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A quelques encablures de la Méditerranée, on pourrait s’attendre à des vins chargés en alcool, charpentés. Pas du tout.
Contrairement à ce que sa position géographique pourrait indiquer, les costières de nîmes alignent des vins élégants, et moins alcooleux que ses voisins.
Dans la profondeur des alluvions caillouteux du Rhône, qui forment l’une des plus grandes terrasses d’Europe, s’enracinent les costières de nîmes.
Ce vignoble a la particularité de bénéficier d’une double influence climatique. Au crépuscule, après une journée de fortes températures, la chaleur monte aspirant la fraicheur de la mer.
Associée au mistral, cette brise marine donne des vins plus frais, avec un caractère salin et iodé qui peut même influencer les rouges.
Des vestiges romains, notamment une ancienne fabrique d’amphores, témoignent de l’antériorité de ces vignes développées par les moines cistersiens installés à l’abbaye de Saint-Gilles (Gard).
La construction du canal du Midi et le chemin de fer accélèrent l’essor d’un vignoble frappé par le phylloxéra à la fin du XIXème siècle.
Après la deuxième Guerre, les coopératives entreprennent une reconquête récompensée en 1986 par l’AOC costières du Gard.
Elles bénéficieront de l’appui de Philippe Lamour, un brillant avocat parisien propriétaire d’un domaine dans le vignoble. Trois ans plus tard, les costières du Gard feront place aux costières de Nîmes.
Le vignoble s’étend sur 4 000 ha, dont près de 30 % certifié en bio ou en biodynamie, sur une bande de quelque 30 km de long et 15 km de large, reliant Beaucaire à Vauvert.
Avant 2025, les costières de nîmes franchiront la barre des 50 %.  Les rouges représentent plus de la moitié de la production, devant les rosés et les blancs.
78 caves particulières produisent la moitié des costières de nîmes. Un simple calcul montrer que la surface moyenne des exploitations indépendantes se situe à près de 28 ha. L’autre moitié relève d’une dizaine de coopératives.
Dans le ce terroir marqué par une tradition d’assemblage, la syrahs fait la course en tête avec près de 50 % de l’encépagement en rouge.
Derrière suivent le grenache noir (35 %), le carignan, (5 %), le cinsault et le marselan.
Côté blanc, le grenache blanc (35 %) et la roussanne (32 %) se disputent le poium devant la clairette, le vermentino, la marsanne, le viognier et le bourboulenc.
Exportés pour moitié, commercialisés entre 6 à 30 €, avec une moyenne autour de 10/12€, les vins se caractérisent par une rondeur sur le fruit, un velours en bouche, avec des notes épicées et minérales.
Une dégustation commence par les blancs, notamment ceux du château Beaubois où Fanny et François Boyer privilégient la finesse et la fraicheur comme cette cuvée « Elégance », assemblage de viognier et roussanne,  tapissante et fruitée en bouche (9,50€).
Au château Mourgues de grès, « La Capitelle » assemblage de grenache blanc, complété par la roussanne et le viognier, exhale une belle complexité aromatique sur des notes d’agrumes (16€). Topissime.
Ces blancs accompagneront brandade de morue ou un pélardon, le fromage de chèvre du Langudoc.
Pour les rouges, que vous servirez avec du gibier et des viandes grillées, on prend la direction du château d’Or et de Gueules où Diane de Puymorin élabore une gamme de vins très variée, avec des cuvées originales qui ont pour noms « Mon fût c’est du poulet », « Parle à mon fût » ou « Le fût entre deux chaises ».
Coup de cœur « La Bolida », mourvèdre à 90 % complété par du grenache, issu d’une vigne de 90 ans avec des rendements de 10hm/ha. Une tuerie à 25€. Vous pourrez aussi aller chez Alexis et Numa Cornut, au Château Guiot à Saint-Gilles, un domaine de 90 ha en conversion bio, où vous dégusterez des rouges souples et épicés.
D’autres caveaux comme le Château de Nages, le Mas des Bressades, les domaine Gallus ou Kreydenweiss vous attendent pour découvrir la force et l’élégance des costières de nîmes.

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