l’essentiel Ces derniers jours, les propriétaires dénonçant des affaires de logements squattés ou illégalement occupés se multiplient. Classée parmi les quatre régions qui concentrent le plus de squats en France par l'Observatoire du squat, l'Occitanie n'est pas en reste. Deux propriétaires de l'Aude et du Tarn témoignent.
Mireille Petiaud est à bout. Dans sa maison du Minervois, cette Audoise tient à nous raconter l'enfer qu'elle vit depuis, qu'avec ses trois frères, elle a hérité d'un studio au décès de sa mère en 2009. "Elle nous l'avait caché, mais depuis deux ans, elle était en procédure avec le locataire pour soi-disant des problèmes de travaux non réalisés." Situé dans une station balnéaire du littoral varois, "le bien n'est pas bien grand, mais possède un joli jardinet. On a la place d'y installer une chaise longue, un barbecue et même une petite table. Et quand on a vu qu'il était à seulement 200 mètres de la mer, on s'est dit que c'était l'endroit rêvé pour des week-ends en bord de mer."
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Mais entre paradis et bagne ici il n'y a qu'un pas. Depuis 2009, l'homme qui y vit refuse la plupart du temps de payer son loyer, au départ au motif que les travaux réclamés avaient été mal réalisés, puis désormais sans réelle revendication. "Aujourd'hui, sa dette locative s'élève à plus de 30 000 euros. Mais surtout, on a engagé plus de 14 000 € chacun dans les procédures, soit 56 000€ de frais pour un studio dans lequel on n'a jamais pu mettre un pied !", s'énerve Mireille.
Entre les frais d'avocat, les condamnations qui s'accumulent – comme celle qui les oblige à rembourser le plombier intervenu sur demande du locataire, puis attaqué par ce dernier car insatisfait de son travail – et les décisions d'expulsions non abouties, la fratrie n'aspire plus qu'à une chose : se débarrasser de l'objet du malheur. "On était prêts à lui donner, mais impossible en droit français. Par le biais de notre avocat, on lui a fait une offre à 10 000 € pour un bien qui en vaut plus de 150 000€, mais depuis pas de réponse. Même pour 1 € je suis prête à signer l'acte de vente, on veut juste en finir !"
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Depuis ce printemps, la situation s'est complexifiée avec le décès d'un des frères : "À cause de cette affaire, ses héritiers ne veulent pas de l'héritage et ma belle-sœur risque de se retrouver sans domicile si la moitié de sa maison revient à l'Etat." Une situation qui a poussé cette dernière à écrire à Emmanuel Macron, son chef de cabinet, au garde des Sceaux et au bâtonnier de Toulon. Dans l'attente de réponses, Mireille et sa compagne racontent ne plus passer un jour sans être angoissées au réveil : "Cette année, on a pris nos premières vacances depuis le début de l'affaire. Trois jours en Normandie avec notre acte de propriété sous le bras. On a trop peur que ça recommence chez nous, on est des traumatisées." Contacté à plusieurs reprises, le locataire n'a pas répondu à nos sollicitations.
Dans le Tarn, traumatisé, Guillaume* l'est aussi. En 2007, âgé de 27 ans, il achète une maison de 100m2 dans "un quartier compliqué d'Albi. J'y ai vécu un an et demi, puis j'ai décidé de retourner habiter plus dans les terres", raconte le quadragénaire. Remise en vente, sa maison peine à trouver des acquéreurs : "Il faut dire que je l'ai acheté au pire moment, juste avant la crise de 2008. Son prix était sûrement trop élevé." Après plusieurs offres infructueuses, l'homme reconnaît avoir un peu "laissé pourrir la situation". 
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"Un jour, un collègue qui habite à côté m'a appris que des jeunes venaient régulièrement squatter. J'y suis allée pour renforcer le dispositif de sécurité et réparer ce qu'ils avaient cassé. J'ai porté plainte, mais je n'ai jamais eu de retour." Son collègue lui apprend par la suite qu'un homme semble louer sa maison. Et, depuis deux ans, un inconnu vit dedans. Lassé de la situation, Guillaume n'a pas la force d'entamer les démarches : "J'ai vu que des sociétés proposaient de racheter les biens squattés, j'ai sauté sur l'occasion." Le Tarnais perd plus de 100 000€ dans l'opération, mais gagne en tranquillité : "Vous imaginez si quelqu'un met le feu à l'intérieur, ça sera pour ma pomme. L'État ne nous protège pas dans ce genre de cas et je ne veux pas être jugé responsable à la place des squatteurs."
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Ce que l'on ne vous dit pas : La seule solution est de rentrer quand ils ne sont pas là et de tout casser (toilettes, lavabo, évier, frigo, radiateur, douche, meuble, cuisinière, compteur électrique) et si nécessaire les fenêtres et la porte. Le système juridique actuel est impuissant et les procédures trop longues et inadaptées au droit de la propriété. La tendance actuelle est de rendre les gens dépendant du système (aides, allocations, chèque cadeau comme un nonos pour le chien chien, logements sociaux à outrance) et d'affaiblir financièrement la classe moyenne (réaction des médias après les premières vagues du covid: les français ont épargné des milliards d'euro…comme si cela était dérangeant !) et comment contrôler des gens qui ont de l'argent, comment les manipuler, comment réduire leur portefeuille ? (= inflation sur beaucoup de produits , hausse des prix de l'énergie, hausse des taxes foncières, contrôle des loyers, hausse des carburants) … cordialement
oui puisque l´état ne protège pas les honnêtes gens et que le propriétaire se retrouve a la rue pour être loge gracieusement par l´etat il faut rendre justice sois même a la place de l´état incapable et au moins on est "presque" sur d´avoir le gîte et le couvert gracieusement pour un certain temps.
l´´hymne de notre pays n´est´-il pas
"aux armes citoyen………?
Je pense qu'il faudrait que les squatteurs prennent en compte une chose. Suite à prendre des risques pour un squat, autant s'offrir une maison de riche avec piscine si possible. Ils sont dans la bricole de petit squat et emm…..des gens du bas de l'échelle.Vite un guide du squat de la maison confortable( 100m2 avec piscine et jacuzzi) plutôt montagne ou mer selon les goûts. Ces associations n'ont aucune envergure vraiment.

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