l’essentiel Quatre jeunes hébergés au foyer des jeunes travailleurs à Tarbes ont été présentés devant le juge d'instruction du pôle criminel de Pau dans la soirée du mardi 29 novembre, en vue de leur mise en examen pour tentative de meurtre. Ils sont soupçonnés d'avoir asséné plusieurs coups de couteau à un homme dans la nuit de dimanche à lundi.
L’émotion est immense au foyer des jeunes travailleurs (Fjt) à Tarbes, théâtre d’une violente rixe survenue dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 novembre. « Quatre jeunes ont été présentés au juge d’instruction en vue de leur mise en examen pour tentative de meurtre. »
Rodolphe Jarry, procureur de la République de Pau, confirme l’ouverture d’une information judiciaire, après qu’un résident qui dormait dans sa chambre du foyer des jeunes travailleurs de Tarbes a reçu plusieurs coups de couteau. « Tout est encore flou, et les différents mis en cause nient toute implication », indique le procureur. « Néanmoins, une violente altercation aurait éclaté entre la victime, un homme âgé d’une trentaine d’années, et quatre jeunes âgés de 16 à 18 ans hébergés au foyer. »
Selon les premiers éléments recueillis par les policiers du commissariat de Tarbes, qui sont immédiatement intervenus et ont procédé à l’interpellation des quatre jeunes, la victime, agacée par du tapage nocturne, serait sortie dans le couloir pour signaler son mécontentement à ces quatre individus.
« Un premier coup de couteau lui aurait été asséné par l’un des jeunes, puis les autres l’auraient maintenu tandis qu’il recevait d’autres coups de lame », poursuit Rodolphe Jarry.
Gravement touché au bras et au cou, le trentenaire pris en charge par les pompiers et le Samu a bien failli être transporté à l’hôpital Purpan de Toulouse. Mais grâce aux soins des secouristes, son état de santé s’est stabilisé, et une hospitalisation à l’hôpital de Tarbes a été privilégiée.
Placés en garde à vue dans la nuit de dimanche, les quatre auteurs présumés des coups de couteau ont tous livré des versions divergentes aux enquêteurs. Et pour ne rien faciliter, policiers et magistrats ont un doute sur certaines identités et âges donnés par les protagonistes. « Au début de cette affaire, nous étions sur trois mineurs et un majeur. Mais l’un d’entre eux a donné deux identités et deux âges différents lors des différentes auditions », précise le procureur.
Et d’ajouter que cela ne change rien pour le ministère public, qui a requis le placement en détention provisoire à l’encontre des jeunes hommes. Demande à laquelle le juge des libertés et de la détention a accédé. Tous ont été incarcérés en maison d’arrêt.
« Jamais nous n’avions connu de faits de cette nature », s’attriste Grégory Pellerin, directeur de l’association Atrium et du Fjt, qui œuvre depuis de nombreuses années pour accompagner les jeunes de 16 à 30 ans en situation de mobilité, dans leurs projets de recherche d’emploi ou de création d’entreprise.
« Ces jeunes sont arrivés samedi soir dans le cadre d’un hébergement d’urgence, et cela s’est mal passé. Les personnels, résidents, et moi-même suis choqués. Nous avons mis en place une cellule d’aide psychologique. »
Le directeur tien de plus à préciser que le résident victime, toujours hospitalisé, n’a jamais posé problème. « C’est quelqu’un de travailleur, qui n’a jamais eu d’histoire. » Et d’ajouter que l’équipe est à ses côtés dans cette épreuve.
 
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Le foyer des jeunes travailleurs n'est pas un centre vraiment prévu pour accueillir des "mineurs" étrangers qui ne travaillent pas, et dont la collectivité publique ne sait que faire..
L'Etat et le département doivent leur créer des établissements spécifiques adaptés à la réalité de leur situation qui leur permettront de s'intégrer vraiment, avant de les placer dans des structures types FJT..
Les éducateurs espèrent être mieux formés et soutenus face à ce public.
Que font des jeunes de 16 à 18 ans dans un foyer pour jeunes travailleurs ? Combien sont-ils ? Comment occupent-ils leurs journées ? Comment trouveront-ils du travail alors que les jeunes adultes diplômés n'en trouvent pas à Tarbes ? Quel sécurité peut-on garantir aux jeunes adultes, dont des jeunes femmes, qui travaillent et logent dans ce foyer ?
Jeune travailleur dans le crime ? C'est beau une france qui entreprend !

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