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Après sa visite du Camp des Milles, où il sâen est pris aux extrêmes, le président a participé à un CNR sur lâéducation.
Envoyé spécial dans les Bouches-du-Rhône
Il faut que le passé reste conjugué au présent pour éviter les erreurs au futur. Tel est, en substance, le message que le président-fondateur du Mémorial du Camp des Milles, Alain Chouraqui, sâévertue à transmettre de longue date à travers ses travaux et ses recherches. Une mission qui relève selon lui du «courage de la mémoire», et qui lui a valu dâêtre élevé lundi au rang de chevalier de la Légion dâhonneur par Emmanuel Macron.
En déplacement à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le président de la République sâest en effet rendu dans lâancienne tuilerie locale, bâtie à la fin du XIX siècle, et réquisitionnée durant la Seconde Guerre mondiale. Resté parfaitement intact – et désormais protégé des tentatives de destruction répétées qui lâont régulièrement visé -, le site a tour à tour servi à lâépoque à interner les «sujets dits âennemisâ», entre septembre 1939 et juin 1940 ; puis à faire transiter les «indésirables», entre juillet 1940 et juillet 1942 ; avant que deux milliers de Juifs – dont une centaine dâenfants – ne soient déportés vers Drancy, Rivesaltes, ou Auschwitz, à partir dâaoût 1942. «En 2012, au terme de cette longue marche des consciences pour sauver le Camp des Milles de lâoubli – oserais-je dire du refus de voir -, le Mémorial fut ouvert et devint ce lieu de commémoration et de transmission. (â¦) Ici, la France a été telle quâelle ne doit plus jamais être», a martelé le chef de lâÃtat, lors dâun bref discours prononcé à lâoccasion des dix ans de lâouverture au public. Ouverture dont il a dâailleurs lui-même pu profiter silencieusement, en étant guidé par Alain Chouraqui ainsi que par le couple Beate et Serge Klarsfeld.
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à lâépoque de la campagne présidentielle, ce dernier – rescapé de la Shoah – était sorti de sa récente réserve politique pour monter au créneau et dénoncer les thèses défendues par Ãric Zemmour, selon qui le maréchal Pétain aurait «sauvé des Juifs français». Une charge qui avait alors été largement soutenue par Emmanuel Macron, qui lâa encore reprise à son compte lundi. «La haine pour les Juifs des collaborateurs ne sâarrêta pas à la nationalité de leurs victimes», a-t-il asséné, estimant quâil «ne tient quâà nous de résister à ceux qui falsifient lâHistoire (et) feignent dâadopter la République tout en trahissant ses valeurs». «Pour résister à cet engrenage, il nous faut encore et encore rappeler un passé que certains, ici et maintenant, falsifient pour se dédouaner de leur dessein», a-t-il poursuivi, en veillant toutefois à ne jamais nommer le nationaliste. Pas plus quâil nâa cité les Insoumis lorsquâil a tracé un signe égal entre lâextrême droite et lâextrême gauche. «Il nous faut refuser le révisionnisme des uns (et) lâeuphémisme des autres (â¦)», a-t-il exhorté, évoquant en creux les pudeurs mélenchonistes qui peinent à mettre des mots sur les maux lorsquâil est question dâantisémitisme.
En renouant avec le terrain national après avoir foulé pas moins de quatre continents en un mois – lâEurope (Italie), lâAsie (Indonésie, Thaïlande), lâAfrique (Tunisie), et lâAmérique (Ãtats-Unis) -, Emmanuel Macron entend surtout réinvestir le champ mémoriel, après lâavoir déjà labouré durant le quinquennat précédent. «Tous les travaux que le président a ouverts depuis sa première élection, en mai 2017, ont vocation à construire un imaginaire républicain fédérateur», justifie-t-on à lâÃlysée, où lâon confirme quâun «nouveau cycle» sâouvre devant lui pour les cinq années à venir.
Dâoù les commémorations annoncées de «la disparition de Jean Moulin, (â¦) lâanniversaire des deux Débarquements, celui de la Libération de Paris, (â¦) et le 80e anniversaire du droit de vote attribué aux femmes». Ainsi que les 80 ans de la création du Conseil national de la Résistance, organisme gaulliste historique qui a donné naissance à lâacronyme CNR⦠aujourdâhui repris pour désigner le Conseil national de la refondation macroniste. Un objet politique encore non identifié, qui ambitionne pourtant de «redonner de lâefficacité à lâaction publique» afin de lui «redonner du sens» dans la société. «Jây tiens beaucoup!», a lancé le président, en ouverture dâune table ronde consacrée à lâéducation dans un collège dâAix-en-Provence en fin de journée.
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Exercice quâil devrait reproduire dès jeudi à Poitiers (Vienne), sur la thématique de la santé cette fois. «Deux immenses chantiers nationaux», sur lesquels il a promis «du changement à lâéchelle humaine». De quoi susciter lâenthousiasme et la méfiance «en même temps» des principaux concernés, qui attendent de voir. Et jugeront sur pièce.
Camille ans 3
le
Juste bon a inaugurer les chrysanthemes
Camille ans 3
le
Juste bon a inaugurer les chrysanthemes
claude.peninque303
le
Le RN vous dit merci..Monsieur Macron…
Le président de la République s’est exprimé durant près de vingt minutes ce samedi soir.
RÃCIT – Le président et la première ministre ont appelé leurs troupes à faire face aux «vents contraires» qui déferlent sur le gouvernement.
ENTRETIEN – Le politologue, directeur du département «Opinion et stratégies d’entreprises» de l’IFOP et auteur avec Jean-Laurent Cassely de La France sous nos yeux (Le seuil), analyse le climat politique en cette rentrée 2023.
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à Aix-en-Provence, Macron lance un nouveau cycle mémoriel
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