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RIYAD: La compagnie pétrolière Saudi Aramco s’est associée au géant pétrolier français TotalEnergies pour construire une usine pétrochimique en Arabie saoudite, avec un investissement estimé à environ 11 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,94 euro).
 Selon un communiqué de presse commun, le complexe pétrochimique baptisée «Amiral» sera détenu, exploité et intégré à la raffinerie existante d’Aramco Total Refining and Petrochemical située à Jubail, sur la côte est du Royaume.
La construction du complexe pétrochimique devrait commencer au premier trimestre de 2023 et les activités commerciales démarreront en 2027.
Le complexe global et ses installations adjacentes devraient créer 7 000 emplois directs et indirects, selon le communiqué.
«Notre relation de longue date avec TotalEnergies a été renforcée par ce projet important qui représente pour nous l’occasion de montrer le potentiel des technologies de pointe de transformation des liquides en produits chimiques qui soutiennent l’économie circulaire», a déclaré Amin Nasser, président-directeur général d’Aramco.
«Grâce à cette collaboration, nous visons à étendre la chaîne de valeur en produisant des produits chimiques de pointe plus efficacement que jamais, ce qui accélérera le progrès industriel dans le Royaume», a-t-il ajouté.
Le communiqué de presse a indiqué également que la décision d’investissement prise par Aramco et TotalEnergies est soumise aux conditions de clôture et aux approbations habituelles.
Cette usine pétrochimique permettra à Satorp de convertir les effluents de raffinerie et le naphta produits en interne, ainsi que l’éthane et l’essence naturelle fournis par Aramco, en produits chimiques de plus grande valeur, contribuant ainsi à faire progresser la stratégie de l’entreprise en matière de transformation des liquides en produits chimiques.
«Nous sommes ravis d’écrire une nouvelle page de notre histoire commune en lançant ce projet d’expansion, dans le prolongement du développement réussi de Satorp, notre plus grande et plus efficace plate-forme de raffinage et de pétrochimie au monde», a signalé Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies.
«Ce complexe de classe mondiale s’inscrit également dans notre stratégie de développement durable dans le domaine de la pétrochimie en maximisant les synergies au sein de nos principales plates-formes», a-t-il indiqué.
Le communiqué de presse a annoncé que le complexe pétrochimique comprendra également un craqueur à alimentation mixte capable de produire 1,65 million de tonnes d’éthylène par an, le premier de la région à être intégré à une raffinerie.
Le complexe disposera également d’unités pour le polyéthylène, le butadiène et d’autres dérivés associés.
Le communiqué de presse a soutenu que le complexe pétrochimique fournira également des matières premières à d’autres usines chimiques dans la zone industrielle de Jubail, qui seront construites, détenues et exploitées par des investisseurs en aval de renommée mondiale, ce qui représente un investissement supplémentaire estimé à 4 milliards de dollars.
 
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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VILLERS-SAINT PAUL: Le chimiste américain Chemours, issu d’une scission du groupe DuPont en 2015, a annoncé jeudi un investissement de quelque 200 millions de dollars en France pour une usine fabriquant les membranes d’électrolyseurs nécessaires à la production industrielle d’hydrogène décarboné.
Cette nouvelle usine, à Villers-Saint-Paul, près de Creil dans l’Oise, permettra de fabriquer d’ici 2025 des ionomères (matières plastiques pouvant conduire l’électricité) et des membranes utilisés dans les électrolyseurs qui séparent les molécules d’hydrogène et d’oxygène contenues dans l’eau (H2O), et dans les piles à combustible à hydrogène.
Chemours va construire une deuxième usine sur le site chimique de 40 hectares qui existe depuis 1917, repris au début des années 2000 par DuPont.
Jusqu’à présent, avec 60 salariés, cette usine produit des molécules hydrofuges pour le textile, les casseroles ou les mousses anti-incendie des pompiers.
Chemours table sur l’emploi de 80 salariés dans cette nouvelle usine.
Chemours, également implanté en Europe aux Pays-Bas et en Belgique, “a choisi d’investir 200 millions de dollars en France car nous avons senti un véritable alignement entre ce que nous voulons faire et ce que le gouvernement français veut faire” pour développer l’economie de l’hydrogène, a déclaré Denise Dignam, présidente de la division matériaux haute performance de Chemours.
“C’est l’un des investissements les plus importants de Chemours depuis sa création”, a indiqué le PDG du groupe Mark Newman.
