l’essentiel La région Occitanie a particulièrement souffert de la sécheresse cet été, et dans le Tarn, très nombreux sont les témoignages d’habitants désemparés devant l’apparition de multiples fissures sur leurs maisons. De Lavaur à Rabastens, de Castres à Albi, les dossiers s’empilent dans les mairies, et bientôt en préfecture.
Jean-Christophe en a l’habitude maintenant : chaque jour, il prend le réflexe de lever les yeux vers son plafond. Dans le couloir qui dessert l’ensemble des pièces de sa maison, sur les hauteurs de Lavaur, une fissure s’écoule sur plusieurs mètres et se scinde en de multiples points comme une rivière avec ses affluents. "Cette brèche-ci traverse le mur pour aller dans ma chambre jusqu’à mon placard et commence à attaquer l’autre mur, commente-t-il d’un air inquiet. C’est comme si ma maison allait se couper en deux". Chambre d’ami, toilettes, salon… Aucune pièce n’est épargnée. "Tiens, cette fissure-là n’y était pas il y a trois jours. J’en découvre de nouvelles quotidiennement de toute façon depuis la sécheresse de cet été. Ici, il n’a quasiment pas plu d’avril à septembre.
À 59 ans, Jean-Christophe vit seul et souffre d’une invalidité qui l’empêche de travailler depuis plus de trois ans. "C’est à ce moment-là que j’ai décidé de revendre ma maison à Toulouse pour acheter celle-ci, moins chère, parce que j’ai pris peur. Je savais que je ne pourrai plus emprunter à cause de mon état de santé. J’ai rénové les murs et les plafonds à mon arrivée, mais du coup, je n’ai plus aucune économie. Et les fissures ont ruiné tous les travaux entrepris." C’est tout juste si cet ancien dirigeant d’une entreprise de métallerie peut sortir les 1 000 € de l’expert qu’il va faire venir à ses frais pour évaluer l’étendue des dégâts. "Je suis un peu coincé là. Je ne peux pas revendre en l’état et je ne suis pas en mesure d’avancer les travaux s’il y a péril en la demeure."
Jean-Christophe a donc monté un dossier qu’il a déposé en mairie, comme bon nombre de ses voisins, en espérant voir sa commune être reconnue en état de catastrophe naturelle à cause de la sécheresse.
Dans le Tarn, il est loin d’être un cas isolé : des milliers d’habitations sont construites sur ce sol argileux si sensible aux effets de la sécheresse. Comme la maison de Sophie et Emmanuel, à Rabstens. Construite en 2014 en béton cellulaire, elle n’a pas pour autant été épargnée cet été. "Il a fait tellement chaud que le sol autour de la terrasse s’est affaissé de dix centimètres", pointe Sophie.
Avec pour conséquence l’apparition de plusieurs fissures, dont une énorme qui coupe le mur entre le couloir et la cuisine. Dans la chambre, une autre commence à rendre difficile la fermeture de la fenêtre. "Il n’y avait rien du tout avant l’été", poursuit la jeune mère de famille. "Ça a été la mauvaise surprise quand on est rentré de vacances au mois d’août", commente de son côté Emmanuel, qui écrit "tous les jours à la préfecture du Tarn" pour pousser son dossier. Autour d’eux, tous les voisins se sont également signalés en mairie.
"Ce qui nous agace, c’est qu’on a la garantie décennale, on est assurés, et pourtant on risque de devoir à nouveau payer, ne serait-ce que pour savoir si on court un danger", regrette le couple sans se faire d’illusions. "Dans tous les cas, on sait qu’on va devoir attendre au moins un an pour avoir une réponse".
En moyenne ces dix dernières années, la commission interministérielle chargée de statuer sur la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a accordé un avis favorable à une demande sur deux environ (47 %). Mais pour le Tarn, ce ratio chute à 38 % entre 2009 et 2020, alors même que plus de 90 % des habitations sont situées en zone à risque moyen ou fort de RGA. En comparaison, le Gers a reçu 45 % d’avis favorables, la Haute-Garonne 47,5 % et le Tarn-et-Garonne 46 %, s’agissant des départements les plus sinistrés de la région Occitanie.
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Il faut aussi dire. Les arbres ne font pas, du bien à côté de la maison, S'il s'agit des arbres. Ou les racines recherchent humidité, il faut aussi dire. Plus l'arbre se développe à auteur, plus les racines s’allongent cela risque aussi de travailler sur les fondations du bâtiment, si en plus les fondations sont fragiles, avec un dosage de béton faible sans ferraille
mon voisin a planté un noisetier, à 2m,50 du mur de ma clôture, cet arbre fait 6 m de hauteur, les racines viennent faire des fissures sur le mur de la clôture, à l'endroit, où se trouve le noisetier, c'est un noisetier greffé, et non sauvage, le sauvage ne se développe pas, le reste du mur, reste intact comme de l'autre côté du voisin, où il n'y a pas d'arbres, il y a que des rosiers, et les petits buissons, le mur a été posé sur une fondation de 40 de profondeur sur 20 de largeur , avec du béton à 350 kg pour les fondations,, il faut aussi dire que certaines maisons se construisent trop vite,, avec parfois des personnes non qualifiées dans la maçonnerie, une personne je connais le maçon m'a construit sa maison sur de la terre rapportée, la maison était construite sans faire une étude du terrain, ou alors parfois j'ai vu certaines construise leurs bâtiments, contre votre mur, qui vous appartient, c'est peut-être pour éviter que leur maison ne tombe pas, avec des fondations légère, après c'est votre maison Qui souffre des fissures

en quoi le béton cellulaire protège-t-il des fissures qui sont causées par un défaut au niveau des fondations ?
Personnellement, j'irais dormir à l’hôtel plutôt que de regarder les fentes de mon plafond en train de s'agrandir…..
Vous devez être riche pour allez coucher tout les soirs a l'hôtel !

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