Les aides au logement, au premier rang desquelles les APL, relèvent d’un mode de calcul particulier et complexe. Les règles ont changé via la mise en œuvre de la réforme des « APL en temps réel » au 1er janvier 2021. Critères de calcul, réforme, montants, augmentation au 1er juillet 2022, cas particuliers… Décryptage de ce qu’il faut savoir.
Le montant des aides personnalisées au logement (APL) auxquelles vous avez droit est déterminé en fonction de plusieurs critères :
L’aide au logement peut vous être attribuée quelle que soit votre situation professionnelle ou la composition de votre foyer.
Son montant est conditionné par les revenus et la composition du foyer, la localisation du logement et le patrimoine du ménage.
Dans le cadre de la réforme des « APL en temps réel », qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021, les critères d’accès aux aides au logement n’ont pas changé pas. Les barèmes n’ont pas, non plus, été modifiés.
Une revalorisation anticipée de 3,5% des APL au 1er juillet 2022 a été votée définitivement le 3 août par le Parlement et actée par un décret et un arrêté ministériel publiés le 31 juillet au Journal officiel. Cette augmentation de 3,5% des APL s’inscrit dans le cadre du paquet pouvoir d’achat voulu par le gouvernement, adopté dans le cadre de deux textes de loi promulgués le 16 août par le chef de l’État.
Cette revalorisation prend effet avec trois mois d’avance par rapport à son application prévue à la date habituelle, à savoir le 1er octobre 2022.
L’augmentation est la suivante selon la composition du foyer, le niveau de ressources et le montant du loyer (source étude d’impact de la loi sur mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat) :
 
Le montant des revalorisations du mois de juillet a fait l’objet d’un versement automatique par la Caf à partir du 18 août 2022
Invité sur la chaîne BFMTV le 27 juin 2022, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, avait confirmé que les aides au logement seraient revues à la hausse au 1er juillet 2022 pour « répondre aux difficultés » des Français les plus fragiles, dans un contexte de forte poussée de l’inflation.
Les montants ci-dessous sont tirés du bilan 2019 des aides personnelles au logement édité en 2021 par le ministère du logement, basé sur  des données chiffrées de la Caf au 31 décembre 2019 et de la MSA au 31 décembre 2018.
 
Zonage de la France pour le calcul des APL :
 
 
Données ci-dessus pour le montant des APL pour les locataires en logement locatif ordinaire (hors APL-accession à le propriété et hors APL pour les locataires résidant en logement-foyer). Le montant médian signifie que 50% des allocataires touchent plus d’APL et que les 50% restant touchent moins que la somme mentionnée.
La Caisse des allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) appliquent une formule de calcul afin de déterminer le montant de l’aide au logement dont peut bénéficier un foyer, à savoir, pour un allocataire locataire d’un logement locatif classique :
Dans cette formule, le montant des charges est calculé forfaitairement et varie selon la composition du ménage. Il se fixe, après la revalorisation des paramètres de calcul des APL au 1er janvier, à 56,12 euros pour une personne seule, puis 12,72 euros par personne à charge supplémentaire. Le montant retenu pour calculer la participation personnelle fait l’objet d’une formule de calcul complexe. Dans tous les cas, elle ne peut être inférieure à 36,63 euros pour les aides dues depuis le 1er juillet 2022.
Depuis le 1er janvier 2021, c’est le montant de ses revenus des douze derniers mois glissants qui sert au calcul de l’aide au logement. Auparavant, les APL étaient calculées selon les revenus dont disposaient le demandeur deux ans auparavant (N-2).
Les APL auxquelles peuvent prétendre un bénéficiaire après la mise en place de la réforme sont désormais recalculées chaque trimestre (tous les trois mois), en fonction des revenus qu’il a perçus sur l’année précédente (les douze derniers mois). Le montant n’est plus révisé une fois par an en janvier, comme auparavant. Cela permet d’adapter les aides plus rapidement à la réalité de la situation des ménages.
Exemples :
Pour faire ses calculs, la Caisse d’allocation familiale (ou la Mutualité sociale agricole) a accès au montant des salaires déclarés par les employeurs des allocataires. C’est la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, le 1er janvier 2019, qui a ainsi facilité l’actualisation du calcul des droits aux APL est facilité par la mise en place du prélèvement à la source.
Côté procédure, les bénéficiaires n’ont aucune démarche administrative à faire (sauf demande de la CAF ou de la MSA). Le calcul de l’APL se fait automatiquement.
ATTENTION : les ménages bénéficiaires des APL sont toujours invités à déclarer certains types de revenus pour faciliter le calcul en temps réel de l’aide. Cela concerne notamment :
En résumé, l’actualisation trimestrielle permet de coller au maximum aux évolutions de revenus des personnes ayant droit aux APL. Avec l’entrée en vigueur de la réforme, les aides que perçoit un bénéficiaire à un moment donné correspondent désormais à sa situation réelle. Si les revenus du bénéficiaire ne bougent pas, le montant de l’aide ne change pas non plus.
En revanche, si ses ressources baissent, son aide augmente progressivement pour coller au plus près de sa situation financière. Dans le cas où ses ressources augmentent, l’aide diminue, elle aussi de façon progressive (et non brutale). La CAF ou la MSA récupère le trop-perçu d’APL sur plusieurs mois.
IMPORTANT : afin que la CAF (ou la MSA) ajuste le montant de l’aide, le bénéficiaire est tenu de signaler rapidement tout changement de situation (mariage, déménagement, naissance, etc.) depuis son espace privé « Déclarer un changement de situation » sur le site Internet des Impôts. Le nouveau montant sera versé le mois suivant la prise en compte du changement de situation (le calcul des droits prenant compte non pas la date de déclaration du changement, mais la date effective du changement).
Les dates de versement de l’aide au logement par la CAF ou la MSA ne changent pas (elle est toujours versée le 5 de chaque mois). Dans le cas où le bénéficiaire est en tiers payant, son bailleur déduit l’aide au logement du loyer (comme avant la réforme).
Les montants distribués sont à nouveau revalorisés chaque 1er octobre, en fonction de l’indice de référence des loyers (IRL). Le 1er octobre 2022, la hausse des APL a été de 3,5%, ce qui correspondait à l’évolution de l’IRL du deuxième trimestre 2022.
ATTENTION : l’évolution du calcul des APL concerne aussi les bénéficiaires de l’allocation de logement sociale (ALS), de l’allocation de logement familiale (ALF) et de l’APL Accession.
Pour les étudiants, l’aide est toujours calculée selon un forfait (boursier et non-boursier), et ce, que l’étudiant soit ou non salarié. C’est leur statut qui prime. Les revenus ne sont désormais plus pris en compte. Les étudiants doivent signaler leur changement de situation à la CAF (ou à la MSA). Au-delà de 28 ans, ce sont les ressources personnelles des étudiants qui sont pris en compte, sur les douze derniers mois, comme pour les autres allocataires.
Les ressources prises en compte pour le calcul du montant de l’aide personnalisée au logement sont celles perçues par l’allocataire de l’APL, son conjoint (son concubin ou son partenaire lié par un PACS) et les personnes vivant habituellement au foyer. Actualisées tous les trois mois, pour recalculer le montant de l’aide au logement, elles comprennent l’ensemble des revenus nets catégoriels retenus pour l’établissement de l’impôt sur le revenu (IR), après prise en compte de certaines déductions.
Les ressources du foyer qu’il faut déclarer dans le cadre du calcul des APL sont notamment :
Quel plafond de revenu pris en compte en-dessous duquel on peut toucher les APL en 2023 ? Depuis le 1er janvier 2021, date d’entrée en vigueur de la réforme, les revenus considérés pour le calcul des APL sont ceux déclarés au titre des douze derniers mois connus.
Les aides ne sont plus attribuées, comme auparavant, sur la base des revenus perçus deux ans avant, à savoir ceux de l’avant-dernière année précédant la demande (les APL de 2020 étaient calculées en fonction de vos revenus de 2018, par exemple).
L’ensemble des revenus est pris en compte, sachant que ce montant est diminué des charges supportées (pension alimentaire, par exemple) et autres abattements. Ce revenu net catégoriel est affiché sur votre avis d’imposition : il s’agit du revenu fiscal de référence (RFR).
À SAVOIR : les indemnités de stage ne sont pas comprises dans les revenus pris en compte, dans la limite du Smic annuel brut, soit près de 20.511 euros (sur la base du montant du Smic à compter du 1er janvier 2023, date de sa dernière revalorisation en date). Si la gratification dépasse ce seuil, seule la fraction supérieure au Smic annuel est retenue pour déterminer le montant de l’aide au logement.
Le loyer retenu pour la calcul de l’APL est quant à lui plafonné : si le montant de votre loyer est supérieur au plafond applicable, la part excédentaire n’est pas retenue pour déterminer le montant de l’allocation. Par exemple, une personne seule qui paie un loyer mensuel de 550 euros touchera la même aide qu’une autre personne seule disposant des mêmes revenus et vivant dans la même ville mais qui paie un loyer de 800 euros.
Voici les plafonds de loyer en vigueur selon la localisation, pour les APL dues depuis le 1er juillet 2022 (arrêté du 29 juillet 2022) :
 
La zone 1 correspond à l’aire urbaine d’Île-de-France, la zone 2 au reste de l’Île-de-France, aux agglomérations de plus de 100.000 habitants ainsi qu’à la Corse et aux départements d’Outre-mer, et la zone 3 regroupe le reste du territoire.
ATTENTION : la réforme des aides au logement votée fin 2015 diminue le montant des APL au-delà d’un certain loyer à partir du 1er juillet 2016. À titre d’exemple, les célibataires parisiens sont impactés dès lors qu’ils payent plus de 995 euros par mois. Au-delà d’un certain seuil (environ 1.170 euros pour une personne seule en Île-de-France), l’allocation logement est même supprimée. Quelque 80.000 foyers seraient concernés.
De plus, le patrimoine des allocataires est pris en compte dans le calcul des aides depuis le 1er octobre 2016. Au-delà de 30.000 euros de patrimoine (livrets d’épargne, résidences secondaires…), une partie de sa valeur s’ajoute aux revenus des ménages, ce qui a tiré le montant des aides au logement à la baisse. Pas moins de 650.000 allocataires auraient été concernés, selon les estimations de parlementaires.
Pour aller plus loin : les perdants de la réforme des APL
Dans le cadre de la réforme de l’APL, la CAF a mis en ligne, le 4 janvier 2021, un nouveau simulateur qui permet d’obtenir une estimation du montant de l’aide au logement que vous pouvez toucher. Le simulateur est accessible à cette adresse : https://www.caf.fr/allocataires/mes-services-en-ligne/faire-une-simulation
Le simulateur est d’abord destinée aux personnes non-allocataires : il leur permet de savoir si elles sont éligibles aux APL et à combien elles peuvent prétendre (cliquer ici). Il s’agit d’une estimation : le montant réel de l’aide réellement perçue pourra être différent de celui donné par la simulation. Les personnes déjà bénéficiaires de l’APL, dont le montant de l’aide varie, sont informés chaque trimestre de l’évolution de leur APL sur leur compte.
À noter également que le simulateur mes-aides.gouv.fr peut vous informer sur vos droits aux allocations logement ainsi qu’à d’autres aides et allocations financières (allocations familiales, RSA, prime d’activité, etc.)
Des simulations, fournies par le ministère du Logement à l’approche de l’entrée en vigueur de la réforme des APL du 1er janvier 2021, permettent d’éclairer son impact sur plusieurs catégories de personnes déjà bénéficiaires des aides.
Le tableau ci-dessous permet de voir, à titre purement indicatif, l’évolution des montants de l’aide avant et après la réforme.
 
Les allocataires des APL en contrat de professionnalisation ont bénéficié d’une mesure gouvernementale pour atténuer les effets de la réforme de l’aide au logement, entrée en vigueur au 1er janvier 2021. Il faut dire que celle-ci s’est traduite, pour certains d’entre eux, par une diminution conséquente de leur allocation depuis le début de l’année. Et ce, sans qu’ils aient forcément connu de changement de situation.
Un décret, mettant en place une mesure pérenne d’abattement social à destination des personnes bénéficiant de revenus liés à un contrat de professionnalisation, est paru au Journal Officiel du 6 juin 2021.
Désormais, les quelque 130.000 alternants en contrat pro vont pouvoir bénéficier, à l’instar des apprentis, d’un abattement sur leurs revenus, pour une valeur au maximum équivalente au Smic mensuel. Selon le ministère du Logement, qui a pris cette décision à la mi-mars 2021, cette mesure vise à permettre de « réduire les revenus pris en compte pour le calcul et donc d’augmenter le montant de leur APL ».
Il a fallu néanmoins attendre septembre 2021 pour que cette initiative entre en vigueur, « avec un effet rétroactif pour les nouveaux allocataires ».
ATTENTION : dans le cas d’un changement de situation familiale ou professionnelle, l’aide au logement du contrat pro sera recalculée sans tenir compte cette mesure de maintien.
Rappelons que les alternants en contrat de professionnalisation – qui relèvent de la formation continue – ne sont pas soumis au régime des étudiants pour les APL. Considérés comme des salariés, ils n’ont donc pas droit au « forfait étudiant ». Le forfait étudiant est une somme fixée par la réglementation censées représenter les ressources annuelles du bénéficiaire, pour le calcul des APL. Depuis le 1er juillet, son montant est fixé à :
La réforme des APL de janvier 2021 ne modifie en rien le calendrier de versement de l’aide, qui demeure mensuel et à date fixe.
