Partager :
Le 10 juin dernier, vous aviez déclaré à La Tribune que les pertes engendrées par la crise liée au Covid-19 sur les recettes de la ville s’élevaient à 6 M€. En ce début des vacances d’été, le bilan s’est-il alourdi ?
« Non pour l’heure, le bilan financier tourne toujours autour de 6 M€. Ces pertes sont enregistrées au niveau du casino – taxes sur les jeux estimées à 120 000 € par semaine -, de la taxe de séjour pour 1,2 M€ en 2019 et un prévisionnel de 400 000 € en 2020, des droits de stationnement, des droits de mutation, des équipements sportifs… S’y ajoutent les dépenses liées aux mesures sanitaires. Aussi, le 28 juillet prochain, je présenterai au conseil municipal un budget supplémentaire dans lequel sera revu un certain nombre de postes budgétaires. »
Ces pertes financières vous ont-elles contraint à reporter des opérations ?
« Obligatoirement. Nous avions un vaste projet de home-staging visant à accompagner les propriétaires dans la rénovation de leur logement, et qui sera reporté en 2021. Des travaux d’aménagement d’un nouveau parking à l’entrée de la ville sont eux aussi reportés sur le budget 2021 et nous avons également différé des commandes de matériel comme l’achat de véhicules. Le budget communication a été fortement réduit et l’office de tourisme a dû annuler des programmations majeures telles que le festival hebdomadaire de feu d’artifice, l’accueil du Festival Radio France Montpellier, et bien sûr le Carnaval d’été. Il était impensable d’organiser cette manifestation au budget de 280 000 € car elle attire chaque année près de 50 000 personnes. »
Dès lors, avez-vous travaillé sur une nouvelle programmation d’animations ?
« Pour pallier ce manque de manifestations majeures, il a fallu (ré)inventer un certain nombre d’animations. Pour cela nous nous sommes appuyés sur les six associations de commerçants de quartier. Chacune a été dotée d’une subvention de 5 000 € pour organiser des rendez-vous festifs et conviviaux : un marché artisanal et des mini-concerts dans le quartier du Couchant, des déambulations musicales et des défilés de mode sur les quais du port, un concert lyrique et des brocantes au Ponant, des marchés gourmands de producteurs en centre-ville. Nous avons également conventionné avec des coaches sportifs pour proposer un Pass hebdomadaire de 5 activités sportives à pratiquer en mer, sur la plage ou dans les espaces verts de la station. L’office de tourisme multiplie également la découverte de l’architecture grand-mottoise à vélo, avec des visites guidées sur les voies vertes. Toutes ces activités prennent bien sûr en compte les différents protocoles sanitaires. »
En mai dernier, La Grande Motte avait fait le buzz avec sa plage organisée permettant d’accueillir jusqu’à 500 personnes par jour dans des conditions de sécurité sanitaire optimales. Les concessions de plages privées sont-elles désormais toutes opérationnelles ? Ont-elles bénéficié de mesures particulières ?
« Sur les 15 concessions privées, 14 sont ouvertes. Tous les professionnels se sont dotés de moyens importants pour que les estivants puissent bronzer en toute sécurité. Alors que les commerçants sont exonérés des droits de terrasse pour l’année 2020 (mis à part ceux ouverts pendant le confinement qui sont exonérés durant 6 mois, NDLR), nous avons réduit le loyer des plages privées. Cette réduction, équivalente à 15 à 20 % de la redevance, représente pour la commune une perte globale de 700 000 €. »
En juillet-août, La Grande-Motte (9 000 habitants à l’année) accueille habituellement près de 100 000 personnes. Dans cette conjoncture particulière, avez-vous des retours sur les taux de réservation ?
« Entre les hôtels, les campings, les résidences secondaires et les résidences de tourisme, La Grande Motte dispose de 92 000 lits. Depuis début juillet, les campings et les résidences de vacances nous font part de bons taux de réservation. L’Hôtel Mercure a rouvert début juillet ses 95 chambres. La situation est plus préoccupante pour les locations saisonnières. Les agences nous font part d’un manque d’appartements car il semblerait que les propriétaires soient réticents à la location dans ce contexte de Covid-19. D’autre part, de nombreuses résidences ayant fermé leurs piscines en raison de protocoles sanitaires trop contraignants, cela nuit à l’attractivité. En revanche, il se pourrait que les propriétaires préfèrent rester en France cet été et profitent de leur appartement à la mer. Est-ce que cela compensera les locations ? Il est trop tôt pour le dire. »
Dans quel état d’esprit êtes-vous à ce jour ?
« A condition que la pandémie ne reparte pas, je suis plutôt optimiste pour cette saison car une vraie reprise de la consommation se dessine. »
Partager :
Du lundi au vendredi, à 19h, recevez l’essentiel de l’actualité de
Montpellier et sa région
Dernière étape : confirmez votre inscription dans l’email que vous venez de recevoir.
Pensez à vérifier vos courriers indésirables.
À très bientôt sur le site de La Tribune et dans nos newsletters,
La rédaction de La Tribune.
À très bientôt sur le site de La Tribune et dans nos newsletters,
La rédaction de La Tribune.
Découvrez l’ensemble des newsletters de La Tribune
La rédaction de La Tribune
Un e-mail contenant vos informations de connexion a été envoyé.
À très bientôt sur le site de La Tribune et dans nos newsletters,
La rédaction de La Tribune.
S’inscrire à la newsletter Occitanie – Montpellier
Sujets les + lus
|
Sujets les + commentés
1
revue T ESS : acte de naissance de l’URSCOP Occitanie
2
Rendez-vous du Club de l'Eco
3
Le Conseil régional vote pour « Occitanie »
4
Gilbert Ganivenq, nouveau président de Soridec
5
Montpellier revendique le leadership français sur l'eau
1
revue T Liaison gazière BarMar : pourquoi c’est primordial pour la filière hydrogène en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine (5)
2
revue T Les vins bio à la peine mais pas de déconversions massives en vue (3)
3
revue T Industrie du masque : le coup de gueule de l’entrepreneur héraultais Christian Curel (2)
4
revue T Conflit sur la rivière Têt : le début de la grande bagarre de l’eau ? (2)
5
revue T Pipeline d'hydrogène entre Barcelone et Marseille : un projet sous-marin ambitieux mais risqué (2)
Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.
Il n’y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.
VENDREDI 26 SEPTEMBRE
MONTPELLIER ZÉRO CARBONE

source

Catégorisé: