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PARIS: Toujours leader, TF1 a enregistré en 2022 sa plus faible part d’audience sur l’ensemble du public depuis sa création en 1975, à 18,7%, le succès du Mondial ne compensant pas les effets de son litige avec Canal+, selon les chiffres publiés lundi par Médiamétrie.
En recul d’un point par rapport à 2021, année marquée par les restrictions sanitaires, la chaîne réalise toutefois 77 des 100 meilleures audiences de l’année, et un mois de décembre record depuis 2014, à 21,1% de part d’audience (PDA).
La défaite des Bleus en finale de la coupe du monde au Qatar face à l’Argentine, qui a rassemblé 24,08 millions de téléspectateurs, a permis à la chaîne du groupe Bouygues de s’adjuger la meilleure audience de l’histoire de la télé française.
Mais la Une a pâti d’un conflit commercial avec Canal+, la filiale de Vivendi ayant cessé de diffuser les chaînes du groupe TF1 sur ces canaux de diffusion pendant deux mois, faute d’accord financier.
Contacté par l’AFP, le groupe TF1 a souligné qu’elle restait “large leader en France” et la “première chaîne privée en Europe, à la fois sur l’ensemble du public et” sur les cibles commerciales privilégiées des annonceurs.
“TF1 réalise en effet sa meilleure année depuis 7 ans sur le public féminin”, ajoute la même source, rappelant qu’une “partie grandissante du public nous consomme désormais sur MYTF1 qui cumule 1 milliard d’heures de visionnage cette année”.
Quatrième du classement, sa concurrente M6, avec qui elle devait fusionner avant abandon du projet, affiche quant à elle son pire score depuis 1992, à 8,4%, en baisse de 0,7 point par rapport à 2021.
De leur côté, France 2 et France 3 conservent leur deuxième et troisième positions, avec respectivement 14,8% de PDA (+ 0,1 point sur un an) et 9,4% (stable).
Le cru 2022 se distingue en outre, cette année encore, par le succès grandissant des chaînes d’information, en particulier celui de LCI, qui enregistre la plus forte hausse du PAF (+0,6 point), toutes chaînes confondues, à 1,7% de PDA.
La chaîne du groupe TF1 rattrape ainsi CNews (2,1% de PDA, +0,1 point), toujours deuxième derrière BFMTV (3,3%) qui creuse l’écart en gagnant 0,4 point. Avec 0,9% de PDA, Franceinfo grappille elle aussi 0,2 point.
En décembre, LCI, qui a mis cette année l’accent sur l’international et la guerre en Ukraine, fait même jeu égal avec CNews, à 2% de PDA.
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RIYAD: L’Arabie saoudite a découvert des «quantités importantes» d’uranium sur son territoire et les utilisera pour alimenter le développement de son industrie nucléaire, a déclaré mercredi le ministre de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane.
Le Royaume souhaite utiliser l’énergie nucléaire pour diversifier son bouquet énergétique, a révélé le prince Abdelaziz lors d’une conférence sur l’exploitation minière à Riyad.
L’Arabie saoudite «a l’intention d’utiliser ses ressources nationales d’uranium, notamment dans le cadre de coentreprises avec des partenaires volontaires, conformément aux engagements internationaux et aux normes de transparence», a-t-il indiqué.
Cela concernerait «l’ensemble du cycle du combustible nucléaire qui implique la production de yellowcake (concentré d’uranium), d’uranium faiblement enrichi et la fabrication de combustible nucléaire à la fois pour notre usage national et bien sûr pour l’exportation».
Les Émirats arabes unis possèdent la seule centrale nucléaire à plusieurs unités en service dans le monde arabe. Ils se sont engagés à ne pas enrichir eux-mêmes l’uranium et à ne pas retraiter le combustible usé.
S’adressant au deuxième jour du Future Minerals Forum, le prince Abdelaziz a exposé les plans du gouvernement visant à devenir un leader mondial dans le secteur minier. Il a réaffirmé la détermination du Royaume à développer les énergies renouvelables et son ambition de devenir un centre mondial pour les industries métalliques vertes, ce qui conduirait à davantage d’investissements dans le secteur.
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LONDRES : La crise du coût de la vie, conséquence de l’inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de la réouverture post-Covid de l’économie, est le risque planétaire numéro un pour les deux ans à venir, d’après une enquête du Forum économique mondial.
Ce risque, qui crée de fortes tensions dans de nombreuses régions du monde en faisant basculer des millions de personnes dans la grande pauvreté tout en attisant les tensions sociétales, dépasse celui des désastres naturels et événements climatiques extrêmes, toutefois identifiés comme le plus fort risque de long terme.
“Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés”, d’après un communiqué pour le lancement du rapport sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial, une enquête auprès de 1.200 experts et décideurs publiée mercredi.
Ces risques comprennent “des pressions sur l’approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans la crise du coût de la vie et le coût de la dette” à cause d’une flambée des prix de l’énergie et des taux d’intérêt, poursuit le communiqué.
Ils “nuisent aux efforts pour lutter contre d’autres menaces de long terme, principalement le changement climatique” et l’effondrement de la biodiversité, poursuit le communiqué, à 5 jours du début de la grande réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tient à Davos du 16 au 20 janvier.
Le rapport, produit en partenariat avec le cabinet d’assurances et de conseil en gestion du risque Marsh McLennan ainsi qu’avec l’assureur Zurich Insurance Group, appelle à une action collaborative mondiale rapide au regard de fenêtres d’action “qui se réduisent rapidement”.
“La pandémie mondiale et la guerre en Europe ont ramené au premier plan les crises de l’énergie, de l’inflation, de l’alimentation et de la sécurité”, développe le communiqué, qui évoque aussi le risque de “sociétés polarisées par la désinformation et la mauvaise information” ou encore “de guerres géo-économiques”.
“A moins que le monde commence à collaborer efficacement sur la modération (du changement climatique) et sur l’adaptation climatique, les dix prochaines années vont amener plus de réchauffement planétaire et d’effondrement écologique”, soulige le texte.
En parallèle, les crises liées aux rivalités géopolitiques entre différents pays “menacent de créer de la détresse sociétale à un niveau sans précédent, étant donné que les investissements dans la santé, l’éducation et le développement économique disparaissent, en érodant plus encore la cohésion sociale”.
Autre conséquence néfaste de ces rivalités: une reprise de l’armement et de la militarisation, particulièrement à travers les nouvelles technologies ou des acteurs voyous”, conclut le rapport.
Lors d’une conférence de presse à Londres, une des dirigeantes du World Economic Forum, Saadia Zahidi, a souligné que les experts et responsables interrogés lors de l’enquête estimaient que les conflits traditionnels étaient devenu un risque moindre comparé aux guerres géo-économiques (sanctions, barrières commerciales…) ou informatiques.
“La nature des conflits change”, a-t-elle mentionné. “Cela ne veut pas dire que cela ne devrait pas nous inquiéter, car pour la première fois depuis longtemps les dépenses militaires ont enregistré une augmentation faible mais marquée dans beaucoup de grandes économies”, a-t-elle fait valoir.
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LE CAIRE : La livre égyptienne s’échangeait mercredi à près de la moitié de sa valeur en mars, après la troisième dévaluation dictée notamment par un nouveau prêt du Fonds monétaire international (FMI).
Le dollar valait 29,7 livres à la fermeture des banques, selon la Banque centrale. Avant cela, la livre a même plongé le matin à 31,95 et au marché noir, elle s’échange aux alentours de 35 pour un dollar, observent des experts.
Cette chute affecte encore un peu plus les 104 millions d’Egyptiens dans un pays où la majorité des biens sont importés: l’inflation atteint 21,9%, et, en décembre, les prix des denrées alimentaires avaient gagné 37,9% sur un an, selon les statistiques officielles.
Signe que le sujet inquiète, le mot-clé le plus partagé en Egypte mercredi est “dollar”, alors que de nombreux internautes disent ne plus pouvoir suivre cette baisse désormais quotidienne.
Aucune visibilité
Achraf Kamal, qui tient un magasin de bricolage, lui, dit à l’AFP n’avoir plus aucune visibilité. “Avant, je connaissais en gros le prix de tout ce que je vends sur huit mois, mais maintenant je vends à un prix différent le matin, le midi et le soir!”, assure-t-il.
Non loin de là, le botaniste Mohammed Mahmoud sert des clients de plus en plus regardants sur les prix.
“Ceux qui m’achetaient un kilo avant, prennent 500 grammes, ceux qui avaient l’habitude d’acheter par demi kilo, 250 grammes”, se lamente-t-il.
L’Egypte subit aussi de plein fouet les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février car elle est le premier importateur de blé du globe, dont les deux grands producteurs du monde sont Kiev et Moscou.
Pris à la gorge, le pays n’a plus que 34 milliards de dollars de réserve contre 41 en février — dont 28 sous forme de dépôts des alliés du Golfe — et sa dette extérieure a plus que triplé en 10 ans à 150 milliards d’euros.
Selon l’agence Moody’s, l’Egypte est l’un des cinq pays du monde le plus exposé au risque de défaut de paiement de sa dette extérieure.
L’Egypte a obtenu un nouveau prêt du FMI en décembre, mais les trois milliards de dollars qui lui seront versés sur près de quatre ans pèsent peu: le seul service de la dette pour 2022-2023 s’élève à 42 milliards.
Surtout, le FMI a dit réclamer “un changement définitif vers un régime de taux de change flottant” et une “politique monétaire visant à réduire graduellement l’inflation”.
L’Egypte doit aussi mener des “réformes structurelles dans de nombreux domaines pour réduire l’empreinte de l’Etat” dans une économie encore dominée par les entreprises publiques ou liées à l’armée, dont est issu le président Abdel Fattah al-Sissi, a plaidé l’organisation internationale.
Rationnement dans les supermarchés 
Le tourisme, autre grand pourvoyeur de devises, est en berne depuis la “révolution” de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak. Alors que ce secteur — 10% du PIB et deux millions d’emplois — commençait à se relever en 2019, la pandémie de Covid-19 l’a de nouveau frappé.
Reste le gaz naturel, dont un énorme gisement offshore a été découvert en 2015 dans les eaux égyptiennes. Mais en attendant ses retombées, avec une monnaie locale aussi faible, de nombreux importateurs ont cessé de faire venir des biens et les étals des magasins et des centres commerciaux rutilants qui ont fleuri dans les nouveaux quartiers chics du Caire s’en ressentent.
Certaines franchises internationales proposent ainsi toujours les collections 2020 tandis que de nombreuses pièces électriques ou appareils électroniques ne sont tout simplement plus disponibles dans le pays.
Pour les importateurs qui ont malgré tout passé commande, les dollars font défaut alors que les retraits sont de plus en plus contrôlés, et, selon le gouvernement, plusieurs milliards de dollars de biens, notamment alimentaires, sont actuellement bloqués dans les ports.
Les supermarchés pratiquent désormais le rationnement tandis que les restaurants ont drastiquement réduit leurs portions pour tenter de ne pas toucher aux prix dans un pays où, officiellement, 30% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et autant tout juste au-dessus.

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