A Paris, les prix immobiliers continuent leur progression (Photo d'illustration)Lionel Bonaventure – AFP
Cela pourrait bien être le signal d’une crise immobilière prochaine dans la capitale. Un quart des annonces de mise en vente et de locations d’appartements à Paris correspond en effet à des logements hautement énergivores, décrit le Journal du Dimanche (JDD). Ces passoires thermiques sont étiquetées, selon l’échelle de diagnostic de performance énergétique (DPE), F ou G, soit la consommation d’énergie la plus importante. Ce classement en F ou G concerne 29% des studios parisiens, mais aussi des appartements moyens et des logements de type haussmannien.
Pour établir ce chiffre, le JDD a recoupé l’ensemble des annonces publiées entre les 1er septembre et 10 novembre derniers sur les plus importantes plateformes spécialisées (SeLoger, Le Bon Coin, Bien’ici, Le Figaro, PAP…).
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Problème: dans le sillage de la promulgation de la loi Climat et Résilience, cet été, les propriétaires de ces logements doivent désormais se plier à une législation sévère. Il leur est imposé un gel des loyers pour les étiquettes F et G d’ici l’été 2022. Surtout, il est leur proscrit de louer des logements d’étiquette G à partir de 2025, et les étiquetés F à partir de 2028.
Cette législation a pour but d’inciter les propriétaires à la rénovation énergétique des habitations les plus gourmandes en termes de consommation, point clé de la lutte contre le dérèglement climatique. Or, les coûts importants devant être investis pour réaliser ces opérations rebutent un nombre important de propriétaires, malgré les aides financières pouvant être proposées par l’Etat ou les collectivités territoriales.
De fait, ces très nombreux logements énergivores – les logements classés G représenteraient 200 000 biens à Paris, selon un patron de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim) interrogé par le JDD -, pourraient tout simplement disparaître du parc immobilier privé de la capitale. Ainsi, c’est une pénurie qui est à craindre sur le marché locatif parisien d’ici quelques années, sur un secteur déjà bien tendu.
Le JDD rapporte d’ores et déjà “un boom des mises en vente des passoires énergétiques”, selon une étude du site SeLoger.com publiée le 9 novembre. Le phénomène concerne également la banlieue proche de Paris: quand la capitale témoigne d’une hausse de 72% de ces mises en vente en l’espace d’une année, Boulogne-Billancourt voit quant à lui monter ce pourcentage à 38% et à Argenteuil, cette augmentation est égale à 56%.
Cette baisse potentielle du nombre de logements proposés à la location à Paris pourrait renforcer encore les tensions sur le marché immobilier de la capitale.
Même non encore payé à 100%, un logement fait déjà bien partie de votre patrimoine

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