Le vieil homme comparaît à compter de ce vendredi 9 décembre devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales pour avoir tué son épouse âgée de 71 ans à coups de couteau le 17 août 2019 à Port-Vendres. Un drame sur fond de jalousie et de séparation.
L'année du drame, il avait 77 ans, elle en avait 71. Dont 45 ans de mariage. Une vie entière à deux, ou presque. Pourtant rien n'allait plus dans le couple de retraités installé depuis de nombreuses années dans cette villa cossue de la rue Arago à Port-Vendres. Là où ils avaient projeté de passer leurs vieux jours. Et où ils ont finalement scellé leur séparation funèbre dans le sang, le 17 août 2019.
Les secours avaient été alertés vers 20 heures. Selon les premiers éléments, une dispute avait éclaté au domicile conjugal. Le mari se serait saisi d'un couteau et aurait asséné au moins un coup à son épouse, l'atteignant grièvement. Or, l'hélicoptère transportant les urgentistes du Samu n'avait pas eu le temps d'arriver sur place que la victime avait succombé à ses blessures. Son époux toujours là, à ses côtés.
Effondré en larmes, le conjoint avait été immédiatement interpellé et placé en garde à vue avant d'être mis en examen pour "assassinat". Mais, écroué depuis lors, Paolo Cucchiara continue de nier la préméditation comme l'intention de tuer. Une version qu'il va vraisemblablement livrer à nouveau à partir de ce vendredi dans le box de la cour d'assises des Pyrénées-Orientales.  
Ce chef d'entreprise d'origine sicilienne et cette Britannique traductrice pour l'ambassade d'Angletere à Paris, s'étaient rencontrés quand ils avaient une vingtaine d'années (une union dont sont nés deux enfants) avant de venir couler leur paisible retraite sur la côte Vermeille. 
"Un couple, plutôt bourgeois" décrit leur entourage, "et heureux". Mais leurs trajectoires avaient semble-t-il lentement divergé. La septuagénaire menait une vie très active, participait à la chorale du coin, voyageait, tandis que son époux, assez taciturne, sortait peu. Un jour, elle aurait retrouvé le contact d'un tout premier amour de jeunesse sur internet et aurait multiplié les allers-retours entre l'Angleterre et les Pyrénées-Orientales, jusqu'à ce qu'une procédure de divorce soit engagée. "La séparation a été un coup de massue pour lui", racontent ses proches."Il avait beaucoup changé". De son côté, son épouse aurait décidé de repartir dans son pays et aurait réservé un billet pour s’en aller quelques jours après, hébergée chez une amie en attendant. Mais, le 12 août au soir, tout a chaviré.
Se sont-ils donné rendez-vous ? Tout est encore flou. L'époux, selon son récit, serait venu la voir dans la maison familiale pour avoir une discussion avec elle. Il voulait trouver une solution, dit-il, avant de partir en Sicile le lendemain, pour la toute première fois sans elle, pour une réunion de famille afin de fêter les 70 ans de son frère. Les insultes auraient fusé. Une bagarre aurait suivi. Puis, le ou les coups(s) de couteau.
À 80 ans aujourd'hui, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. "Cette affaire c'est la définition même du crime passionnel, pas par romantisme ou sens romanesque, mais parce que quelque chose a fait basculer d'un coup cet homme décrit comme un ami très généreux et un grand-père formidable dans une histoire terrible", plaide déjà Mes Gérald Brivet-Galaup qui assurera sa défense avec Me Héloïse Dulieu. "Quel est le sens de la peine pour quelqu'un de son âge ? Lui qui ne fait que pleurer et qui est toujours éperdument amoureux de son épouse".
Ni les deux enfants du couple, ni personne d'autre, ne se sont constitués partie civile dans cette affaire. Verdict attendu le mardi 13 décembre.
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L'autonomie financière de ces dames qui se lancent sans bergogne dans la société de consommation et dans le marché de la chair fraîche et des produits périssables …
Bon courage , malgré tout , à ce monsieur .
Non mais je rêve! Vous écrivez "Bon courage, malgré tout, à ce monsieur". Malgré tout quoi? Malgré le fait qu'il aurait poignardé son épouse parce qu'elle voulait tout simplement le quitter? Même après 45 ans de mariage, aucun être humain n'est la propriété d'un autre. Même à 71 ans, elle avait parfaitement le droit de partir vivre avec un autre homme. Même à 77 ans, ce monsieur aurait dû savoir maitriser sa jalousie. Auriez-vous dit la même chose si c'était elle la meurtrière présumée parce que son mari aurait souhaité aller vivre avec une autre femme?
A 71 ans et après 45 ans de Mariage elle avait eu assez de temps pour réfléchir , non …
!!! Les dangers d'internet à 70 ans passés ?!…et mal digérés (activités de la dame poussée par la société à considérer que puisqu'on est jeune dans sa tête)… Et c'est surtout aux Etats-Unis que les Mamies et/ou les Papis se trouvent une nouvelle âme sœur pour courir après une seconde vie et narguer la camarde…On y vient… et donc drame passionnel aussi au 3e âge…

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