L’investissement du groupe américain Chemours comprendra une aide d’Etat, soutenu par le plan d’investissement France 2030 et l’Ademe. Le montant de cette aide publique, dont une partie vient de la région, notamment pour la formation, est encore en discussion.
“Chaque fois qu’une usine se construit en France, la colère recule”, a salué le ministre de l’industrie Roland Lescure.
Avec cette usine, “on va créer un écosystème de l’hydrogène en dépolluant et en supprimant toutes les émissions néfastes”, a-t-il ajouté.
“Cet investissement est un signal majeur pour la politique industrielle française, dans cette période de hausse des prix de l’énergie et de compétition accrue notamment par l’Inflation Réduction Act américain”, a précisé Bercy dans un communiqué.
Il démontre que “la politique menée depuis six ans par Bruno Le Maire porte ses fruits, tant sur l’attractivité de la France pour les investisseurs étrangers que sur le développement de technologies d’avenir”.
L’hydrogène est crucial pour décarboner l’industrie lourde comme le secteur de la chimie ou de la sidérurgie et permettre de continuer à produire de l’acier en réduisant ou éliminant les émissions de gaz à effet de serre.
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RIYAD: Saudi Arabian Mining Co. a annoncé mercredi qu’elle avait accepté de créer un partenariat avec le fonds souverain du Royaume pour investir dans des actifs miniers à l’échelle mondiale.
Également connu sous le nom de «Ma’aden», le plus grand exploitant minier du Golfe détiendra 51% de la coentreprise, tandis que le Fonds d’investissement public (PIF) en détiendra 49%, a indiqué la société dans un document réglementaire.
Ma’aden a fait savoir que la stratégie de la nouvelle entreprise «consistera initialement à investir dans les secteurs du minerai de fer, du cuivre, du nickel et du lithium en tant que partenaire silencieux avec des participations minoritaires».
«Cela permettra l’extraction des minerais essentiels afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement des secteurs nationaux et de positionner l’Arabie saoudite comme un partenaire clé dans la résilience de la chaîne d’approvisionnement mondiale», a-t-elle précisé dans son document.
Le capital initial libéré de la nouvelle société s’élèvera à 187,5 millions de riyals saoudiens (SAR), soit 50 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro) sur lesquels Ma’aden financera 96 millions de SAR au titre de sa part d’investissement.
Ma’aden et le PIF sont convenus d’apporter des fonds supplémentaires jusqu’à 11,95 milliards de SAR si nécessaire par le biais d’augmentations de capital ou par d’autres moyens pendant le développement des activités de la nouvelle société.
Ma’aden a déclaré que sa contribution maximale sera de 6 milliards de SAR, à moins que les deux parties n’en conviennent autrement à l’avenir.
Yazid Alhumied, gouverneur adjoint et responsable des investissements dans la région Mena au PIF, s’est exprimé en ces termes: «Le PIF et Ma’aden combinent une vaste expertise en matière d’investissement avec une connaissance approfondie du secteur. La nouvelle société contribuera de manière significative à renforcer la position stratégique de l’Arabie saoudite en tant que maillon important de la chaîne d’approvisionnement mondiale, conformément à la stratégie de PIF qui vise à développer davantage les industries clés.»
«En tant que catalyseur de la Vision 2030, le PIF continue de stimuler la croissance de nouveaux secteurs et de nouvelles entreprises tout en contribuant à la création d’emplois, au transfert de technologies et à la localisation des connaissances afin de construire une économie prospère et durable en Arabie saoudite.»
Robert Wilt, PDG de Ma’aden, a confié quant à lui: «Il s’agit d’une étape importante pour Ma’aden alors que nous développons le secteur minier en Arabie saoudite et que nous positionnons le Royaume comme un allié clé pour sécuriser les métaux du futur.»
«La transition énergétique mondiale repose sur les minéraux stratégiques nécessaires aux énergies renouvelables et au stockage des batteries; c’est sur quoi nous mettons l’accent, et cela nous permettra de prendre pied dans la chaîne de valeur mondiale des matières premières, où d’importantes contraintes d’approvisionnement se conjuguent à une demande croissante.»
«Nous sommes fiers de jouer un rôle de premier plan dans la diversification et la croissance économiques de l’Arabie saoudite, de constituer un vivier de talents et d’assurer l’avenir du pays, tout en contribuant à la réalisation de la Vision 2030.»
