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L’adjoint et directeur de campagne d’Yves Juhel, Mathieu Messina, est soupçonné par la justice d’abus de bien social et de travail dissimulé alors qu’il était président du club de foot d’Ajaccio. Il se défend.
L’information a été publiée, ce jeudi, par nos confrères de Corse-Matin. L’actuel adjoint aux Finances et directeur de campagne d’Yves Juhel, Mathieu Messina, a été placé en garde à vue ce mercredi. L’affaire ne concerne pas son rôle à la mairie de Menton, mais les précédentes fonctions qu’il a exercées au sein du Gazelec Football Club Ajaccio (GFCA).
Mathieu Messina est soupçonné d’avoir commis des abus de biens sociaux et d’avoir eu recours au travail dissimulé alors qu’il était président du club de football amateur. Il a été entendu par la gendarmerie d’Aspretto, en Corse, avant d’être transféré dans les locaux de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille. De même que son prédécesseur, Olivier Miniconi, et Christophe Ettori, ancien président et ex-manager général du club de National 3.
L’élu mentonnais avait déjà été auditionné, le 18 octobre dernier, pour les mêmes faits. Lui et quatre autres dirigeants avaient été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire couvrant la période du 1er janvier 2018 au 30 juin 2021. Ils avaient été remis en liberté. Mais la Jirs avait ordonné la saisie des comptes bancaires (*) du club autour duquel semble graviter la mafia corse.
Dans la foulée, le président et deux actionnaires du Gazelec avaient démissionné. Parmi eux, figurait Anthony Peronni. Le magnat de l’immobilier ajaccien aujourd’hui poursuivi pour des faits d’abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux. Il est accusé d’avoir loué un appartement à un tarif “très largement inférieur au prix du marché” à Pascal Porri, membre présumé de la bande du “Petit Bar”.
Selon nos informations, Mathieu Messina n’a pas été mis en examen par le parquet de Marseille. Il a, en revanche, été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les autres mis en cause. Il devra comparaître devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une comparution par procès-verbal. C’est une procédure utilisée par le procureur de la République pour des faits simples qui peuvent être jugés rapidement, sans qu’il y ait besoin d’une instruction. L’audience de fixation est prévue le 29 avril.
Contacté, l’avocat de l’ex-président du Gazelec, Me De Vita, tempère: “Les faits qui lui sont reprochés sont minimes et contestés. Ce sont des litiges sur les indemnités kilométriques et les charges sociales des membres du club qui n’auraient pas été soumises à l’Urssaf. C’est presque anecdotique.”
“D’ailleurs, mon client n’a pas été mis en examen, pointe-t-il. Il n’y a pas eu d’ouverture d’information judiciaire, ni d’instruction. Mon client a simplement été entendu parce qu’il restait des crédits de sa précédente garde à vue, en octobre, qui n’avait duré que quelques heures. Il est plus que présumé innocent.”
Quand bien même, le timing dérange. La garde à vue intervient à quelques jours du second tour de l’élection municipale de Menton. Et même si la ville n’est qu’indirectement concernée, les détracteurs d’Yves Juhel se frottent les mains. Après tout, le maire-candidat a axé sa campagne sur l’éthique et la transparence en taclant, souvent, son adversaire Sandra Paire. Elle-même placée en garde à vue mi-décembre dans le cadre d’une plainte pour vol supposé de documents en mairie de Menton. Et dont elle est ressortie libre.
“M. Messina a été auditionné comme le sont des tas de gens, remarque la tête de liste de “Menton pour tous”. Moi-même, j’ai été auditionné quand j’ai déposé plainte. Pleins de gens ont été auditionnés dans le cadre de l’enquête du parquet financier sur la SPL des Ports. Même Mme Paire, qui a été en garde à vue, est, jusqu’à preuve du contraire, présumée innocente. »
Yves Juhel l’assure: “J’ai une confiance totale en M. Messina. Et s’il y a un problème, tous les gens sur ma liste ont signé une charte stipulant que s’ils ont une condamnation, ils doivent démissionner.”
Au téléphone, le concerné estime que cette affaire ne doit pas porter préjudice au maire-candidat dans la mesure où elle ne concerne pas Menton. Au reste, Mathieu Messina se dit “serein”.
“J’ai été auditionné dans le cadre de mon mandat de président bénévole au Gazelec, rappelle l’élu Mentonnais. Un poste que j’ai gardé pendant un an et cinq mois avant de démissionner suite à d’autres problèmes. L’affaire avec l’actionnaire a pollué le club. Ça a poussé l’administration fiscale à relever des irrégularités sur notre club amateur. On parle de 30.000 euros de frais kilométriques des éducateurs qui n’ont pas été réintégrés. C’est ce que font tous les clubs. Je ne suis pas inquiet.”
Il argumente: “Je suis un chef d’entreprise, je n’ai jamais eu d’affaires en justice. Mon casier est vierge, je paye mes impôts. Je suis un gars normal. J’ai été libéré hier, sans bracelet électronique, ni interdiction d’exercer. La seule condition était de ne pas entrer en contact avec les autres et de ne plus m’occuper du Gazelec, même pour assurer la passation avec les repreneurs.”
Il en est certain “il y aura un non-lieu. Je serai blanchi”.
* 200.000 euros avaient été gelés, rapporte Corse Matin. L’avocat du club avait fait appel de cette saisie conservatoire. L’audience a été fixée au 2 mars prochain devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
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