Si c'est RTE (Réseau de transports d'électricité), qui a la main, sur le plan national, sur les éventuelles décisions de délestage cet hiver, sur l'ex-Languedoc Roussillon, l'application concrète en revient à la direction régionale d'Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité. Explications.
L'hiver pourrait être marqué, pour la première fois, par des coupures, ponctuelles et géographiquement ciblées, dans la distribution d'électricité, tant pour les particuliers, que les entreprises et les administrations. Comment cette éventualité sera mise en application sur le territoire de l'ex-région Languedoc Roussillon.
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"Nous avons travaillé sur l'organisation de conduite des réseaux qui pourront réaliser des actes techniques de coupure, si elles nous seront demandées par RTE", explique Dominique Charzat, directeur régional d'Enedis, compétent territorialement sur les départements du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. "Le risque viendrait d'un déséquilibre, conséquence d'une consommation d'électricité supérieure à la production effective". C'est RTE qui "détermine le volume nécessaire des coupures que nous devrons réaliser".
Lorsqu'il sera acté que des coupures seront pratiquées, une cellule de crise sera installée dans chaque département de la région, en lien avec RTE, trois jours auparavant. L'enjeu est de taille : Enedis compte sur la région 2 millions de clients consommateurs, particuliers, collectivités et entreprises confondus.
"Uniquement s'il y a une période de grand froid", insiste le directeur régional d'Enedis. "S'il y a une grosse sensibilité à la température". À ce jour, selon les prévisions et autres projections, "la période à risques la plus forte est identifiée en janvier prochain". C'est Ecowatt qui aura pour mission de préparer le basculement vers l'acte technique de délestage.
"Si des jours rouges sont décidés, "des communications seront lancées par anticipation, là où le risque apparaît". "Au préalable, il y aura des mesures d'avant coupures", explique Dominique Charzat.
Forcément, "durant les périodes de pointe de la consommation d'énergie". Et "uniquement en semaine, pas durant les week-ends, ni durant les périodes de congés, dans la mesure où il y a moins d'activités économiques durant ces périodes". Les coupures interviendraient sur les tranches horaires 8h-13h et 18h-20h. "Les coupures interviendraient par tranches de 2h chacune environ". Le risque est plus grand le soir que le matin.
"Les pointes de consommation du soir sont plus fortes que celles du matin. Donc, il y a plus de risque que les coupures interviennent le soir, quand il y a encore de l'activité économique, que l'éclairage public est activé avec la nuit et que les gens rentrent chez eux". Après 20h, il est observé une baisse nette de la consommation.
En fonction du volume de coupures demandé par RTE, "on verra quelles seront les régions françaises concernées", ajoute le directeur régional d'Enedis. Autrement dit : comment répartir les coupures sur l'ensemble du territoire national, lorsque cela sera nécessaire.
Selon le directeur régional d'Enedis, ils prendront plusieurs formes, en fonction de la nature du client. "Le client industriel devra effectuer ce que l'on appelle un effacement, autrement dit arrêter sa consommation d'électricité. C'est contractualisé, dont identifié. Il devra alors basculer son processus sur d'autres sources d'énergie, comme le groupe électrogène".
Autre levier possible : la réduction du voltage. "Ça, c'est nous qui pouvons le mettre en place. Nous faisons baisser la tension pour la faire passer de 230 volts à 220 volts. Soit, une réduction de 5%. "C'est quasiment invisible, personne ne s'en rend compte et on reste dans les normes".
C'est un geste technique "qui est facile à mettre en place". Enfin, si tout cela n'est pas suffisant, les responsables d'Enedis peuvent activer un troisième levier : les coupures ciblées en période de pointe, comme définies plus haut. C'est l'ultime phase de décision.
Chaque délestage se fait sur des réseaux complets. "Nous coupons une ligne complète par départ de fourniture d'électricité", précise Dominique Charzat. Qui précise : "chaque ligne alimente environ un millier de consommateurs". Donc, chaque coupure se fera "par paliers de 1000 consommateurs".
Chaque acte technique de délestage concernant les quatre départements de l'ex-Languedoc Roussillon se fera à partir de l'agence de conduite régionale d'Enedis, basée à Nîmes.
Une liste de clients prioritaires, qui n'auront pas à subir les coupures, a été établie dans chaque préfecture. Son contenu reste confidentiel. Elle n'est pas publique. On ne connaît pas l'identité exacte de ces privilégiés, ceux qui échapperont aux délestages. L'ensemble représentera 38% de la puissance consommée au plan régionale.
Mais on peut aisément deviner quelques-uns d'entre eux : les hôpitaux, les centres relevant de la défense nationale, ainsi que d'autres sites dits "d'intérêt prioritaire". Parmi ces derniers, quelques sites importants pour l'économie, ceux qui utilisent de la haute tension, alimentés en 20 000 volts. Selon nos informations, il y a, sur les 4 départements environ 20 000 clients du segment marché d'affaires. Parmi eux, on peut noter l'opérateur de télécoms Orange.
Sa direction régionale refuse de communiquer sur ce point. Renvoyant aux décisions prises nationalement au sein de la Fédération française des télécoms. Selon nos informations, deux de ses sites régionaux devraient faire partie de la liste des sites protégés des délestages. Mais tout le monde n'est pas alimenté par Enedis. Le groupe gardois BRL, par exemple, reçoit l'électricité (en haute tension) directement de RTE. D'autres gros sites industriels de la région sont dans ce cas aussi.
Par ricochet, les foyers situés à proximité directe d'un site protégé ne subiront pas de coupures d'électricité. Ce sera le cas pour ceux qui résident à proximité d'un hôpital, par exemple. "Cela représente, au total, sur l'ensemble de la région, plus du tiers des consommateurs", consent à confier Dominique Charzat.
Non. Les départements du Sud, où les températures sont plus clémentes que dans le nord de la France, ne seront pas moins épargnés par les coupures.
"Bien sûr que l'on peut aisément imaginer qu'il fait moins froid dans le Sud que dans le Nord. Pour autant, dans ces circonstances, c'est la solidarité nationale qui est privilégiée. Tout le monde sera donc concerné", répond le directeur régional d'Enedis.
Là encore, "tout le monde sera concerné". Comme l'a précisé Dominique Charzat, "les coupures se font par réseau complet". Autrement dit, "on ne coupera jamais des villes comme Montpellier ou Nîmes, voire un département, dans leur totalité". Ce sera plutôt par quartier, mais, comme le rappelle encore le directeur régional d'Enedis, "ce sera toujours par tranche de 2h pour chaque zone touchée".
Le point de départ sera aura lieu trois jours avant. "C'est RTE qui, quand Ecowatt fait passer les jours en rouge, qui va nous alerter. Puis, nous alerterons, à notre tour, les collectivités territoriales et locales, ainsi que les entreprises qui seront concernées". Une autre catégorie sera informée en priorité : "les patients à haut risque vital, ce sont les personnes qui sont à leur domicile du fait de leur état de santé". C'est notamment le cas de personnes sous respirateur artificiel ou dialysées.
"C'est l'Agence régionale de santé qui a établi la liste des patients à haut risque vital". La seconde étape interviendra la veille des coupures d'électricité. "Autour de 17h", nous a précisé Dominique Charzat lors de notre entretien (la semaine dernière). Depuis, les maires de France ont critiqué ce délai, réclamant qu'il soit avancé, qu'ils soient avertis la veille à 12h.
"Le délai de prévenance la veille à 17h prévu actuellement ne permettra pas d'avoir une communication précise et adaptée en direction des habitants et de nos agents", assurent-ils dans un communiqué. Ce qui est certain, c'est que le processus s'appuiera alors sur "des informations sûres", insiste le directeur régional d'Enedis.
Y a-t-il un risque de black-out ?
Dominique Charzat est formel : "il est important que l'acte technique de coupure soit bien fait, sinon, c'est le black-out, autrement dit la panne générale d'électricité. Que tout le système s"écroule. C'est tout ce que l'on veut absolument éviter". Il ajoute : "nous avons une responsabilité forte de bien réaliser les coupures lorsqu'elles seront nécessaires". Pour prévenir ce cas extrême et préparer les équipes, un exercice de crise a été organisé en novembre dernier.
Un second interviendra ce vendredi 9 décembre. Sachant, qu'avec RTE et les préfectures, les équipes sont "déjà rodées", notamment lors d'épisodes de fortes neiges par exemple, qui provoquent des dégâts et des pannes. "Ce qui change et qui est nouveau pour nous, c'est de mettre en œuvre des coupures, alors que, justement, notre mission au quotidien est d'alimenter les clients".
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Cette jolie maison pleine de charme est idéalement située sur la commune de[…]J’ai déjà un compte
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Et si on commençait par faire respecter la loi qui interdit aux bars d'installer des chauffages sur leurs terrasses extérieures
A Sète, on voit cela tous les jours. Les policiers sont ils aveugles ?
Mise à part sous l'occupation, la France n'a jamais été ausdi depuis que macron est président, ce type est le Problème
N'oublions pas la première cause de ces restrictions, centrales nucléaires pas entretenues comme il le faudrait, rien à voir avec les écolos…

Tout ça à cause de fainéants surprotégés et déjà surpayé qui en veulent toujours plus au détriment des Français.

Honte à eux et à leur syndicat d'un autre âge !

Ils ont bon dos les ouvriers. Ce ne sont pas eux qui décident de démanteler l'EDF et de fermer les centrales. Ce sont nos (très chers) élus de gauche comme de droite. Tous aussi incompétents à prévoir, tous aussi pressés à mettre le bras dans le pot de confiture, tous à être reclassés dans des postes dorés quand leurs casseroles deviennent trop évidente.
qui vous parle de fermer des centrales??? Là il faut juste les entretenir, c'est déjà compliqué mais certains tirent profit de la situation et c'est honteux quand on demande aux français de faire des efforts. Des efforts OK mais pour palier aux conséquences de l'égoîsme de certaines catégories , c'est non catégorique.

Vous nous sortez toujours la même rengaine dégoulinante ,arrêtez un peu de faire votre copie coller .

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