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Travail, précision, simplicité… Le nouvel entraîneur raphaëlois Riccardo Marchesi a déjà imprimé son style depuis la reprise de son groupe, pour l’heure amputé de ses internationales.
Avec sa dalle turquoise et ses panneaux publicitaires, le terrain de volley est déjà en mode Ligue A à Pierre-Clère. Sous le filet, l’entraîneur prend la pose avec son staff, un cliché de la rentrée du Saint-Raphaël Var volley-ball dans sa petite salle valescuroise, sous les affiches de la saison dernière restées placardées.
Oui, les nouveaux visages se bousculent depuis trois semaines. Les deux tiers de l’effectif 2022-23 (huit joueuses en tout, quatre sont encore en sélections internationales) ont repris l’entraînement.
Parmi elles, une seule joueuse connaît la maison, Alisée Cambérabéro. Et encore, la libero exemplaire la saison passée va (re)découvrir un “nouveau monde”, avec l’entraîneur réputé Riccardo Marchesi, débarqué au printemps dernier comme une surprise en même temps que l’officialisation du départ d’Alexis Farjaudon.
Derrière sa bonhomie et sa faconde, l’Italien, en bouclant le recrutement très tôt, a donné une indication claire: il sait où il y va et où il veut aller avant le début du championnat, le 22 octobre prochain à Cannes.
Pour ce faire, le Bolognais applique une méthode qu’il nous a présentée sur un coin de table, dans une simplicité et une passion qui disent tout de son exigence.
Comme toujours, l’été de Marchesi a été studieux. Au programme, séances de scouting intenses et courts déplacements sur les Ligues des nations européennes et mondiales.
Ses joueuses, il les a tout de suite mises au parfum, dès le deuxième jour, sur ce qui devrait être la routine d’une saison: “Elles sont arrivées le lundi 29 août, dès le mardi on a attaqué par la musculation le matin, et l’entraînement l’après-midi“, indique-t-il.
Elles ont été suivies par Niccolo Caldari durant toute la présaison. Honnêtement, elles sont arrivées dans un état de forme très intéressant, j’étais même un peu surpris… Dans le bon sens, je veux dire!, glisse-t-il. Je connais bien mon préparateur, quand je le vois content, avec ce grand sourire, je le suis aussi.
Marchesi est rentré discrètement d’Italie, samedi 27 août, avant de s’offrir une petite table avec les bénévoles le soir même. Un symbole. La méthode Marchesi, comme celle du club, est d’une limpide simplicité: les choses se font à l’ancienne.
Tournée vers le terrain, cette préparation de huit semaines sera donc très “light” en termes de vie de groupe, sans stage de cohésion à proprement parler.
La cohésion, c’est dans l’entraînement. Moi, je suis un peu comme ça, c’est mieux de travailler dans la salle…“, lance-t-il, en insistant sur le bon état d’esprit du groupe. “On a fait une séance de trois heures et quart d’entraînement un jour, personne n’a râlé. De toute façon, ce n’est pas mon problème (rires).”
Le championnat démarre plus tard, avec une reprise le 22 octobre, et, sans les internationales, on ne dispose pas de l’ensemble du collectif “, précise la co-présidente Christine Girod, dont les finances ne sont pas extensibles. “Mais on a quand même fait des animations.
Sur le terrain comme dans la vie, l’entraîneur est volubile, passant avec aisance de l’italien au français. Il n’en demandera pas autant aux joueuses, mais c’est un domaine sur lequel il ne laissera pas filer: comme chaque année, la communication est un des chantiers prioritaires des nouvelles Raphaëloises, dont le recrutement a été très international (sept étrangères sur onze) comme la majorité des écuries de Ligue A féminine.
C’est important de savoir dire bonjour, bonsoir, toutes les petites choses de la vie pour être polies, enchaîne le Transalpin dans un français courant. Il est indispensable de savoir communiquer et interagir avec les autres sur son lieu de travail, c’est même, en même temps qu’une formidable expérience personnelle, une question d’éducation. Et, pour moi, l’éducation, c’est important.
En effet, les futures adaptations de la Japonaise Arisa Inoue “qui va découvrir l’Europe “, et de la jeune Slovène Mija Siftar (tout juste 16 ans), qui rejoindront le Var à la fin du mois, sont l’une des principales clés de la saison raphaëloise.
Nous ne sommes pas encore une équipe, nous nous connaissons à peine, mais je vois que les joueuses sont toujours ensemble et que les étrangères apprennent déjà la langue grâce aux Françaises qui sont très disponibles. On a déjà mis en place des cours d’ailleurs, c’est très important pour moi de s’intégrer à la vie du pays.
Marchesi va utiliser les mêmes recettes qui lui ont permis de gagner partout où il est passé, notamment en Italie à Pesaro, au Cannet et à Cannes: l’incessante envie de progresser techniquement.
De plus, il est un entraîneur qui aime “challenger” ses joueuses au maximum. “Le mental, c’est important. Quand je pousse sur l’équipe et que je hausse le ton pour améliorer la performance, ça permet aux joueuses de se rapprocher et de supporter la pression.
En son temps métamorphosée par Marchesi, la pointue internationale Lucille Gicquel avait d’ailleurs admis avoir “énormément progressé en termes de confiance en (soi)” après l’arrivée du Bolognais à Cannes.
Avec quatre adjoints, Marchesi s’est constitué un staff conséquent pour se concentrer sur son point fort: la technique. Les cadres, comme Cambérabéro, Terrell ou Nowak-D’Halluin, auront pour mission de soutenir ce travail de l’ombre jusqu’à l’éclosion.
Comme on ne pouvait pas recruter de très grandes joueuses, on a cherché des jeunes avec grand talent, explique le Transalpin. L’idée, c’est de bien travailler, on a beaucoup investi sur le staff, avec un préparateur physique à un temps plein, un adjoint (Marcel Ndaki) actuellement en stage avec l’équipe nationale du Cameroun, un responsable des statistiques venu du Cannet et un responsable du secteur volley. Je pense qu’avec ça, on peut faire les choses très bien. Et je tiens d’ailleurs à remercier le club pour ça.
Pourquoi accumuler les kilomètres quand on peut affronter des cadors comme Cannes, Le Cannet ou le Pays d’Aix-Venelles à moindres frais? Pour l’heure, Saint-Raphaël a programmé sept rencontres amicales (dont quatre à domicile) en trois semaines, du 23 septembre au 14 octobre. Un mini-marathon qui a l’avantage d’être ajustable à l’évolution des formes physiques.
Le SRVVB débutera sa tournée à Aix-Venelles, coaché par l’ancien Raphaëlois Alexis Farjaudon, le vendredi 23 septembre (15h15), et bouclera par le même adversaire, vendredi 14 octobre (à 17 heures) salle Pierre-Clère.
Voici le programme complet des amicaux:
– Aix-Venelles – St-Raphaël le 23 septembre (15h15) halle Nelson-Mandela;
– St-Raphaël – Cannes le 28 septembre (17h) à la salle Pierre-Clère;
– Le Cannet – St-Raphaël le vendredi 30 septembre (16h30) gymnase Maillan;
– St-Raphaël – Le Cannet le 5 octobre (18h15) à la salle Pierre-Clère;
– Cannes – St-Raphaël le 8 octobre (15h45) au palais des Victoires;
– St-Raphaël – Le Cannet le 11 octobre (17h45) à la salle Pierre-Clère;
– St-Raphaël – Venelles le 14 octobre (17h) à la salle Pierre-Clère.
Avec un déplacement à Cannes, Saint-Raphaël franchira l’Everest d’entrée, le 22 octobre. Pourtant, le tirage réjouit les décideurs raphaëlois: “C’est nous qui avons demandé d’inverser, indique Pierre-Louis Galland, ça nous permettra de recevoir trois fois de suite au palais en janvier.
En rappelant l’objectif du club, postuler à une place européenne (dans les cinq premiers du championnat régulier ou via la coupe de France), le co-président présente le planning de réceptions à venir. Et il vaut le détour.
Sept affiches de championnat seront délocalisées en tout, six au palais JFK attenant (notamment trois matchs consécutifs en janvier, lors de la trêve internationale des handballeurs) et une au palais des sports de… Toulon! Un calendrier sur lequel nous reviendrons prochainement. “C’est une saison vitale pour le club et ses partenaires.
Autre nouveauté: des déplacements de supporters seront organisés pour les affiches à Cannes (le 22 octobre), Venelles, et au Cannet. Un ramassage peut aussi avoir lieu pour les matchs à domicile. Rens.: 04.94.19.29.97.
5. Avec Alisée Cambérabéro, Léna Chameaux, Pauline Martin, Kim Nowak-d’Halluin et Bruna Pezelj, les françaises étaient les plus représentées à la reprise du SRVVB (cinq sur huit joueuses).
Si Malina Terrell a évolué deux saisons à Béziers, Alessia Mazzon et Daria Szczyrba vivent, elles, leur première expérience pro à l’étranger.
Enfin, Polina Neykova, Saska Djurovic, Arisa Inoue et Mija Siftar découvriront le groupe après leur parenthèse internationale.
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