Son palmarès est l’un des plus beaux en athlétisme. Avec ses onze médailles (dont sept en or) au Jeux (de 2004 à 2021) et ses treize titres de championne du monde, Allyson Felix n’avait plus rien à prouver sur le piste. A 36 ans, la sprinteuse californienne, qui vient peut-être de disputer ce week-end sa dernière course, a décidé de se lancer dans un vaste programme pour venir en aide aux athlètes dont la maternité peut se révéler compliquée.
Allyson Felix vient de fonder un programme avec AndMother, l’ONG qu’elle a co-fondée avec Alysia Johnson-Montaño, une spécialiste du 800 mètres, afin d’offrir gratuitement des services de garde d’enfants pour les athlètes. « En athlétisme, la culture autour de la grossesse était le silence, raconte la maman de Camryn, née à la fin novembre 2018. Soit les athlètes cachaient leurs grossesses pour obtenir de nouveaux contrats, soit leurs contrats étaient en place et mis en attente presque comme s’ils avaient une blessure. »
“My hope is that this service will help raise awareness around the need for a better #childcare system both in sports and beyond.” — @allysonfelix 💯♥️https://t.co/h4PORXmWHp via @runnersworld #CareCantWait pic.twitter.com/27jyC1Dlh3
Cette opération a débuté ces derniers jours lors des championnats nationaux américains qui se sont déroulés à Eugene (Oregon), prochain site des championnats du monde (du 15 au 24 juillet). Un fournisseur national de services de garde d’enfants a proposé des programmes pour les enfants, avec plusieurs activités ludiques. Des subventions sont également au programme pour couvrir la garde d’enfants aux athlètes qui en auront besoin. Felix espère que ce modèle de garderie gratuite deviendra la norme en athlétisme. « C’est la seule raison pour laquelle j’ai eu envie de revenir et de courir cette saison », a également déclaré l’athlète féminine la plus titrée de l’histoire dans des compétitions majeures.
Allyson Felix a été sensibilisée à ces soucis de maternité après être devenue mère. Alors qu’elle était enceinte de 32 semaines, les médecins qui la suivaient ont diagnostiqué une sévère pré-éclampsie (pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle), une maladie potentiellement mortelle. Elle a dû subir une césarienne en urgence et sa fille a passé le premier mois de sa vie dans une unité de soins intensifs néonatals.
Nike, l’un de ses sponsors à cette époque, avait alors refusé de la payer pendant son congé maternité. L’athlète avait quitté la marque emblématique et cette dernière a finalement modifié sa politique et ajouté des protections de paiement pour les femmes enceintes et les nouvelles mères. D’autres marques de vêtements pour le sport on ensuite suivi le mouvement.
« J’avais l’impression d’être utilisé dans de multiples campagnes de marketing pour dire aux femmes et aux filles qu’elles pouvaient tout faire alors qu’en interne, j’avais de telles difficultés, a expliqué Felix. En athlétisme, la culture autour de la grossesse était le silence. Soit les athlètes cachaient leurs grossesses pour obtenir de nouveaux contrats, soit leurs contrats étaient en place et mis en attente presque comme s’ils avaient une blessure. »
Sur le plan sportif, Allyson Felix a peut-être disputé samedi dernier sa dernière course d’envergure. Seulement 6e de la finale nationale du 400 m, la championne a échoué dans sa tentative de qualification pour les Mondiaux. Il lui reste la possibilité éventuelle de participer à l’un des relais américains pour Eugene : « Je pense que je devrais être en bonne position pour un relais mixte ou quelque chose comme ça » a-t-elle d’ailleurs confié à l’issue du week-end.
Guide Shopping Le Parisien
Annonces auto
Codes promo
Services
Profitez des avantages de l’offre numérique
© Le Parisien

source

Catégorisé: