieurs reprises, je l’ai alerté mais il a joué la montre en laissant pourrir le dossier. Fin juillet alors que j’attendais des excuses de la part de Jean-Guy Leclair, Nicolas Géraud m’a reçu seul dans son bureau en tentant maladroitement de relativiser, je n’ai pas retrouvé le battant rencontré lors de la campagne. J’ai essayé de le relancer mais il n’a pas daigné me répondre.
Quel va être désormais votre rôle au sein du conseil municipal ?
Je reste fidèle aux engagements pour lesquels j’ai été élue. Compte tenu des dysfonctionnements actuels, je voterai en mon âme et conscience en dehors de toute contrainte majoritaire.
Contacté afin de réagir à la démission de sa conseillère municipale déléguée aux associations culturelles, Nicolas Géraud, le maire de Rabastens, estime que « la décision d’Anne de Guerdavid était inévitable. Ma majorité est dans une dynamique de travail qui repose sur la confiance mutuelle. Anne de Guerdavid n’a jamais accepté, et c’est son droit, le vote à l’unanimité qui a destitué l’ancienne première adjointe (NDLR : Isabelle Fouroux Cadène). Elle s’est donc retrouvée dans un conflit de loyautés. Peu à peu, elle a donné l’impression qu’elle ne soutenait plus son équipe et qu’elle apportait son soutien à nos opposants. Suite à cette dérive, elle s’est désinvestie des missions qui lui étaient confiées ». Et le maire de citer en exemple la cérémonie du 14-Juillet. « Elle n’est pas restée avec la majorité qui organisait un verre de l’amitié, mais elle a suivi mes opposants qui avaient refusé mon invitation ; elle s’est même fait photographier avec eux, photo diffusée sur les réseaux sociaux. Pareille attitude est apparue pour le moins surprenante à ceux qui se battent à mes côtés ».
Sur les propos « injurieux » qui sont prêtés à Jean-Guy Leclair sur l’intéressée, le maire est moins prolixe. « Certains membres de mon équipe, très investis dans leur mission, ont pu laisser parler leur exaspération. Anne de Guerdavid s’est disputée avec l’un de mes adjoints. Je n’ai pas assisté à cette altercation. Mais, j’ai reçu celui qu’elle mettait en cause, comme j’ai reçu Anne pour lui redire, une fois de plus, que le soutien ostensible qu’elle semblait apporter à mes opposants les plus radicaux était illisible pour ses camarades »
Quant à Jean-Guy Leclair, lui aussi dénonce le manque de loyauté de l’élue et reconnaît avoir eu une « discussion assez violente » avec Anne de Guerdavid. « Il y a effectivement eu un incident verbal parce qu’elle ne voulait plus travailler avec moi. Nous étions dans une église et elle parlait très fort. Je lui ai donc dit d’arrêter de crier comme une hystérique. C’est son comportement qui a justifié ma remarque que j’assume même si je reconnais qu’elle est assez violente mais en rien injurieuse. » Et l’adjoint à la culture de menacer d’attaquer en diffamation s’il est mis en cause.

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