l’essentiel Le 8 juillet, la préfecture avait placé le secteur de l’Aude amont, et ses 146 communes, en alerte. Une mesure étendue à tous les axes, secteurs et bassins-versants le mardi 12 juillet. La canicule qui sévit pourrait aggraver la situation, et mener à des restrictions plus drastiques encore sur l’utilisation de la ressource en eau.
L’avertissement n’a donc pas tardé à devenir réalité. Le 11 juillet, dans un communiqué consacré à la ressource en eau et au "contexte de sécheresse", la préfecture évoquait le passage en niveau d’alerte du secteur des affluents de l’Aude amont (146 communes concernées), de la nappe plioquaternaire du Roussillon (Leucate), et en crise pour le bassin-versant de L’Hers mort. Avec à la clé les premières restrictions pour l’usage de la ressource en eau, limitant notamment les horaires pour l’arrosage des espaces verts et sportifs, les remplissages de piscine, sans oublier l’annonce de l’impossibilité de garantir aux sports d’eau vive les lâchers permettant le débit nécessaire pour la pratique du rafting.
Une première mesure, près de deux mois après avoir déclaré la "vigilance" pour l’ensemble du département. Lundi 11 juillet, la préfecture prévenait : "Au vu des situations météorologiques et hydrologiques envisagées, il est fort probable que le périmètre de restriction soit étendu dans les prochaines semaines au reste des zones d’alerte sécheresse du département." Il n’aura finalement fallu qu’un jour pour valider l’hypothèse. Mardi 12 juillet, le préfet Thierry Bonnier a ainsi placé l’ensemble des bassins-versants, secteurs et axes placés sous gestion audoise en "alerte". L’Aude amont est ainsi "rejointe" par les secteurs de l’Aude aval, médiane et du canal du Midi, mais aussi ceux de la Berre, du Rieu, de l’Orbiel, de l’Argent-Double, de l’Orbieu et de la Cesse, tout comme le bassin-versant du Fresquel. Seuls les bassins-versants de L’Hers vif et de l’Agly, qui comptent des communes audoises mais sont sous pilotage de l’Ariège et des P. – O., restent, pour l’heure, en vigilance.
Une étape très rapidement franchie, qui laisse craindre que les niveaux d’alerte renforcée, puis de crise, ne suivent. Avec des restrictions plus sévères, encore. Et lourdes de sens pour la filière agricole, avec des réductions de prélèvements supérieures ou égales à 50 % en alerte renforcée et, en cas de crise, l’arrêt de tous les prélèvements dits non prioritaires, pour réserver la ressource en eau aux usages relatifs à la santé, la sécurité civile, l’eau potable, ou encore la salubrité. Un scénario que la préfecture évoquait le 11 juillet, en rappelant la "sécheresse majeure" subie lors de l’été 2021, qui avait valu d’envisager des "mesures plus contraignantes pour assurer l’approvisionnement en eau potable" : "Au regard de la situation actuelle sur le fleuve Aude, le risque est réel d’être amené à appliquer de telles mesures en 2022."
Une extrémité pour suite inévitable de la multiplication des épisodes de sécheresse ces dernières décennies et années. Relativement préservée du déficit hydrologique qui avait touché en début d’année 2022 une quinzaine de départements, l’Aude paye aujourd’hui les délicats mois de mai (-84 % de précipitations enregistrées sur la station Carcassonne-Slavaza par rapport à la normale 1981-2021) et juin (-12 %). Une tendance aggravée lors de la première quinzaine de juillet, avec un déficit de 92 % par rapport à la normale. Et la canicule est désormais là. Un signal d’alarme de plus sur la trajectoire du changement climatique. Publié au printemps, le bilan d’étape du plan de gestion de la ressource en eau de l’Aude, livré par le syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières, livrait notamment un rappel des arrêtés de restriction pris entre 2016 et 2021. Au cours de ces cinq années, jamais l’ensemble des secteurs n’avait été placé en crise aussi tôt dans l’été.
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À quand l'arrêt des entreprises de maçonnerie qui travaillent sous 40 degrés et voir plus l'après-midi sur les toits et ravalement de façade. ????
Maintenant que les forêts vont disparaître faudrait les remplacer par des marais salants et dessaler l'eau de mer comme ça on recupererait l'au dessalée et on pourrait disposer de'eau potable !

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