La Tupiña, incontournable discothèque ouverte le 18 mars 1968 par la famille Parada sur la route d’Acotz (la D 810, en direction de Guéthary), un temps nommée le Sunset et définitivement fermée suite à un incendie survenu le 8 septembre 2010, à l’époque du Tup K’sav, va rouvrir. L’ancienne institution luzienne sera en revanche méconnaissable, elle ne pourra plus officiellement être nommée La Tupiña, et elle ne devra surtout plus être regardée comme une discothèque…
Olivier Martinez, ancien patron du bar Le Classique, à Biarritz, le révèle après dix-huit mois de travaux et des transformations extrêmement spectaculaires. Propriétaire des murs avec son père Jean-Bernard depuis janvier 2020, l’entrepreneur de 40 ans venait y faire la fête durant sa jeunesse, alors qu’il vivait à Saint-Pée-sur-Nivelle. Il connaissait bien les lieux, il savait pour l’incendie de 2010, mais il ne s’attendait pas à retrouver le bâti dans un tel état.
« Clairement, c’était tout pourri. Il n’y avait rien à garder, pas même les toitures. Quasiment rien ne pouvait être réutilisé mais il y avait beaucoup de volume, puisque nous avons 600 mètres carrés à l’intérieur et plus de 2 000 mètres carrés de parking. Et comme on est du bâtiment, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire, et même un très beau potentiel », livre-t-il, pas mécontent des premiers aménagements et notamment de son boulodrome tout juste installé à proximité de l’immense terrasse avec vue sur l’A63 et plus loin sur la Rhune.
La métamorphose est effectivement impressionnante. Nouveaux escaliers, nouvelles ouvertures, création d’une cave à vins, anciens vestiaires transformés en bureau et surtout immense cuisine équipée installée en lieu et place des anciennes… toilettes.
Tout au centre de l’espace, un magnifique comptoir fabriqué sur mesure dans les ateliers Nectoux de Dax voisine avec un juke-box connu de tous les anciens fêtards. « Il ne fonctionnait plus depuis quinze ans mais on a trouvé un passionné de juke-box qui a réussi à le remettre en état », adore Olivier Martinez.
Le ton est moins enjoué au moment d’évoquer le « petit coup de pression » mis depuis Bordeaux pour ne plus utiliser le nom Tupiña. « Les propriétaires du restaurant bordelais nous ont écrit pour demander de changer de nom. On leur a répondu que cette discothèque existait depuis 1968, donc avant eux », explique-t-il. Les Bordelais ayant eu la bonne idée de déposer le nom en 2010, après le feu, Olivier Martinez était coincé.
« Du coup ça s’appellera « La Peña ». C’est un nom qui représente bien ma volonté d’en faire un lieu d’amis, où les gens se sentiront comme à la maison. Après dans ma tête, ça restera la Tupiña et je pense que pour tous les gens d’ici ce sera pareil », réagit l’ancien élève du lycée hôtelier de Biarritz passé par les cuisines de l’Hélianthal et connu à Saint-Pée pour avoir aidé son père derrière le bar du Jokolari.
Le sérieux est également de mise pour évoquer la fermeture à 4 heures du matin, prévue les jeudis, vendredis et samedis et 7/7 jours l’été. « On a cette autorisation de fermeture tardive mais ce ne sera pas une boîte de nuit, c’est-à-dire que les gens qui se disent à 1 h 30 ou 2 heures du matin, on part de Saint-Jean parce que les bars ferment et on vient ici, ce sera non ! L’idée c’est bien d’ouvrir un restaurant style hacienda espagnole dans lequel les dîners seront servis jusqu’à 23 h 30 ou minuit et où les clients pourront rester faire la fête jusqu’à 4 heures du matin », marque très clairement le nouveau propriétaire.
Pour « éviter au maximum les problèmes », Olivier Martinez prévient qu’il placera au minimum une personne de la sécurité dès l’entrée du parking et une autre au niveau de la porte. « J’avais le même système au Classique à Biarritz, c’est vraiment important », conclut-il en invitant les plus pressés à redécouvrir les lieux dès le 10 juin.
A post shared by La Tupiña devient La Peña (@lapena_saintjeandeluz)
Le premier service y sera assuré à partir de 21 heures. La Peña sera ensuite ouverte midis et soirs, « au moins cinq jours par semaine en juin ». L’ambition est d’ouvrir 7/7 jours en juillet et en août, « dont une journée avec une restauration uniquement sous forme de planches à partager », précise Olivier Martinez.
Des plans qui dépendront essentiellement de la capacité à recruter du personnel. Une quinzaine est envisagée pour la très haute saison. Les tenues de travail sont prêtes, signées par la marque luzienne Katxi Klothing. Mais à ce jour le compte n’y est ni en cuisine, ni au service, ni au bar.

source

Catégorisé: