Rubriques et services du Figaro
Le Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
Malgré l’assouplissement des mesures sanitaires contre le Covid-19, une partie de la population continue de le porter. De quoi surprendre les touristes, plus tellement habitués à ce petit bout de tissu.
Difficile de faire tomber le masque au Japon. Alors que le pays accepte de nouveau depuis le 11 octobre les touristes étrangers sans visa sur son sol, la population continue de vivre (presque) au temps du Covid-19. Certes, le virus est toujours en cours de propagation, mais les niveaux de contamination sont bien inférieurs à ceux de la septième vague qui a touché le pays en août dernier (environ 36.000 cas sur la journée de jeudi contre 260.000 le 19 août dernier, au plus haut de la vague, selon le tracker de l’Université John-Hopkins).
On pourrait alors croire à la fin de l’usage systématique de cet objet, synonyme de pandémie, au pays du Soleil Levant. Que nenni ! Sur place, la grande majorité de la population continue de le porter à l’extérieur et dans les transports. «La situation est un peu paradoxale» constate Thierry Maincent, président de Japan Experience (anciennement Vivre le Japon), agence de voyages spécialisée dans l’organisation de séjours nippons. Il confie au Figaro : «Le Premier ministre Fumio Kishida a prononcé un discours début octobre expliquant que le masque n’était plus nécessaire à l’extérieur. Sauf que cette directive n’a pas été suivie : dans la rue, près de neuf personnes sur dix continuent de le porter !» s’étonne-t-il.
Une situation qui a de quoi surprendre, alors que la quasi-totalité des pays du monde a abandonné son port en extérieur. Au point de provoquer des incompréhensions chez les voyageurs étrangers. Et parfois même…chez certains Japonais !
Le gouvernement continue de pousser la population à se défaire du bout de tissu : « L’une de ses craintes est que l’omniprésence du masque dans les villes crée une atmosphère repoussante pour les touristes» nous détaille Tokiya, étudiant japonais à Niigata. «Son port rend aussi difficile la tenue de certains évènements publics». La priorité est donc à la cohérence pour le gouvernement japonais, qui ne fixe plus de quota d’arrivée quotidienne sur son territoire depuis le 11 octobre. Le premier ministre a également promis, en marge de son discours du 3 octobre, que le Japon «œuvrait à rester en phase avec le reste du monde», explique le quotidien anglophone japonais The Japan Times.
Si la confusion règne, c’est aussi qu’en parallèle, les autorités sanitaires japonaises implorent le pouvoir politique de ne pas céder à la tentation de démasquer la population : «Nous souhaitions aller plus loin, mais nous avons été découragés par les experts [de la santé] qui craignaient l’arrivée soudaine d’une épidémie de grippe» selon un proche de Fumio Kishida qui s’est exprimé auprès du Mainichi. Face à ces tergiversations, le message n’est pas passé au sein de la population, perdue par les injonctions contradictoires.
À lire aussiLe Japon rouvre en grand aux touristes : tout ce qu’il faut savoir
Cette obsession pour le masque renvoie en outre la population à sa gestion de l’image : « Ils sonttrès soucieux de ce que les autres peuvent penser d’eux. Beaucoup de gens voudraient pouvoir l’enlever mais ne le font pas car tout le monde autour le porte encore» nous décrit Tokiya. Ce constat est partagé par Thierry Maincent : «Celane tient pas uniquement à des considérations médicales ou scientifiques, mais aussi culturelles. C’est une question d’habitude : les Japonais font très attention à ne pas contaminer autrui, quelle que soit la maladie», ajoute-t-il.
Le masque est également encore exigé dans certains restaurants ou établissements hôteliers, qui sont même autorisés à faire expulser les touristes récalcitrants, même si ces cas sont rares. «Ces mesures sont en réalité peu appliquées» balaie Thierry Maincent. «En revanche, certainscommerces peuvent par exemple demander à leurs clients d’en mettre un. Il reste aussi encore des séparateurs en verre entre les tables des cafés» ajoute-t-il.
Quand est-ce que les touristes pourront voir la lumière au bout du tunnel ? Tokiya estime qu’il faudra encore un peu de temps : «En soirée, le week-end, au moins la moitié des gens n’en porte déjà plus. Mais je pense que les Japonais continueront de porter le masque encore au moins un an. » Avec un peu de chance, la libération arrivera à temps pour les beaux jours.
Lio
le
Il n’y a pas qu’au Japon. Je vis en Thaïlande (Chiang Mai) ou le port du masque n’est plus obligatoire depuis juillet. Et tout le monde continu à le porter…Sauf les touristes…
PatricJL
le
Dans le métro japonais les voyageurs sont… des Japonais. Depuis Paris, ça fait bizarre.
Bear
le
No worries, d’autres pays à visiter et le Japon attendra.
Après deux années marquées par la pandémie, les voyageurs ont fait leur grand retour sur la scène touristique internationale. Et certains territoires ont réussi à tirer leur épingle du jeu.
Cap sur le Canada pour vos prochaines vacances ? Voici la liste des documents à emporter impérativement pour visiter le Québec ou l’Ontario.
Passeport, visa, certificat de vaccination contre le Covid-19… Tour d’horizon de ce qu’il faut (ou pas) emmener lors de votre prochain séjour en Thaïlande.
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
Au Japon, les voyageurs ne peuvent pas encore tomber le masque
Partager via :
8 commentaires
8
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement

source

Catégorisé: