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Parmi les livres attendus à la fête du livre d’Hyères, il faut citer Léopold Ritondale, ma ville c’est ma vie, biographie et témoignage de l’ancien maire emblématique d’Hyères, de 1983 à 2008.
Parmi les livres attendus à la fête du livre d’Hyères, il faut citer Léopold Ritondale, ma ville c’est ma vie, biographie et témoignage de l’ancien maire emblématique d’Hyères, de 1983 à 2008. Ce livre, rédigé par Claude Pisano, est édité par les Presses du Midi.
Claude Pisano avait été désigné par Léopold Ritondale pour coucher ses mémoires sur le papier. « C’était lors d’un reportage à la base aéronavale », se souvient l’ancien journaliste. Le recueil est le fruit d’entretiens menés en 2003 dans le bureau du maire à l’hôtel de ville.
Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il est édité, après corrections et ajouts de photos de la jeunesse de Léopold Ritondale, confiées par sa fille Lucette. Claude Pisano précise que le livre ne contient pas de notions partisanes.
« J’aurais voulu que ma sœur Michèle puisse voir ce livre, mais elle est disparue trop tôt, avoue Lucette Ritondale. Je pense que mon père aurait été fier de ce travail ».
La guerre puis 50 ans de vie publique
Le livre est l’occasion de se retourner sur cinquante ans de vie publique de Léopold Ritondale, passionnément dévouée à Hyères, sa ville monde. Avant cela, « Riton », fils d’immigrés italiens, raconte son enfance modeste à Porquerolles puis sur le continent : « Je n’ai jamais su durant mon enfance ce que c’était que d’avoir un jouet ».
Il retrace son engagement volontaire « dès la déclaration de guerre en 1939. J’étais mineur, mes parents furent obligés de me donner l’autorisation. À mes dix-huit printemps, mon état d’esprit était imprégné du drapeau bleu, blanc, rouge. »
Le livre reprend ses états de services qui lui ont valu plusieurs citations et décorations, son arrestation par des carabiniers italiens et son internement à Sainte-Anastasie puis à Hyères, avant d’être déporté à Savone (Italie). Sa libération puis sa nomination au sein de la Résistance hyéroise en 1943. « Chef d’une trentaine puis d’une centaine, j’ai participé à ce titre à la libération de la région ». À partir d’octobre 1944, il participe à la campagne de libération de la France, est engagé dans les Alpes puis participe à l’occupation de l’Autriche.
La vie civile de Léopold Ritondale prend un tour décisif quand il est reçu au concours de commis de mairie, après avoir suivi trois ans de cours par correspondance de l’École nationale d’administration municipale. À 23 ans en 1944, il est rédacteur, puis chef de bureau. Nommé secrétaire général adjoint à Chamonix durant un an, il revient à Hyères en 1960 en qualité de directeur des services administratifs. Il devient secrétaire général en 1968, un poste qu’il occupera 13 ans. Mis à l’écart par Gaston Biancotto en 1982, il se présente et remporte les municipales de 1983. Le début d’un bail de 25 ans.
Jean-Claude Heurtefin, qui fut son directeur de cabinet, rend cet hommage : « Une des clés de sa longévité politique est indéniablement ce dévouement absolu au bien public, cette rigueur morale, cette abstraction du visionnaire qui, loin d’aborder un projet en termes de perspectives en raison de son impact pour une hypothétique réélection, le subliment dans le seul but de l’intérêt général pour la collectivité. »
Claude Pisano, lui, met en avant « un homme hors du commun dont l’exemplarité doit inspirer les Hyérois et notamment les jeunes ».
Francis Bernat est un Hyérois pur jus, né en 1927, fils d’un vendeur de légumes dans la rue du Portalet, petit-fils d’un émigré espagnol. Marié à Malou depuis 1959, il jette dans L’homme à la 2cv un regard rétrospectif sur sa vie, sa famille, ses racines et sur sa ville d’Hyères qui a tant changé. « Hyères évolue à mon rythme, tranquillement et sans perdre sa nature, dit-il. Bien sûr, je suis parfois nostalgique du Hyères campagnard ou de la vieille ville. Mais je crois que tout est fait pour qu’on rende la ville agréable. »
Le livre n’était destiné qu’aux proches, dans une volonté de transmission aux enfants et petits-enfants. Il vient d’être édité aux Presses du Midi. « Peut-être intéressera-t-il des Hyérois de naissance, d’adoption ou de cœur », ose-t-il. On le croit.
Amoureux de la langue française, curieux de tout, Francis Bernat a pris des notes pendant de nombreuses années Il s’intéresse à la petite histoire de la ville, « car la grande, on la trouve dans les livres comme celui de Gustave Roux qui fut mon maître d’école, qui m’a appris l’italien et le provençal. Un homme épatant. »
De son père, forcé de travailler très tôt dans les légumes, il est admiratif et garde des devoirs de théologie rédigés à l’âge de… 12 ans. « Ça semblait extravagant », dit-il.
Fidèle aux Citroën 2cv (il a possédé trois modèles consécutivement depuis 1958 !), Francis garde évidemment des mots touchants pour Malou, « ma compagne des bons et des mauvais jours ».
Sourire en coin, il dit que ce livre est une œuvre de jeunesse. « Je ne suis pas écrivain, j’ai conscience que la plupart des gens se foutront de mon histoire. Mon plaisir est le bon français et les bons mots. Je me suis amusé ». Et livré quelques pages vibrantes sur un gamin devenu vieux, qui n’a jamais perdu son âme d’enfant. Il sera présent à la fête du livre.
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