Près de 40% des résidences secondaires sont situées sur le littoral maritime. AFP
La France compte parmi les pays développés où l’on dénombre le plus de résidences secondaires. Un logement sur dix entre ainsi dans cette catégorie. Si on savait que ce chiffre est en progression ces dernières années, une nouvelle étude de l’Insee publiée mercredi apporte des précisions sur leur localisation et le profil des propriétaires.
On notera que les données datent ici de 2017, avec des résidences secondaires “définies au sens fiscal”, c’est-à-dire comme “des locaux meublés, affectés à l’habitation, non occupés en permanence et soumis à la taxe d’habitation”.
Parmi les 3,2 millions de résidences secondaires recensées en 2017, on en dénombre 1,3 million sur le littoral maritime, soit 40% du total. L’Insee compte par ailleurs près de 530.000 résidences secondaires à la montagne ou plus précisément dans des zones situées à plus de 750 mètres d’altitude. Cela représente 16% du parc de résidences secondaires (dont 10% dans le massif alpin).
Cela signifie que près de la moitié des résidences secondaires (44%) ne se trouvent ni à la montagne ni en bord de mer. La campagne à l’intérieur des terres reste donc prisée des Français. Par ailleurs, les zones densément peuplées hors littoral et hors altitude concentrent pas moins de 380.000 logements de ce type, soit 12% du parc de résidences secondaires. Ces maisons ou appartements sont principalement situés dans le Grand Paris (196.000), la métropole de Lyon (16.000), puis celle de Toulouse et de Bordeaux (11.000 dans les deux cas). Elles peuvent notamment correspondre à des pied-à-terre pour des travailleurs, des retraités ou des étrangers.
C’est principalement en bord de mer ou à la montagne que la part des résidences secondaires est la plus importante dans le parc de logements (compris ici comme les résidences principales ainsi que les résidences secondaires, en excluant les logements vacants). Le lecteur remarquera que l’Insee ne donne pas le détail par ville mais par établissement public de coopération intercommunale (EPCI) car cette étude repose sur un croisement avec des données fiscales.
Le record en la matière est ainsi détenu par la communauté de communes Pyrénées catalanes (dans le département des Pyrénées-Orientales), qui affiche un ratio de résidences secondaires ainsi calculé de 81%.
On retrouve ensuite la communauté de communes de Val Vanoise en Savoie (74%), celle d’Aure-Louron dans les Hautes-Pyrénées (71%) puis celle de l’Oisans en Isère (71%). On pourra aussi citer plusieurs îles comme la communauté de communes de l’île de Noirmoutier (65%), celle de l’île d’Oléron (57%) ou de l’île de Ré (56%), qui affichent des taux très élevés.
Vous pouvez voir dans le tableau ci-dessous où se situe votre agglomération. Pour connaître le nom de l’EPCI dont dépend votre commune, vous pouvez consulter la base nationale de l’intercommunalité en entrant le nom de votre commune sur cette page dans l’onglet “EPCI à fiscalité propre” (au milieu à gauche).
“Parmi les résidences secondaires détenues par un ménage résidant en France (soit près de 90% du parc de résidences secondaires, NDLR), 66% le sont par des ménages âgés de 60 ans ou plus, contre seulement 38% du parc de résidences principales”, souligne l’étude de l’Insee. Cette proportion est assez stable en fonction des zones sauf pour les EPCI densément peuplés hors littoral et altitude, où elle tombe à 48%. Autrement dit, les ménages qui possèdent des résidences secondaires dans les grandes agglomérations sont nettement plus jeunes qu’à la campagne, sur le littoral ou à la montagne.
Et c’est dans la métropole du Grand Paris qu’on compte le plus de ménages détenteurs d’une résidence secondaire, avec 348.000 ménages. Il y a également une forte concentration de propriétaires de résidences secondaires à Aix-Marseille-Provence (plus de 55.000 ménages), Lyon (plus de 55.000 également), Toulouse, Nantes, Lille et Nice (entre 24.000 et 32.000 ménages pour chaque zone concernée) ou encore Rennes (20.000 ménages concernés).
Assez logiquement, le patrimoine s’accumulant avec l’âge et les revenus des ménages urbains étant supérieurs à ceux des autres, les ménages aisés sont surreprésentés parmi les propriétaires de résidences secondaires en France. 34% des résidences secondaires sont ainsi détenues par les 10% des ménages affichant le plus important niveau de vie.
62% des résidences secondaires, lorsqu’elles appartiennent à des personnes habitant en France, sont situées à moins de 3 heures de route du domicile principal, détaille encore l’Insee. Mais cette proportion tombe à 54% pour les résidences secondaires situées à la montagne et à 53% pour celles situées sur le littoral maritime.
Enfin, l’Insee nous apprend que la part de petits logements n’est pas négligeable. 27% des résidences secondaires font moins de 40 mètres carrés.
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