Dans une déclaration indépendante, Ma’aden a également fait savoir qu’elle avait accepté d’acquérir une participation de 9,9 % dans la société américaine d’exploration et de développement de minéraux Ivanhoe Electric ainsi que de former un partenariat distinct avec Ivanhoe pour explorer et développer des projets miniers en Arabie saoudite.
Lors du Future Minerals Forum (FMF), à Riyad le 11 janvier, le PDG de Ma’aden a précisé que la coopération avec Ivanhoe aiderait l’Arabie saoudite à découvrir les véritables ressources minérales du royaume.
«Nous aurons avec Ivanhoe une coentreprise qui offrira un grand potentiel et permettra de découvrir les véritables ressources minérales», a précisé Wilt.
Dans un communiqué de presse séparé, Ivanhoe Electric a signalé avoir signé en marge du FMF un protocole d’accord avec Ma’aden pour explorer le cuivre, l’or, l’argent et les métaux électriques d’Arabie saoudite.
Le communiqué indique également que la coentreprise offrirait la possibilité d’utiliser la technologie Typhoon qui effectue des levés géophysiques.
Ivanhoe Electric a ajouté que la coentreprise fonctionnerait par le biais d’un conseil d’administration et d’un comité technique constitués à parts égales.
Dans une déclaration à Tadawul, Ma’aden a fait savoir que l’acquisition s’élevait à un montant total de 474 millions de SAR (126,4 millions de dollars). L’opération devrait être finalisée d’ici à la fin du premier trimestre 2023 et elle sera financée par les ressources de Ma’aden.
Ivanhoe Electric est une société technologique cotée à la Bourse de Toronto et à la Bourse de New York.
Wilt a en outre souligné que Ma’aden avait signé un autre accord de partenariat avec Barrick Gold Limited, une filiale de Barrick Gold Corp. Dans le cadre de cet accord, une nouvelle société à responsabilité limitée sera créée à Umm Ad Damar afin d’accélérer les activités d’exploration minière dans le Royaume.
Dans une déclaration à Tadawul, Ma’aden a indiqué qu’elle ponctionnerait 28,5 millions de riyals saoudiens sur ses ressources internes pour les activités d’exploration.
Lors de son discours au FMF, Wilt a également expliqué que l’Arabie saoudite était sur la voie de la transformation et que le secteur minier constitue le troisième pilier à l’économie du Royaume.
Lors d’un autre débat, il a évoqué les «talents» dont dispose le Royaume, affirmant que le pays «rivalise avec tous les endroits où j’ai travaillé ou dont j’ai entendu parler».
«Ce que nous devons faire, c’est les investir dans les métaux et les mines», a affirmé Wilt, ajoutant: «Nous devons tripler la taille de notre main-d’œuvre afin d’atteindre notre objectif qui prévoit une multiplication par dix d’ici à 2040. Ce qui signifie que je dois embaucher plus de 20 000 personnes. Nous [les grandes organisations] nous livrons une guerre pour recruter les candidats du Royaume.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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SAN SALVADOR: L’Assemblée législative du Salvador, où le parti au pouvoir est majoritaire, a approuvé mercredi une loi sur les actifs numériques visant à protéger juridiquement les transferts ou émissions de dette avec des cryptomonnaires.
Le Salvador a été le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie légale, au même titre que le dollar qui circule dans le pays depuis 2001.
Cette loi, de 47 articles, a recueilli 62 voix pour sur 84 sièges au Congrès.
“L’Assemblée législative du Salvador vient d’approuver, à une majorité écrasante, la nouvelle loi sur les titres numériques. Allez !”, a écrit le président Nayib Bukele sur Twitter.
La nouvelle loi ouvre la voie à l’acquisition d’un milliard de dollars de “crypto obligation” ou “volcano bonds”.
En novembre 2021, M. Bukele a annoncé la construction d’une “Bitcoin City” dans le département oriental de La Union, qui serait alimentée par l’énergie géothermique d’un volcan de la région.
Le gouvernement de Nayib Bukele a déjà acheté 2 381 bitcoins pour la somme de 107 millions de dollars.
Le 17 novembre, M. Bukele a annoncé qu’il achèterait un bitcoin par jour, sans préciser pour combien de temps, à un moment où le cours de la crypto-monnaie est inférieur à 20 000 dollars, après avoir atteint les 68 000 dollars en novembre 2021.

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