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Entamée l’été dernier, notre série sur l’histoire des chapelles de Wambrechies se poursuit avec deux nouveaux édifices à découvrir. Située au sein de la communauté Emmaüs, Notre-Dame-des-Pauvres est pour le moins atypique puisqu’elle est érigée dans un blockhaus.
Au milieu des années 1950, un des deux forts de Wambrechies est en vente. Il s’agit du fort de la Redoute, situé sur la rive droite de la Deûle tandis que le fort Carnot, ou fort du Vert-Galant, est situé sur la rive gauche. Tous deux ont été construits après la défaite française de Sedan en 1870. Le fort de la Redoute est finalement racheté par l’association des Amis de la communauté des chiffonniers bâtisseurs de Lille, filiale de l’association Emmaüs fondée par l’abbé Pierre.

Actuel président de la communauté, Olivier Morel raconte que c’est en partance pour les sports d’hiver que Jean Deroubaix, industriel du Nord, entend en février 1954 l’appel radio de l’abbé Pierre, qu’il décide de rencontrer. Le 4 octobre de la même année, la première communauté Emmaüs de province est créée et placée sous la protection de saint François d’Assise. Les blockhaus, toujours présents sur le site, font d’abord office de dortoirs.
Une chapelle est rapidement érigée dans le plus petit des blockhaus avec une dédicace à Notre-Dame-des-Pauvres et une dévotion plus particulière à Notre-Dame-de-Banneux, près de Liège.

L’autel a subi les effets du temps, la chapelle n’étant plus utilisée.
L’autel a subi les effets du temps, la chapelle n’étant plus utilisée.

C’est la statue de cette dernière qui se trouve à l’extérieur de la chapelle, à quelques pas de l’entrée du blockhaus. À l’intérieur de l’édifice, on reconnaît l’autel devant lequel l’abbé Pierre, qui est souvent venu à Wambrechies, a donné plusieurs messes. D’abord en bois puis en ciment, celui-ci est très dégradé, la chapelle n’étant plus utilisée aujourd’hui.

« À l’époque de sa construction, les compagnons étaient des gens du coin. La culture chrétienne et la pratique religieuse étaient bien présentes, explique Olivier Morel. Aujourd’hui c’est différent ». Chaussette et Nénesse, qui vivent depuis longtemps au sein de la communauté, se rappellent que jusqu’à la fin des années 70, les corps des compagnons décédés étaient gardés dans la chapelle jusqu’à la messe des funérailles et l’enterrement au cimetière.
Olivier Morel, dont la grand-mère fut la première bénévole de la communauté, aimerait que les travaux de restauration entrepris avec l’isolation de l’édifice aient bien avancé pour les soixante-dix ans de la communauté en 2024. Des vitraux ont été réalisés pour remplacer les anciens, au nombre de six, mais on peut toujours admirer un très beau vitrail représentant une Vierge à l’enfant.

À l’intérieur de la chapelle, on peut toujours voir un très beau vitrail représentant la Vierge à l’enfant.
À l’intérieur de la chapelle, on peut toujours voir un très beau vitrail représentant la Vierge à l’enfant.

Sur le site, on peut aussi voir un campanile triangulaire terminé par un étage en bois. Il date de 1968 et aurait bien besoin lui aussi d’une restauration.
© Rossel & Cie – 2022
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