À l’instar des autres prestations sociales (allocations familiales, revenu de solidarité active, prime d’activité ou allocation d’éducation de l’enfant handicapé), la Caisse d’allocation familiale (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA, pour ceux qui relèvent du régime agricole) effectue le versement des aides personnalisées au logement (APL) à date fixe, le 5 de chaque mois.
Reste que si le 5 tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié, les prestations sont versées un jour plus tôt ou un jour plus tard. En fonction des établissements bancaires, le virement sur le compte des allocataires peut prendre entre un et cinq jours.
Aucun texte de loi n’organise les règles d’attribution des APL en cas de garde d’un ou plusieurs enfants en résidence alternée chez leurs parents séparés. En pratique, ce genre de situation est toutefois prévu par la CAF et la MSA, selon des modalités identiques quelle que soit la situation maritale des parents avant leur séparation (mariage, Pacs, concubinage).
Que se passe-t-il s’il y a résidence alternée et que les deux parents assument la charge effective et permanente de l’enfant une semaine sur deux ou selon une périodicité définie ?
En cas de divorce, de séparation, de fin de PACS ou de vie commune, les parents peuvent partager les allocations familiales comme le prévoit la loi (article L521-2 du code de la Sécurité Sociale). Cependant, la législation ne prévoit pas le partage des autres prestations telle que les aides au logement. Autrement dit un seul bénéficiaire peut toucher un montant d’APL à taux plein au titre d’un même enfant tandis que l’autre parent, s’il est éligible aux APL, devra se déclarer seul même s’il prend en charge de façon alterné les coûts du même enfant.
La désignation du bénéficiaire peut se faire d’un commun accord pour un minimum d’un an. Ce choix est reconductible ou modifiable. Si les ex-conjoints ne sont pas d’accord, le parent touchant le montant d’APL à taux plein est celui qui en fait la demande en premier. Si l’autre parent est en désaccord avec cette situation, il doit saisir le tribunal administratif. La personne allocataire ayant fait la première demande d’APL incluant la charge du ou des enfants continue de toucher son aide financière à taux plein tant que le litige n’est pas tranché.
Dans un arrêt rendu le 21 juillet 2017, le Conseil d’État a décidé d’accorder à des parents séparés le même montant d’APL (tenant compte pour chacun des enfants à charge pour le calcul des droits), étant tous les deux en situation dite de « parent isolé » au titre de laquelle ils perçoivent chacun le RSA (revenu de solidarité active). Les enfants de ce couple, étant en résidence alternée, sont considérés comme vivant habituellement au foyer de chacun des deux parents.
Pour justifier sa décision, le Conseil d’État fait référence à l’article L 262-1 du code de l’action sociale et des familles, qui donne droit à ses bénéficiaires d’obtenir un niveau convenable de ressources.
Dans le cas présent, les deux enfants étaient en résidence alternée, les deux parents assumant les charges à part égale.
En cas de divorce, de séparation, de fin de vie commune ou fin de PACS, les ex-conjoints doivent chacun informer la CAF ou la MSA de sa nouvelle situation maritale. La déclaration de changement de situation familiale se fait directement via le service en ligne des deux organismes dans l’espace « Mon compte ». A la suite de cette déclaration, l’organisme attribuera deux numéros d’allocataire distinct pour chacun des ex-conjoints. Les banques doivent aussi être prévenues du changement de situation familiale. Le nouveau RIB doit être transmis à la CAF ou la MSA.
Pour déclarer son enfant en résident alternée, le formulaire Cerfa n°14000*01 (identique à la CAF et la MSA) doit être rempli. Il est à joindre avec le formulaire de déclaration de changement de situation familiale.
Ensuite, les démarches à accomplir varient selon la situation maritale des ex-conjoints :
Par abus de langage, les autres aides au logement, à savoir l’allocation de logement à caractère familial (ALF) et l’allocation de logement à caractère social (ALS), sont assimilées aux APL. Néanmoins, ces différentes aides ne s’adressent pas au même public. Par ailleurs, il est impossible de cumuler plusieurs aides au logement. À fin 2018, les CAF dénombraient 6,6 millions de bénéficiaires d’aides au logement en France (Dom inclus), dont 2,95 millions de bénéficiaires des APL au sens strict.
