CALGARY | Le récent déménagement à Québec de Valérie Maltais et de Jordan Belchos surpasse les attentes du couple, qui a notamment permis au patineur ontarien de prolonger sa carrière.
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Après quatre ans à Calgary, Maltais souhaitait rentrer à la maison et s’entraîner au tout nouveau Centre de glaces. Le plan initial était toutefois que le couple habite à Montréal et que Maltais se tape des voyages dans la Vieille Capitale pour l’entraînement.
« On n’avait jamais pensé habiter à Québec, raconte Maltais. Le marché immobilier à Montréal était complètement fou et tout se vendait de 100 000 $ à 150 000 $ de plus que la valeur foncière. Je suis contente que nous n’ayons pas acheté. »
« Parce que Montréal est un milieu bilingue, que j’allais pouvoir poursuivre mes études en anglais et que je me rapprochais de ma famille à Toronto, on voulait déménager à Montréal, de renchérir Belchos qui a terminé au 5e rang du 10 000 m et de la poursuite par équipe des Jeux olympiques de Pékin. Québec a toujours été un endroit que j’aimais et on s’est mis à regarder les options. »
Une opportunité en or
Une opportunité totalement inattendue s’est présentée pour Maltais au cours d’une visite dans sa famille à La Baie, cet été. 
« Le député de Dubuc François Tremblay, qui est devenu un ami au fil des ans, m’a informé que sa femme vendait son condominium dans le Vieux-Québec. Nous sommes tombés en amour et on n’a pas fait d’autres visites. »
Même s’il avait certaines craintes au départ, Belchos est comblé à tous les égards. 
« Depuis 16 ans, toute ma vie tourne autour du patin, souligne-t-il. En habitant loin de l’aréna, on a une vie à l’extérieur du patin et on peut préparer notre retraite. Le Vieux-Québec, c’est parfait pour un étudiant en architecture et en urbanisme comme moi. C’est un endroit spécial. »
« Si on avait choisi Montréal comme prévu, ma carrière serait terminée, d’ajouter le patineur de 32 ans dans un excellent français. C’est plus difficile d’étudier en français à Laval qu’en anglais à Concordia, mais j’adore Québec. J’avais certaines appréhensions de vivre à Québec, mais il y a plus de positif que de défis. Je n’ai pas les mots pour exprimer comment je suis content. »
Nouveau souffle à leur carrière
Les fiancés sont emballés aussi par l’expérience sportive. Maltais vit une première avec l’entraîneur-chef Gregor Jelonek. 
« J’ai eu de bons entraîneurs dans ma carrière, mais c’est la première fois qu’un coach me demande comment je me sens et qu’est-ce que j’ai besoin, confie celle qui a remporté l’or à la poursuite par équipe aux Jeux de Pékin. Dans le passé, il y avait toujours une recette que je devais suivre. Gregor fait beaucoup passer l’humain avant le patineur. C’est rafraîchissant comme approche. C’est la meilleure décision que j’ai prise pour ma carrière. »
Belchos abonde dans le même sens. « Dans une année post-olympique, je n’aurais pas été capable de poursuivre si les entraîneurs avaient eu une approche trop rigide, indique-t-il. Nous sommes sur la même page depuis le jour 1. Gregor sait comment pousser sur les bons boutons. Après huit ans avec le même entraîneur, c’est rafraîchissant de vivre un nouveau départ. »
Les deux tourtereaux poursuivront-ils leur carrière jusqu’aux Jeux olympiques de Milan-Cortina d’Ampezzo en 2026 ? 
« C’est certain que je vais continuer l’an prochain, confirme Maltais. J’ai des projets de famille et de terminer mes études, mais je vais continuer tant que j’aurai du plaisir et que les performances seront au rendez-vous sans que je m’acharne. »
Retour à Calgary
L’instant de deux semaines, Maltais et Belchos sont de retour à Calgary pour les deux étapes de la Coupe du monde. La nostalgie n’est pas au rendez-vous même s’ils sont heureux de renouer avec de bons amis. 
« Pour le patin, j’ai habité 16 ans à Calgary, précise Belchos dont les parents ont déménagé en Alberta pendant une période de dix ans. J’ai hâte de voir des gens que je n’ai pas vus depuis longtemps, mais je n’ai pas trop pensé à mon retour. »
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