Publié le 10/08/2022 à 13h30
Alexandre Charrier
Voitures, camions et motos ont repris leurs aises sur toute la largeur de la chaussée. Fini le goulet d’étranglement à la sortie (ou à l’entrée, c’est selon) du pont Thinat : depuis le début du mois d’août, la circulation se fait normalement sur les quatre voies qui enjambent la Loire et relient le nord au sud de l’agglomération orléanaise.
Une première étape qui annonce la fin du chantier de consolidation de la tête nord du pont entamé au mois de mai. “Le boulevard de la Motte-Sanguin (qui descend vers la Loire, NDLR) rouvrira à son tour le 20 août”, indique Christophe Robert, responsable du pôle ouvrage d’art de la Métropole. Et, d’ici la fin du mois, c’est la voie d’accès montant depuis le quai du Roi qui sera rendue à la circulation. 
Les travaux se poursuivront début septembre sur le mur de soutènement situé au pied du pont (en parallèle du canal), mais sans occasionner de gêne pour les conducteurs.
Et pendant ces trois mois, qui auront finalement causé moins de bouchons que redouté, qu’est-ce qui a été fait ? De ce chantier pourtant essentiel à leur sécurité, les conducteurs ne verront pas immédiatement les bénéfices. Si ce n’est ces dizaines de clous chromés qui criblent désormais ses flancs, l’essentiel est invisible car tout se passe dans les entrailles de l’ouvrage.
Construit en 1974, le socle du pont Thinat reposait sur la méthode de la terre armée : un genre de millefeuille composé de sable de remblai et de lames de métal. Mais après 48 ans de service, la corrosion avait fait son œuvre et les lames menaçaient de ne plus tenir l’ensemble.
À la faveur d’une inspection qui a révélé ces faiblesses et pour éviter tout risque d’affaissement, comme un millefeuille dont il ne resterait plus que la crème, la métropole d’Orléans a décidé d’engager rapidement ces travaux de consolidation.Du mortier ainsi que des tiges métalliques sont utilisés pour renforcer la structure.
Des travaux qui ont fait appel à deux techniques : la première, classique, consiste à injecter du mortier par les murs latéraux et à insérer une tige métallique à l’intérieur de ce mortier. Un clou est ensuite “vissé” à l’extérieur pour consolider l’ensemble.
“Ce n’est plus du sable, ni une armature métallique qu’il y a derrière ces parois mais de véritables murs”, résume Christophe Robert en désignant les rangées de clous qui luisent au soleil.
À cela s’ajoute une autre technique de solidification, plus novatrice celle-ci, qui concerne le mur en façade : une solution contenant des bactéries est injectée permettant aux grains de sable de s’agglomérer. L’objectif est de transformer un remblai, mouvant, en grès calcaire, dur comme de la pierre.
Ces travaux doivent permettre au pont Thinat de résister aux assauts du temps. Pour combien de temps ? Dix, quinze, trente ans ? “On ne le sait pas. Et nous continuerons à surveiller cet ouvrage comme nous le faisons pour tous ceux de l’agglo”, souligne Christophe Robert. Un travail qui sera désormais facilité par la pose de “clous témoins” qui permettront de vérifier comment les matériaux utilisés pour consolider le pont Thinat vieillissent.
Alexandre Charrier
2 commentaires
régis freslon a posté le 10 août 2022 à 17h04
Parfaitement d’accord, car la circulation devient infernale et invivable à Olivet ,mais le maire s’en inquiète t-il ? A priori, ce n’est pas vraiment sa préoccupation !!!
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Jean-Paul RIBE a posté le 10 août 2022 à 14h43
Bravo les gars. Si vous pouviez donner un coup de main à ceux du pont côtel, on gagnerai quelques mois…….et quelques bouchons.
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