Une partie des clubs réunis en comité a partagé ses inquiétudes pour l’avenir.
Jeudi 21 avril au soir, le comité des sports de Saint-Affrique était réuni en comité directeur. Après l’ordre du jour et notamment la proposition de répartition des subventions (voir encadré), les dirigeants des clubs de la ville ont échangé sur les difficultés rencontrées depuis la pandémie.
Après deux années pendant lesquelles la pratique a été limitée, certains clubs craignent que les habitudes aient durablement changé. "Les gens ont perdu l’habitude de venir régulièrement, on a beaucoup de problèmes d’assiduité, entre septembre et avril, on a eu 50 % de perte chez les jeunes et c’est pire chez les adultes, se désole Pascal Escafit, président du club de Judo. Je suis inquiet pour le redémarrage en septembre prochain."
Patrick Costeplane fait le même constat pour le karaté. "Tout ce qui est sport de contact et de combat a plus souffert du Covid, c’est une tendance nationale", constate Émilie Gral, adjointe à la mairie déléguée au Sport.
"Les habitudes des gens ont changé. Il y a toujours une déperdition après la rentrée mais cette année, c’est plus important, explique Samuel Bocher, président du comité des sports. J’espère que c’est juste conjoncturel, que ça repartira comme avant, on a encore peu de recul pour analyser ça." Ce changement d’habitudes s’accompagne d’une perte démographique sur le territoire qui touche aussi le nombre de licenciés des clubs.
"Avec le Covid, les parents ont découvert le repos, ils ne viennent plus et les enfants ne sont plus tirés par les parents, témoigne Laurent De Tremerie, président du moto-club. Il faut attirer les parents qui amèneront les enfants." Le manque de bénévoles pour animer les clubs est un problème rencontré par presque toutes les associations sportives.
Les clubs se professionnalisent, ça demande plus de compétences et tout le monde ne les a pas
"Ça s’est accentué avec le Covid, il y a le côté confortable de rester à la maison, de ne pas courir à droite et à gauche", détaille Émilie Gral qui rappelle toutefois que cette crise du bénévolat ne date pas de la pandémie. "Ça peut mettre à mal un club, s’inquiète Samuel Bocher. Il y a une raréfaction du concept de bénévolat. Les clubs se professionnalisent, ça demande plus de compétences et tout le monde ne les a pas."
Pour autant, certains clubs s’en sortent sans trop de dommage. "On s’attendait à ce que ce soit difficile mais on a retrouvé l’envie de jouer, témoigne Damien Solassol, président du club de handball. En sport collectif, les jeunes s’engagent dans une équipe, on le leur rappelle."
Isabelle Treps, secrétaire du club de randonnée les Cardabelles, a aussi apporté une note positive en rappelant que le nombre d’adhérents du club était presque aussi haut qu’avant la pandémie. "D’autres pratiques ont émergé, la course à pied, le vélo, la rando se sont démocratisés, on le voit à Saint-Affrique", détaille Émilie Gral.
Les clubs réfléchissent à organiser une journée des associations plus diversifiée en septembre prochain pour faire découvrir la diversité des pratiques proposées. "Saint-Affrique reste une ville dynamique avec un tissu associatif important", conclut Samuel Bocher.
La mairie de Saint-Affrique consacre 51 400 euros de subventions aux 31 associations sportives de la ville.
Le comité des sports a en charge la répartition de cette somme qui se fait sur divers critères : le nombre de licenciés, le niveau de jeu, la présence d’une école de jeunes, le budget du club ou encore les actions spécifiques comme l’achat de matériel.
La répartition proposée par le comité des sports a recueilli deux abstentions et 16 votes pour. Elle sera proposée aux élus du conseil municipal et votée.

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