Les étudiants logés dans le parc des Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), les locataires du parc HLM et les occupants d’un logement conventionné APL, dont le propriétaire a signé une convention avec l’État, sont les seuls bénéficiaires des APL. Ils les touchent indirectement, car l’allocation est versée directement au bailleur, qui réduit alors le montant du loyer en proportion. Pour les propriétaires remboursant un PAS, l’allocation est versée à la banque et les mensualités sont réduites en conséquence.
ATTENTION : depuis le 1er septembre 2016, un propriétaire qui perçoit directement les aides au logement de son locataire doit signaler son déménagement à la CAF dans un délai d’un mois, contre six mois auparavant. Et ce, quelle que soit l’aide au logement perçue.
L’allocation de logement à caractère familial est versée aux foyers avec enfants ou personnes à charge ainsi qu’aux couples mariés depuis moins de 5 ans.
L’allocation de logement sociale est, quant à elle, distribuée aux ménages ou personnes aux ressources modestes ne pouvant pas bénéficier des APL ou des ALF – comme des étudiants locataires dans le parc privé, des célibataires ou concubins ou encore des personnes âgées seules – et qui supportent la charge d’un loyer ou remboursent un emprunt pour leur résidence secondaire.
À SAVOIR : dans la plupart des cas, et contrairement aux APL, les ALF et ALS sont directement perçues par le bénéficiaire. Elles peuvent cependant être versées au propriétaire s’il en fait la demande.
Les étudiants peuvent bénéficier d’une aide au logement, qu’ils soient logés dans le parc universitaire (Crous) ou dans le parc privé. Les premiers toucheront les APL, les seconds les ALS. En demandant une aide au logement, un étudiant ne peut plus être intégré dans le foyer fiscal de ces parents car il n’est plus considéré comme étant à la charge de ces derniers. Les prestations familiales dont bénéficient les parents sont alors recalculées. En revanche, les parents peuvent cumuler le bénéfice de la demi-part fiscale avec les aides au logement versées à leurs enfants de moins de 25 ans. > En savoir plus APL étudiant 2021 : conditions, simulation et demande
Attention ! Les étudiants dont les parents paient l’impôt sur la fortune immobilière (IFI, impôt sur la propriété immobilière qui remplace l’ISF depuis le 1er janvier 2018) n’ont pas droit aux aides au logement.
À noter que les étudiants âgés de moins de 28 ans au 1er septembre 2020 ne sont pas concernés par la mise en place de la réforme des APL, même s’ils travaillent.
Les personnes qui habitent dans un logement social, peuvent également percevoir les APL. Leur montant a baissé le 1er juin 2018. Ce recul doit être compensé par la réduction de loyer de solidarité (RLS), aide qui permet de bénéficier d’une baisse du montant de son loyer. Pour profiter de ce rééquilibrage, aucune démarche n’est à effectuer. La CAF détermine automatiquement les personnes qui ont le droit à cette RLS. Ce montant doit figurer sur la quittance de loyer.
Les montants de la RLS sont fixés chez année par décret. Ils sont variables en fonction des ressources des bénéficiaires des aides personnelles au logement, et tiennent compte de la composition du foyer et de la zone géographique. Ces zones sont les mêmes que celles appliquées pour le calcul des APL.
Voici les montants applicables de la RLS depuis le 1er janvier 2023, conformément à un arrêté paru au Journal Officiel du 31 décembre 2022 :
 
Si vous vivez en colocation, les ressources de chacun des locataires sont prises en compte pour le calcul des aides et le montant du loyer est divisé par le nombre de colocataires inscrits dans le contrat de bail. De plus, les niveaux plafonds de loyer retenus pour la formule de calcul sont égaux à 75% des plafonds habituels.
Chaque colocataire doit faire sa propre demande d’aide au logement. L’arrivée ou le départ d’un colocataire engendre la révision des allocations distribuées.
Les aides au logement maintenues en cas d’impayés de loyer
Depuis le 1er septembre 2016, un locataire de bonne foi qui ne parvient plus à payer son loyer peut continuer à toucher des aides au logement. Et ce, quelle que soit l’allocation versée, précise un décret d’application de la loi Alur sur le logement publié au Journal officiel du 7 juin 2016.
Le texte indique également qu’un impayé correspond à deux mois de loyers non acquittés, hors charges. Lorsque l’allocation est touchée directement par le bailleur, il faut compter deux mois de loyers nets, c’est-à-dire sans prendre en compte le montant de l’aide.
Lorsque le locataire perçoit lui-même l’allocation logement et ne parvient plus à régler le loyer, la CAF demande au propriétaire s’il souhaite la toucher directement. Celui-ci dispose d’un délai de deux mois pour répondre. « Le silence du bailleur à l’expiration de ce délai vaut refus », précise le décret.
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