Entre des taux immobiliers qui montent et un taux d’usure décorélé de la situation, la production de crédits a, sans surprise, chuté. Mais une petite note d’espoir existe pour le début d’année 2023
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Les futurs emprunteurs auront une mince fenêtre de tir en janvier, il faudra la saisir rapidement. Dans son dernier baromètre, le courtier Vousfinancer a constaté que les banques ont envoyé assez peu de nouveaux barèmes, plusieurs établissements ayant fait le choix de suspendre leur production de crédits et le potentiel de hausse étant désormais limité. Les grilles reçues affichent néanmoins encore des remontées de taux de 0,20 point en moyenne. Ainsi, en décembre les taux moyens sont en augmentation pour atteindre 2% sur 15 ans, 2,2% sur 20 ans et 2,4% sur 25 ans.
Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, précise: “L’année 2022 se termine ainsi avec des taux qui ont plus que doublé et sont aujourd’hui proches de 2,5 % sur 20 ans. Certaines banques affichent même des taux à 3% sur 25 ans, pour l’instant inapplicables compte tenu du niveau des taux d’usure”. Puis, elle ajoute: “Mais au-delà de la remontée des taux qui restent inférieurs à l’inflation, ce qui est plus préoccupant, c’est la contraction de la production de crédits en raison de la faible rentabilité de cette activité pour les banques dans ce contexte de très forte hausse des taux de refinancement”.
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En effet, l’Observatoire crédit logement CSA fait état d’une chute de production de 36,4 % entre septembre et novembre par rapport à la même période en 2021. Et même la Banque de France constate une baisse de 25%. Chez Vousfinancer, en novembre, les demandes de crédit immobilier ont diminué de 20% par rapport à novembre 2021, et le nombre de dossiers finalisés, donc déposés il y a 3 mois environ, de 15 % sur un an. En cause : l’attentisme des emprunteurs qui soit diffèrent leur projet, soit s’autocensurent avec le durcissement des conditions d’octroi de crédits.
Mais la situation pourrait connaitre une légère amélioration en janvier. “Depuis quelques semaines on note une détente du taux d’emprunt d’Etat à 10 ans largement repassé sous la barre des 3%, son plus haut niveau depuis 2014. Actuellement à 2,23% (le 2 décembre), ce taux sert en partie de référence aux banques pour fixer le niveau de leurs taux de crédit. Cette forte baisse, si elle est durable, pourrait donc” avoir un impact poisitif sur “les taux proposés aux acquéreurs, même si étant désormais au même niveau que l’OAT 10 ans, ceux-ci restent du point de vue des banques trop bas pour les inciter à prêter”, précise Vousfinancer.
Mais surtout, fin décembre sera annoncé le nouveau taux d’usure pour le 1er trimestre 2023. Compte tenu de sa formule de calcul – moyenne des taux effectivement pratiqués durant les 3 derniers mois à laquelle s’ajoute une marge d’un tiers – et de la forte remontée des taux depuis le mois d’octobre, il pourrait augmenter significativement, davantage encore que lors de la dernière mise à jour (+0,48 point sur 20 ans et plus en octobre). Pour rappel, le taux d’usure est le taux maximal auquel les banques ont le droit d’accorder un prêt à l’habitat. Il prend en compte à la fois le taux du prêt mais aussi celui de l’assurance emprunteur et les frais annexes. Il est fixé une fois par trimestre par la Banque de France. Ce taux d’usure est actuellement de 3,03% pour les crédits immobiliers de moins de 20 ans et de 3,05% pour les prêts sur 20 ans et plus.
“Il est raisonnable d’envisager une remontée des taux d’usure de 0,55 point au moins le 1er janvier… Il atteindrait alors 3,60%, ce qui redonnerait de l’air au marché, et permettrait de faire passer des dossiers de crédit actuellement bloqués car à des taux proposés à 2,50% ou plus” (auquel il faut donc rajouter l’assurance emprunteur et les frais de dossier), analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Mais attention, il faudra être rapide. Car Sandrine Allonier précise: “Pour autant, comme lors de la dernière mise à jour du taux d’usure, le risque est que les banques remontent rapidement leurs taux rendant cette éclaircie de courte durée et pénalisant encore la capacité d’emprunt des acheteurs potentiels”.

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